La Libération et les troupes coloniales : seulement la liberté des sacrifices

 

Du sang et des larmes, mais pas question d’indépendance

 

Suite au 8 mai 1945, zone des massacres de Sétif, Guelma et Kherrata

Cette année, à l’occasion du 80^ème anniversaire de la Libération à Paris, les troupes coloniales qui ont joué un rôle essentiel au sein de l’armée française dans les évènements sont mises à l’honneur. Ainsi, ces jours derniers, Macron a prononcé un discours pompeux qui se voulait un hommage aux troupes de l’Empire colonial français débarquées en 1944 en Provence. Il a parlé de sacrifices, de fraternité, de ferveur et de diversité. 

Ces grandes phrases creuses ne peuvent faire oublier que, après la guerre, le gouvernement de la « France libre » a réprimé dans le sang ces mêmes peuples coloniaux.

Argenteuil, collectivités locales. On imagine les solliciteurs faisant la queue à la mairie

 

Lobbying à l’argenteuillaise

 

Place d’observation stratégique

Pour échanger sur l’avenir de la société avec la population, l’entrée de la mairie d’Argenteuil est une place de choix. Je l’ai à nouveau occupée à de très nombreuses reprises avec des camarades militants lors des élections européennes puis législatives.

         Cette position permet non seulement de discuter avec qui l’accepte mais également d’observer un large échantillon de la population argenteuillaise.

         Elle permet aussi de croiser quelquefois les édiles et ceux qui sont venus les rencontrer. Habits que ne portent pas les habitants, jolis costumes et tailleurs. Ce sont, me dis-je alors, des solliciteurs.

         Ensuite, on voit de nouvelles applications internet utilisées par la Ville paraître. On observe de nouvelles constructions en cours. Les promoteurs sont passés par là. On imagine les représentants de Fiminco être passés de nombreuses fois par là.

         Et l’on se demande alors si tout cela est bien utile, si, par ces opérations de « lobbying », « la Ville » pour rester dans la généralité, ne s’est pas fait avoir. Oui, ingénument, on se le demande. DM

Gouvernement : après les JO, les jeux politiciens. Aujourd’hui à l’Élysée…

Gouvernement : après les JO, les jeux politiciens

Publié le 21/08/2024

Après s’être largement mis en scène avec les athlètes pendant les JO, Macron a donc convoqué vendredi 23 août à l’Élysée tous les représentants des groupes présents à l’Assemblée pour discuter du choix du Premier ministre. Et, après avoir écouté, Macron choisira.

Ce dernier veut entretenir l’image du président « maître des horloges ». Mais, après deux revers électoraux, il est un peu à la peine. Sous les critiques de leurs concurrents de gauche, Mélenchon et LFI ont brandi la menace de la destitution du président de la République. Mais tous se rendront au rendez-vous de l’Élysée.

Bon prince, Macron a convié Lucie Castets, proposée par le NFP au poste de Premier ministre. Issue des écoles formant les hauts fonctionnaires de l’État, elle a le CV qui convient pour rassurer la bourgeoisie. Elle a tenu à en rajouter dans ce sens. Ainsi, dans plusieurs interviews, elle est revenue sur les vagues promesses contenues dans le programme électoral de la gauche.

Interrogée sur la réforme des retraites, l’augmentation du smic à 1 600 euros net et la remise en place de l’ISF, elle répond : « Ce sont des cibles qui sont intangibles […] Mais, sur les modalités de mise en œuvre, il faudra en parler avec les partenaires sociaux. » Dans une interview au Parisien du 13 août, les cibles intangibles ne sont plus que des « horizons ». Et d’ajouter que « l’objectif clair d’amélioration significative du pouvoir d’achat, ce sera bon pour l’économie et les patrons le savent ». Enfin, sur BFM, lundi 19 août 2024, Castets concluait sur le fait que, si d’aventure un gouvernement de gauche devait être nommé, elle ne voyait aucun problème à se soumettre à des accords avec la droite et les macronistes.

Autrement dit, elle explique clairement à l’avance que, pour arriver au pouvoir, elle est prête à enterrer les quelques promesses faites aux travailleurs. À bon entendeur…

                                                   Christian Chavaux (Lutte ouvrière n°2925)