dimanche 14 juillet 2024

Argenteuil, « Seine pour horizon », nouveaux marchandages ? Contrôle des habitants !

 

Du grain à moudre, du blé à récolter

 

Cachez cette horreur que je ne saurais voir

Difficile de s'y retrouver sur les rapports entre la municipalité d'Argenteuil et le promoteur Fiminco sur la base des articles de presse de ces derniers jours. Apparaissant quelque peu gênée aux entournures, la municipalité fait mine d’indiquer que son projet « Promenades » n’est pas tout à fait envoyé « promené » mais qu’il sera « élargi ». Dans le cadre de cet élargissement, on ne doute pas que le promoteur Fiminco peut y réclamer toute sa place et que les discussions sur le sujet des uns et des autres ont dû même commencer,  quoi qu’ils en disent, bien avant l’annonce de l’abandon du premier projet qui a fait déjà couler beaucoup d'encre.

         Les habitants d’Argenteuil n’ont aucune raison de laisser face à face la municipalité et le ou les futurs promoteurs. Leur contrôle est nécessaire. Pour qu’ils puissent l'opérer, il faudra une véritable mobilisation, bien plus ample que celle qui a eu lieu durant ces sept ans de combat.

         Dans tous les cas, les bases sont claires. Sancturarisation de l’île Héloïse, et réhabilitation au plus vite du complexe communal des fêtes  Jean Vilar que le Comité éponyme vient de préserver ! DM

samedi 13 juillet 2024

Trois blocs politiques ? Non, deux classes sociales !

 Trois blocs politiques ? Non, deux classes sociales !

Publié le 10/07/2024

La division du Parlement en trois blocs politiques, du moins jusqu’à ce que des négociations aboutissent à une solution gouvernementale, masque plus la réalité qu’elle ne l’éclaire.

 


Ainsi, bien des travailleurs, des petites gens, des mères de famille ont voté RN en espérant que cela change. « Cela », c’est les bas salaires, les petites retraites, la hausse continuelle des prix, la précarité du travail, la dégradation des services publics, l’inquiétude de l’avenir et, par-dessus tout, le dégoût de Macron et de sa cohorte de menteurs méprisants. Aujourd’hui, dans ces couches populaires, ces sentiments se mélangent à des degrés variables avec les préjugés cultivés par l’extrême droite. Mais, au-delà des délires xénophobes aussi étouffants et dangereux qu’ils soient, il y a une colère sociale qui découle de l’écrasement de la population travailleuse par une minorité de capitalistes. La fonction du RN est de la détourner contre des ennemis inventés, pour l’instant à coups de bulletins de vote inoffensifs.

Le Pen et Bardella, renvoyés dans l’opposition, sont dans une position leur permettant de dire qu’il faut attendre les prochaines élections pour espérer un changement. Ils savent pertinemment qu’il n’y aura aucune amélioration pour les couches populaires avec eux, mais ça ne les empêche pas de dire à leurs électeurs, particulièrement à ceux dont les fins de mois commencent le 10, qu’ils doivent patienter encore trois ans dans l’eau glacée en attendant que la marée monte suffisamment et les porte au pouvoir. En cela ils ressemblent à tous les politiciens bourgeois.

Quel que soit le futur gouvernement, de gauche, du centre ou d’ailleurs, il demandera aux travailleurs qui ont voté pour lui, et même aux autres, de patienter car « tout n’est pas possible tout de suite » et d’espérer en la bonne volonté des capitalistes. La vie est tout aussi difficile pour les ouvriers qui ont voté à gauche, pour ceux qui s’abstiennent, pour ceux qui n’ont pas le droit de vote que pour ceux qui ont voté RN. Devront-ils attendre le salut du nouveau gouvernement, du prochain ou de celui d’après ? Patienter et espérer que quelque gouvernement veuille bien prendre en considération les aspirations populaires, voilà à quoi conduisent le jeu électoral et les promesses brandies par les uns et les autres.

Mieux vaut en revenir à cette vérité simple : dans cette société il y a d’un côté les travailleurs et de l’autre les capitalistes aidés de multiples représentants politiques. Les premiers doivent se donner les moyens d’imposer leurs exigences aux seconds.

                                                      Paul Galois (Lutte ouvrière n°2919)

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

Tous les vendredis de l’été sauf celui de la mi-août, de 17 h.15 à 18 h.30 au célèbre carrefour !

Demain dimanche 14 juillet, de 9 h.30 à 10 h. devant Monoprix ;

-de 10 h.15 à 10 h.55 devant Intermarché,

Et de 11 h. à midi, au marché Héloïse.

-Lundi 15 juillet, de 18 à 19 heures dans le centre commercial de Saint-Gratien.

L’univers des serviteurs de la bourgeoisie (1) : dans les cuisines de leur république

 

« Sursaut républicain » et dîner mondain

 


 

Édouard Philippe a confirmé avoir dîné avec Marine le Pen il y a six mois. Il n’est pas le seul membre du « front républicain » publiquement anti-RN, à être en contact discret avec ce parti puisque, selon les informations du journal Libération, Thierry Solère, ex-conseiller de droite de Macron, à aussi permis à Lecornu, ministre des Armées, de rencontrer Le Pen et Bardella.

Tout cela est parfaitement normal : ces politiciens défendent, au fond, les mêmes intérêts. Mais il y a une bonne dose d’hypocrisie de la part de ceux qui se prétendent hors système tout en aspirant à le diriger, et de ceux qui ont appelé au « sursaut républicain » contre le RN, dont ils préparent en coulisse la normalisation.

L’univers des serviteurs de la bourgeoisie (2) Front ébréché populaire

 

Apparences et réalités

 

Ouais !

Alors que tous les dirigeants du Nouveau front populaire montrent une union de façade pour demander que Macron nomme un 1er ministre issu de leurs rangs, des vidéos filmées dans un TGV montrent Fabien Roussel, secrétaire national du Parti Communiste, envisager au téléphone des alliances possibles pour gouverner avec le camp Macron « sans les Insoumis ». Il y évoque un soutien du PCF « en participant » au gouvernement, voire « sans participer ».

Ce Front populaire n’est qu’une union de façade de la gauche pour sauver ses sièges de députés. Il n’engage que ceux qui y croient et prépare le soutien à la même politique pro-patronale que sous Borne et Attal, avec un emballage peut-être même pas différent.