dimanche 18 août 2024

Intérimaires = Licenciements invisibles

 

Embauchés et précaires, c’est tous ensemble qu’il faudra se défendre !

 

 

Depuis un an, le nombre d’intérimaires a diminué de près de 50 000. Cette baisse touche tous les secteurs d’activité, mais elle est plus forte dans le bâtiment et l’automobile. Ces milliers de suppressions d’emplois s’ajoutent aux licenciements et aux fermetures d’usines de ces dernières semaines. 

La crise de l’économie s’aggrave et tous les travailleurs, embauchés ou précaires, sont attaqués par le grand patronat qui veut maintenir ses profits. C’est tous ensemble qu’il faudra se défendre !

Grande-Bretagne : Manifestations contre l’extrême droite

 Grande-Bretagne : Manifestations contre l’extrême droite

Publié le 13/08/2024

Samedi 10août, des dizaines de milliers de manifestants sont descendus dans les rues dune quarantaine de villes de Grande Bretagne pour protester contre les violences xénophobes de la semaine précédente et affirmer « Bienvenue aux réfugiés ! » ou encore « Non au racisme ! Non au fascisme ! ».

L’étendue de cette mobilisation a été bien supérieure à celle des émeutes des 3 et 4août, avec par exemple des manifestations conséquentes à Glasgow et Edinburgh, alors même que l’Écosse avait été épargnée par les attaques racistes. À Londres, plusieurs rassemblements ont eu lieu, dont le plus important a réuni 5 000 personnes devant le siège de Reform UK, parti violemment anti- migrants qui a attiré 4millions d’électeurs aux législatives. À Belfast, les manifestants étaient 15 000. Ils ont aussi dépassé le millier dans de grandes villes anglaises comme Liverpool, Newcastle et Manchester, et ils étaient des centaines dans de plus petites villes comme Hull, où on craignait une reprise des attaques racistes.

Ce succès a pu réconforter tous ceux qui ne veulent pas laisser sévir les suprémacistes blancs et leurs troupes sans répliquer. Dès leurs premières exactions, des contre-manifestations avaient eu lieu et dès le lendemain des émeutes, des riverains étaient venus aider les habitants des quartiers immigrés touchés par des saccages. Au soir du mercredi 7août, suite à la publication dune liste de cibles potentielles, parmi lesquelles des mosquées et des centres dhébergement de demandeurs dasile, des milliers de personnes s’étaient déjà retrouvées aux abords des lieux menacés. Toute une fraction de la jeunesse et de la classe ouvrière, musulmane ou non, refuse donc visiblement le poison de la division que tente de répandre l’extrême droite.

Si cette réaction est salutaire, seuls les plus naïfs peuvent s’imaginer que l’extrême droite va s’arrêter là. Certes, le gouvernement se vante d’avoir déjà fait arrêter près de 800 individus et d’en avoir fait condamner plus de 350. Mais après une décennie de relative discrétion, les apprentis nazis de Grande- Bretagne – passés ou pas par le BNP (Parti national britannique) et l’EDL (Ligue de défense anglaise) – peuvent déjà se réjouir, malgré leurs effectifs minimes et leur structuration lâche, d’avoir rallié, via les réseaux sociaux, une foule de jeunes n’ayant rien à perdre et prêts à en découdre. Ils pensent que la crise, en s’approfondissant, peut leur offrir un large terrain de recrutement.

Surtout, la classe politique, à droite comme à gauche, a fait sienne depuis longtemps l’idée que l’immigration est un problème. Farage, le chef de Reform UK, et les figures de proue conservatrices passent leur temps à reprocher au gouvernement travailliste son « laxisme » envers les sans-papiers, contre toute évidence puisque Starmer est hostile à la libre circulation. Ils l’accusent aussi d’être plus répressif envers les émeutiers racistes qu’envers ceux qui défendent la population de Gaza ou luttent contre le réchauffement climatique. Comparaison écœurante… et fausse : Starmer s’est récemment félicité de la condamnation de militants d’Extinction Rebellion à de lourdes peines de prison, pour bien rappeler son attachement à « la loi et l’ordre ».

Face à la démagogie des politiciens et à la montée de l’extrème-droite, ces manifestations sont un encouragement contre tous les aspects de la crise de la société capitaliste.

                                                    Thierry Hervé (Lutte ouvrière n°2924)

Chili : Au Chili comme ailleurs, l’arme des travailleurs, c’est la grève

 

Sans travailleurs, ni métal, ni profit !

 


Au Chili, les travailleurs de la plus grosse mine de cuivre du monde, à Escondida se sont mis en grève. Ils réclament le respect des temps de repos ainsi que de pouvoir percevoir l’équivalent de 1% des dividendes que se versent les actionnaires de la mine.

Cette mine, qui représente plus de 5 % de la production mondiale de cuivre, est contrôlée par deux géants australiens du secteur minier, BHP et Rio Tinto, qui empochent des milliards de profit, en particulier en cette période de montée des cours. Ils ont donc largement les moyens de satisfaire les revendications des grévistes !

Comme lors de la dernière grève en 2017 qui avait duré 44 jours, les mineurs d’Escondida montrent que sans eux, il n’y a ni métal, ni profit !

Argenteuil, le temps des vacances n’est plus vraiment ce qu’il était

 

Août obscur

 

Ici, il y avait des arbres…

Il y a quelques décennies dans le pays, août, au niveau des « actualités », était une sorte de temps de somnolence. De très nombreux habitants partaient en vacances. On parlait plages et faits-divers. Les journalistes en appelaient aux « marronniers » pour occuper les pages des périodiques. Heureusement, pour alimenter les gazettes, quelques massacres avaient lieu dans les pays pauvres, et ici quelques tragédies. Ces temps sont loin.

         Août 2024 a vu la continuation de la montée des tensions internationales autour du Moyen-Orient. Le massacre s’est poursuivi à Gaza. Des émeutes racistes ont eu lieu en Grande-Bretagne. La jeunesse du Bangladesh s’est révoltée au prix de centaines de victimes, montrant la force qu’elle pourrait avoir dans tous les pays pour donner un autre avenir à notre monde dans l’impasse.

         À une toute autre échelle, et nous insistons ici sur ce point, à Argenteuil, l’actualité a connu deux rebondissements éloquents. Dans la nuit du 1er août, un matériel destructeur est arrivé comme un malfrat pour liquider les arbres du parc de la Croix-Rouge, espace destiné aux beaux jours d’un promoteur. Et le 14 août, on apprenait que Fiminco, un autre promoteur, après l’abandon du projet « Héloïse » venait d’y réagir. Voir notre brève d’hier.

         On peut dire qu’août n’est plus ce qu’il était. À l’image de ces « 30 Glorieuses » qui ne sont, elles, plus qu’un très lointain souvenir.

         En tout cas, il y a du pain sur la planche pour tous ceux qui de retour des vacances, ou n’ayant pas quitté notre belle ville, vont avoir à réfléchir sur les affaires du monde, et cela à toutes les échelles, de celle de la terre et à celle d’une ville de banlieue.DM