Budget :
pour faire payer les classes populaires
Publié le 11/09/2024
Faire adopter par le Parlement le
budget de l’État pour l’année 2025 sera le premier acte politique du
gouvernement Barnier. Une campagne de propagande est en cours pour justifier
des coupes budgétaires et des mesures d’austérité dans tous les ministères.
« Il faut dire la vérité sur la dette
financière qui pèse sur nos enfants », a déclaré Barnier dès sa
nomination. « Il faut réduire les dépenses publiques » a répété Bruno Le
Maire, ministre « démissionnaire », le 9 septembre devant la Commission
des finances en invoquant un déficit public de 5,5 % alors que, selon les
règles de la zone euro, il ne devrait pas dépasser 3 %.
Les services du ministère de
l’Économie n’ont pas attendu la nomination d’un nouveau gouvernement pour
prévoir des économies de 10 à 15 milliards d’euros dans un budget de
l’État qui se montait l’an dernier à 492 milliards. Barnier et ses
ministres ne devraient pas se faire prier pour valider ces coupes. Ils n’auront
qu’à signer le projet rédigé par des hauts fonctionnaires bien dressés.
Établir un budget, pour un État
comme pour un ménage ouvrier, c’est tenter de faire correspondre la colonne des
dépenses avec la colonne des recettes. La différence, et de taille, est que
pour le budget de l’État, ceux qui encaissent ne sont pas ceux qui paient.
Contrairement à ce qu’on raconte aux enfants des écoles, l’État n’est pas là
pour corriger les inégalités sociales ou assurer des services utiles à la
population mais pour arroser la bourgeoisie, sous toutes sortes de formes,
subventions, marchés publics, constructions d’infrastructures, tout en lui
faisant payer le moins d’impôts et de taxes possible.
C’est ce que le Medef, Le Maire
et tous les défenseurs des intérêts patronaux appellent « poursuivre la
politique de l’offre ». Le résultat, c’est que les hôpitaux, les Ehpad ou les
écoles manquent de moyens pendant que, selon le magazine Challenges, les
500 plus grandes fortunes du pays ont doublé leur patrimoine en cinq ans et que
les actionnaires reçoivent des dividendes record.
Il en va de même de la dette de
l’État qui affole Barnier : elle ne pèse pas sur tous les enfants de la même
façon ! Depuis l’arrivée de Macron à l’Élysée, la dette de l’État français est
passée de 2 000 à 3 000 milliards d’euros. Mais cette dette ne profite pas
aux enfants des quartiers populaires. Elle profite d’abord aux financiers qui
reçoivent chaque année 40 à 50 milliards d’euros en intérêts. Elle
sert à payer les commandes d’armement ou à financer la transition énergétique,
ce qui revient à arroser, d’une autre façon, la grande bourgeoisie et ses
héritiers.
Pour continuer cette « politique
de l’offre », Barnier va devoir faire adopter ce budget d’austérité à
l’Assemblée. La campagne en cours sur la nécessité de respecter « l’orthodoxie
budgétaire » et de limiter le déficit public sert à préparer le terrain pour
qu’une majorité de députés, au nom de « l’intérêt supérieur du pays », laisse
passer ce budget, soit en le votant soit en ne censurant pas le gouvernement.
Xavier Lachau (Lutte ouvrière
n°2928)
Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région
:
Aujourd’hui samedi 14 septembre : de 10 h.30 à midi, centre Cl de la
cité Joliot-Curie ;
-et de 11 h. à midi au marché de la Colonie.
Dimanche, de 10 h.15 à 10 h.45 devant Monoprix,
Et de 11 h. à midi au marché Héloïse.
Réunion
de rentrée de Lutte ouvrière-Argenteuil
Jeudi 19
septembre
19 H.30
Espace
Nelson Mandela
Lutte
ouvrière à la fête de l’Humanité
Lutte
ouvrière a un stand à la Fête de l’Humanité qui se déroule encore
aujourd’hui et demain 14 et 15 septembre, sur la Base 217 du Plessis-Pâté,
près de Brétigny-sur-Orge dans l’Essonne.
Notre
stand est situé place Agnès-Varda, côté rue Frida-Kahlo, au même emplacement
que l’an dernier.
Il y a
une librairie avec nos publications ainsi qu’un coin « livres d’occasion »
(ouvrages politiques et romans).
Deux
débat sont organisés aujourd’hui, un à 14 h 30 et l’autre à 19 heures avec
Nathalie Arthaud. Jean-Pierre Mercier tiendra un débat deamin dimanche à 14 h
30.