jeudi 11 juillet 2024

« La Seine pour horizon » à Argenteuil, la Sœur Anne locale y verra-t-elle une véritable consultation venir ?

 

Chat échaudé craint l’eau froide

 

 

Pour son projet « La Seine pour horizon » ressorti des oubliettes pour faire oublier son fiasco des « Promenades », la municipalité change de braquet, tout au moins en paroles. Elle va consulter la population. Il ne lui reste qu’à passer aux actes.

         Citations : « Les différentes étapes visant à concrétiser cette vision doivent prendre place au dernier trimestre 2024 et débuter par une vaste consultation de la population sur les pistes actuellement en réflexion au sein de la municipalité. ». Certes, nous les habitants, nous aimerions vite connaître ces pistes, pour prendre le temps d’y réfléchir également.

         « Reposant sur une consultation de la population pour permettre une conception participative à l’image de la démarche initiée par l’équipe municipale pour l’aménagement de l’avenue Gabriel Péri, le projet « La Seine pour Horizon » fera l’objet d’une consultation des argenteuillais.

Cette démarche s’articulera autour de réunions publiques d’informations, de temps d’échanges avec les plus jeunes, les plus âgés, les familles, les actifs… Ces rencontres qui orienteront les décisions concerneront l’ensemble des argenteuillais, le devenir de plusieurs infrastructures existantes ainsi que les aménagements et équipements prioritaires à réaliser.

Les premières étapes de cette consultation débuteront dès le début du mois d’octobre avec la présentation des premières intentions de la municipalité et plusieurs moments d’échanges prendront place dans les 12 à 18 mois à venir. »

         On résume : début du mois d’octobre, présentation des premières intentions de la municipalité.

         Les 12 à 18 mois à venir, cela nous mène de juillet 2025 à janvier 2026. Tiens, mais ça sera à la veille des prochaines élections municipales !

         Bon arrêtons nos procès d’intention. Mais comme nous connaissons la vie et le fonctionnement des grosses municipalités, sur le plan des consultations et des décisions à venir, nous ne pouvons que répéter l’adage : chat échaudé dans l’affaire Jean Vilar craint plus que jamais l’eau froide. DM

mercredi 10 juillet 2024

L'éditorial de Nathalie Arthaud en vidéo : Il n'y aura pas de changement sans mobilisation massive et consciente des travailleurs ! 4 mn 6

Racisme : hypocrisie d’État

 Racisme : hypocrisie d’État

Publié le 03/07/2024

Une séquence d’Envoyé spécial diffusée le 20 juin montrait des proches du RN s’en prenant à leur voisine noire. Le 24 juin, le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, décidait de suspendre la femme du couple d’électeurs RN de ses fonctions dans un tribunal.

Le ministre en a profité pour proclamer : « La haine n’aura jamais sa place dans nos tribunaux. » Mais c’est bien parce que les ministres de Macron sont en concurrence électorale avec le RN qu’ils parlent comme cela. En effet, ces dernières années, ils n’ont pas hésité à spéculer eux aussi sur les idées anti-immigrés et antimusulmans. En janvier dernier, le gouvernement a fait voter une des lois les plus répressives depuis quarante ans contre les conditions d’existence des travailleurs immigrés.

Quant aux tribunaux, dont Dupond-Moretti est le ministre, à l’image du reste de l’appareil d’État et de la police, ils ne sont pas si neutres par rapport à ces idées-là. Les forces de police, pour leur part, ne cessent d’exercer leur violence et leurs discriminations à l’égard des populations immigrées dans les quartiers populaires. Ces dernières années, les idées fascisantes prospèrent particulièrement dans les corps armés de l’État. L’appareil d’État en France s’est nourri de décennies de colonialisme et d’exploitation des travailleurs. Il est imprégné de préjugés racistes, ainsi que du respect des riches et des bien-nés. Quant aux politiciens, ils ont de multiples fois montré qu’ils pouvaient jouer avec n’importe quel préjugé du moment que cela pouvait leur rapporter des voix.

Au-delà de la prise de position du ministre, dictée par l’actualité médiatique, ce ne sont donc pas cet État ni sa justice qui protégeront la société de la montée du racisme.

                                           Charles Legoda  (Lutte ouvrière n°2918)

Quand une préfecture fabrique des sans-papiers

Grenoble : la préfecture fabrique des sans-papiers

Publié le 03/07/2024

« Halte à la fabrique des sans-papiers », c’était ce qu’on pouvait voir sur de nombreuses pancartes, mardi 26 juin, lors du rassemblement devant la préfecture appelé par la CGT des travailleurs sans papiers de l’Isère et des associations.

Plus de deux cents personnes étaient là, pour protester une fois de plus contre la quasi-impossibilité de déposer des dossiers de demande de régularisation ou de renouvellement de titres de séjour, même pour des femmes et des hommes depuis de nombreuses années en situation régulière. Du jour au lendemain, ils peuvent perdre leur travail, leur salaire, les allocations diverses car ils sont devenus en situation irrégulière ! Ils occupent pourtant des emplois indispensables sans lesquels la société ne pourrait pas tourner.

Depuis des mois, il est impossible d’accéder à la préfecture sans prendre rendez-vous au préalable par Internet, même pour retourner chercher les papiers accordés par le service de l’immigration ! Mais quasiment aucune plage de RDV n’est disponible. Les personnes venant d’elles-mêmes parfois de très loin, sans RDV, par désespoir de pouvoir en obtenir un, sont refoulées implacablement par la police.

Lors de ce rassemblement, plusieurs sans-papiers ont témoigné de la détresse et de l’angoisse des familles concernées, qui se retrouvent dans une situation dramatique. Comme ailleurs, les associations se sont rassemblées dans un collectif « Bouge ta préf », pour faire pression sur le préfet.

L’administration, en visant à pourrir la vie des immigrés, contribue aussi à pourrir celles de tous les travailleurs, qu’ils aient une carte d’identité française ou pas. Le rassemblement s’est terminé avec un appel à continuer et à amplifier la lutte.

                                              Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2918)

 

Santé au travail : le patronat pas payeur mais encaisseur !

 

La santé des travailleurs a bon dos

 

 

La nouvelle convention de la branche accidents du travail-maladies professionnelles de la Sécurité sociale prévoit d’augmenter de 62 millions d’euros le budget de la prévention et du contrôle d’ici 2028. Mais surtout, 40 millions d’euros d‘aides seraient versées aux entreprises, sans compter une enveloppe de 150 millions par an pour celles qui amélioreraient l’ergonomie des postes de travail.

         Ceux-là mêmes qui créent des conditions de travail dangereuses vont donc recevoir des aides publiques sous prétexte de les améliorer. La maladie professionnelle des patrons, c’est le parasitisme !