dimanche 7 juillet 2024

Protectionnisme : en voiture pour la hausse des droits de douane de L'Union européenne à l’encontre des véhicules chinois

 

Liberté pour eux, entraves pour les autres

 

Des voitures du constructeur chinois BYD sur un parking allemand.

La Commission européenne vient de décider de droits de douane allant de 17,6 à 37,6 % sur les importations de véhicules électriques fabriqués en Chine, qui s’ajouteront aux droits de douane habituels de 10 % sur les voitures.

         Elle veut ainsi freiner la progression des véhicules chinois sur le marché de l'UE, qui fait saliver tous les constructeurs. Mais bien sûr la Chine annonce des rétorsions comme des droits de douane sur le cognac, la viande de porc ou les voitures de luxe en provenance d'Europe.

         Les pays européens ne sont pas d'accord entre eux. Ils défendent leurs capitalistes qui n’ont pas tous le même intérêt. En coulisse des rapports de force pourraient encore changer les données de ce protectionnisme.

         Mais rien ne résoudra les contradictions des capitalistes qui sont toujours à la fois pour la liberté la plus totale les concernant et pour mettre des entraves à leurs concurrents.

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

-Aujourd’hui dimanche 7 juillet, de 10 h.15 à 10 h.55 devant Intermarché,

Et de 11 h. à midi, au marché Héloïse.

-Lundi 8 juillet, de 18 à 19 heures dans le centre commercial de Saint-Gratien.

Thales : armes, corruption et impunité. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière

 Thales : armes, corruption et impunité.

Publié le 03/07/2024

Fin juin, à l’initiative du Parquet national financier, des perquisitions ont eu lieu visant le groupe d’électronique de défense Thales, dans trois pays, la France, les Pays-Bas et l’Espagne.

La multinationale est soupçonnée de corrompre des dirigeants dans les pays où elle vend des armes. Plusieurs enquêtes seraient en cours mais l’une serait spécialement à l’origine de cette intervention de la justice. En 2011, Thales avait obtenu un contrat de 1,4 milliard d’euros du gouvernement indien pour la rénovation d’avions de chasse Mirage-2000. Pour ce faire, le groupe avait graissé la patte d’intermédiaires. Or, l’un d’entre eux, Sanjay Bhandari, réfugié à Londres depuis 2015, a déposé plainte en France contre le groupe d’armement pour protester contre le fait que l’intégralité de son pot-de-vin ne lui aurait pas été payé !

Que les géants de l’armement corrompent à tout va pour récupérer d’énormes contrats, il faudrait être extrêmement naïf pour en être surpris. Le fait est tellement généralisé qu’il fut même un temps, jusqu’au début des années 2000, où tous les grands groupes de l’armement, du pétrole, de l’industrie pouvaient déclarer au fisc leurs pots-de-vin versés à l’étranger pour qu’ils soient déduits de leurs impôts.

Ce qui est plus rare est qu’il y ait une enquête entraînant une certaine publicité autour du fait. Dans cet univers pourri, l’explication serait dans un règlement de comptes en cours. Sanjay Bhandari, l’homme d’affaires indien ayant déposé plainte contre Thales, est lié à un des clans politiques de ce pays, le Parti du Congrès. Quand l’affaire de la rénovation des Mirage- 2000 a été conclue, il était le parti au pouvoir. Mais depuis 2014, c’est l’autre clan politique, celui du parti hindouiste BJP de Narendra Modi qui s’y trouve.

Pendant quelques années, Thales n’en a pas moins continué à verser régulièrement des sommes à Sanjay Bhandari, attendant de voir si le Parti du Congrès revenait au pouvoir. Mais quand, en 2019, le BJP a de nouveau gagné les élections, Thales s’est dit qu’il était inutile d’aller au bout des paiements. L’homme d’affaire véreux lésé a donc porté plainte, rendant publiques bien des choses. Et encore, le coin du voile levé ne découvre sûrement qu’une toute petite partie des aspects scabreux de cette affaire.

