samedi 6 juillet 2024

Grande-Bretagne : changement de façade

Une victoire par défaut et d’ailleurs pas si massive

 

Keir Starmer au forum de Davos en 2023.

 Le Parti conservateur au pouvoir au Royaume-Uni depuis 14 ans a subi une défaite écrasante lors des élections législatives du 4 juillet. Ce rejet bénéficie au Parti travailliste, qui détiendra une majorité absolue à la Chambre des Communes et dont le leader Starmer va remplacer Sunak comme Premier ministre.

         Mais les travailleurs n’ont rien à attendre de cette équipe remplaçante, pour laquelle ils ont surtout voté par défaut, et d’ailleurs pas si massivement. Soutenu dans une tribune par 120 grands patrons et par le monde des affaires, Starmer n’a pris des engagements qu’envers la bourgeoisie.

         Pour le sauvetage du pouvoir d’achat et des services publics, le monde du travail ne pourra compter que sur ses luttes.

 

Roland Dumas : à l’image de sa classe

« … pour le tordu j’ai Dumas »

 

 

Roland Dumas vient de mourir. Avocat et ancien ministre des Affaires étrangères (du coup, ami de dictateurs africains) de Mitterrand, ce dernier l’avait nommé président du Conseil constitutionnel. Dans cette institution, prétendument chargée de faire respecter des principes, ses propres collègues disaient de lui : « Il lui manque une case, celle de la morale ». 

         Dumas, l’homme aux chaussures à 2 500 euros, était donc parfaitement apte à occuper les plus hautes fonctions de la république bourgeoise. Mitterrand, qui disait « pour le droit j’ai Badinter, pour le tordu j’ai Dumas », l’avait bien choisi.

         Le défaut des qualités de Dumas a été qu’il soit mêlé au scandale de corruption de l’affaire Elf (ancêtre de TotalEnergies). On peut laisser à la

 

Ukraine : la boucherie continue avec la chair de la jeunesse

 

Jeunes en prison, jeunes chair à canon

 

Crédit photo : rawpixel

L’armée ukrainienne peinant à renouveler ses troupes, elle a décidé en avril dernier d’abaisser l’âge de la conscription de 27 à 25 ans... et de recruter en prison. Sur 45 000 prisonniers, plus de 3 000 seraient devenus des soldats, contre la promesse d’une libération conditionnelle s’ils survivent aux combats.

         Quand la Russie a procédé de même, les dirigeants et médias occidentaux ont accusé Poutine d’armer les délinquants et les criminels, et de se servir d’eux comme de chair à canon. 

         Maintenant que c’est Zelensky qui donne les mêmes ordres, ils approuvent. Tout comme le ministre ukrainien de la Justice qui vante de bonnes recrues : « Ils partent pour tuer. Et l’expérience du meurtre dans le passé n’est pas toujours un obstacle pour bien se battre ».