En 2012, une autre affaire de corruption, pour une vente de sous-marins cette fois-ci, impliquait Thales et le Premier ministre de Malaisie. Celui-ci avait fini par être condamné à quatre ans de prison tandis que Thales ne subissait aucune sanction. En Afrique du Sud, durant les années 1990, l’ancêtre de Thales, Thomson-CSF, avait graissé la patte de Jacob Zuma, à l’époque dirigeant de l’ANC, le principal parti sud-africain, pour la vente de navires de guerre. Jamais le groupe français n’avait réellement été ennuyé par la justice. Alors, il y a bien des raisons de penser que les perquisitions réalisées récemment seront sans conséquence.

                                                         Pierre Royan (Lutte ouvrière n°2918)

Argenteuil, photos, humour et satisfaction

 

Nous ne savions pas que le maire d’Argenteuil avait changé…

 

Photo prise près d’Aldi, avenue du Château à Argenteuil. Quand l’afficheur s’emmêle les pinceaux… de collage.

 

La satisfaction de l’abandon du projet Fiminco

 

 


Argenteuil. Abandon du projet Cap Héloïse : toujours, la volonté de ne pas s’incliner. Une « morale »

Point n’est besoin d’être sûr de gagner pour entreprendre

 

 

Sans la réaction rapide et déterminée de militants avec la création en 2016 du Comité Jean Vilar, l’abandon du projet Fiminco annoncé ces derniers jours n’aurait sans doute pas eu lieu.

         Bien évidemment, comme le secret est de rigueur, nous ne connaissons ni les étapes de cet abandon ni ses raisons multiples profondes, qu’elles viennent du promoteur ou de la municipalité elle-même, et cela à l’approche des prochaines élections municipales de 2026.

         Mais l’action du Comité Jean Vilar a compliqué et ralenti l’affaire concoctée d’abord par le maire Philippe Doucet dont le projet, modifié ou pas, a été repris en 2016 par son successeur.

         Lutte ouvrière s’est investi dès son annonce en 2016 dans le combat pour le refuser. Il y avait une évidence et une raison profonde pour le faire. Liquider la salle des fêtes communale Jean Vilar était pour nous un désastre pour l’activité sociale et associative, pour l’action des écoles et la vie culturelle, dont pâtiraient en premier lieu les jeunes et les habitants des quartiers populaires.

         Pour notre part, nous avions besoin de connaître l’avis de la population. De septembre à la Toussaint 2017, nous sommes allés à la rencontre des parents d’élèves de pratiquement l’ensemble des écoles élémentaires de la Ville. Nous disposions de la pétition qui avait été mise au point. La conclusion fut sans appel. L’énorme majorité de la population réprouvait le projet. Cela allait être le socle de 7 années d’action du Comité Jean Vilar et de la nôtre.

         Cette histoire reproduit ce qui s’est passée de 2005 à 2008 à propos du projet de démolition de la cité Joliot-Curie où à quelques-uns nous décidâmes d’entreprendre le combat pour son abandon. Bien sûr, ce fut le basculement de la municipalité qui nous permit en mars 2008 de l’emporter. Mais si nous n’avions pas entrepris l’action, jamais cette issue n’aurait été possible.

         C’est ce qui s’est répété avec l’action du Comité Jean Vilar. Je le redis, d’autres éléments sont intervenus dans ce dénouement heureux. Mais sans la réaction sous la forme rapide de la création du Comité Jean Vilar, cette fin n’aurait pas eu lieu.

         Oui, il n’est point besoin d’être sûr de gagner pour entreprendre. DM

 

samedi 6 juillet 2024

Bolloré, Sterin, Arnault, Dassault, Saadé, Drahi,… médias et extrême droite : la liberté d’expression des milliardaires

 Médias et extrême droite : la liberté d’expression des milliardaires

Publié le 03/07/2024

Bien des médias, journaux, radios ou chaînes de télévision sont sous la coupe de milliardaires, dont certains ne se privent pas d’y diffuser leurs opinions d’extrême droite.

C’est le cas du groupe Bolloré. Le milliardaire breton, qui a fait fortune dans la Françafrique, catholique affiché, a tout d’abord fait main basse sur le groupe Canal+, incluant C8, Cnews et CStar. Récemment, en prenant possession du groupe Lagardère, il a avalé Paris Match, Europe 1 et le Journal du dimanche, les transformant en fer de lance d’une propagande réactionnaire.

Les invités des émissions politiques et autres « talk-shows » des médias de Bolloré font ainsi partie, en toute pluralité, de l’éventail allant de l’extrême droite à la droite extrême. Les émissions ou journalistes récalcitrants ont été à chaque rachat priés d’aller voir ailleurs. Un ancien journaliste de I-Télé, rachetée par Bolloré avait confié en 2016 : « Le message c’était : Il y a de l’argent sur la table, tu le prends et tu t’en vas, ou tu fermes ta gueule à jamais. »

C’est aussi ce qui vient d’être dit en substance aux journalistes de Marianne, qui s’inquiètent de la prise de contrôle de leur hebdomadaire par un autre milliardaire catholique réactionnaire, Pierre-Édouard Sterin, très proche de Bolloré.

Beaucoup s’émeuvent, et on les comprend, du développement de ce pôle médiatique d’extrême droite. Ils le font au nom de la liberté de la presse et de la liberté d’expression. Mais sous le capitalisme, la liberté de la presse n’a jamais été et ne sera jamais que la liberté des capitalistes de posséder la presse, afin de s’enrichir et de contrôler l’opinion. C’est ainsi que les médias sont unanimes pour défendre l’ordre bourgeois, la guerre en Ukraine, en Palestine et sur le terrain social, face aux travailleurs qui osent relever la tête.

Bolloré n’est pas une exception. Pendant longtemps, le groupe Hersant, possédait une grande partie de la presse, régionale et nationale. Le marchand d’armes Dassault a pris sa relève et possède Le Figaro. L’armateur Saadé, propriétaire de la CMA CGM, vient de s’offrir BFM-TV et RMC, rachetés à Drahi, dirigeant de SFR, qui conserve Libération. Les Échos et Le Parisien appartiennent à Bernard Arnault, le groupe Le Monde à Xavier Niel, dirigeant de Free. Selon un organigramme publié par le Monde diplomatique, une trentaine de familles de la grande bourgeoisie se partagent les médias. Voilà ce qu’il en est de la liberté de la presse sous le capitalisme.

La montée des idées réactionnaires, racistes et nationalistes relayées à droite et aussi à gauche, depuis plusieurs décennies, a convaincu certains patrons des médias qu’ils pouvaient désormais afficher sans retenu leurs idées réactionnaires. Ils savaient depuis toujours n’avoir rien à craindre de l’extrême droite, mais ils pouvaient redouter de perdre des lecteurs, des téléspectateurs et donc de l’argent, en la soutenant ouvertement. Ce n’est manifestement plus le cas.

                                                          Christian Bernac (Lutte ouvrière n°2918)

 

Raison de plus pour soutenir et lire nos médias, certes petits mais qui doivent se développer

Notre hebdomadaire, à acheter lors de nos permanences, à Argenteuil à la librairie Le Presse-papier, ou en s’abonnant :

 

Notre blog quotidien à Argenteuil :

 

 

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

-Aujourd’hui samedi 6 juillet, de 10 h.15 à 10 h.55, devant Monoprix ;

-de 10 h.30 à midi, centre Cl de Joliot-Curie ;

Et de 11 h. à midi au marché de la Colonie ;

-dimanche 7 juillet, de 10 h.15 à 10 h.55 devant Intermarché,

Et de 11 h. à midi, au marché Héloïse.

-Lundi 8 juillet, de 18 à 19 heures dans le centre commercial de Saint-Gratien.