En
2023, prenons notre sort en mains !
2/01/2023
En ce début 2023, les traditionnels
vœux de bonne année sonnent particulièrement creux.
Comment se souhaiter la paix quand
la guerre fait rage en Ukraine et que tous les gouvernements préparent la
guerre ?
Comment se souhaiter bonheur et prospérité,
quand l’inflation s’envole, que s’acheter de la viande ou du fromage et se
chauffer correctement est en train de devenir un luxe pour des millions de
familles ? Comment se réjouir quand Macron confirme vouloir reculer l’âge
de départ à la retraite à 64 ou 65 ans ?
Où voir le progrès ? La crise est
partout. Nous ne sommes même pas sûrs d’avoir de l’électricité tout l’hiver. Les
hôpitaux sont à nouveau débordés. Les transports publics sont à bout de souffle
et de plus en plus chers. L’école manque de moyens humains et matériels. Alors
que l’épidémie de Covid semblait derrière nous, nous assistons à l’explosion des
contaminations en Chine.
Tout le système est fondé sur la
recherche effrénée du profit et la loi de la concurrence qui opposent sans cesse
les peuples les uns aux autres et conduisent à la domination des pays riches
sur les pays pauvres.
La solidarité, si précieuse au
monde du travail composé de femmes et d’hommes venus des quatre coins du monde,
est attaquée par les coups de boutoir des démagogues xénophobes et racistes et par
la chasse aux migrants à laquelle se livrent tous les gouvernements du monde. Comment
parler d’harmonie et de fraternité dans une telle situation ?
La seule source d’espoir est de
savoir qu’il est possible de changer cette société et que les travailleurs ont
la force et la capacité de le faire.
Alors, le meilleur que l’on peut
se souhaiter en cette nouvelle année, c’est d’être capables de nous unir, de nous
organiser et de nous battre pour défendre nos intérêts collectifs. C’est de
réaliser, au travers de nos luttes, la force que nous possédons quand nous agissons
collectivement. C’est de renouer avec la conscience que les travailleurs
peuvent changer non seulement leur propre sort, mais toute la société.
L’état de crise permanente dans lequel
nous nous enfonçons n’est pas une fatalité. Quand les milliards s’accumulent à
un pôle de la société, le recul des conditions de vie des travailleuses et des
travailleurs ne résulte pas du destin. Les richesses ne sont pas aspirées
naturellement par les coffres forts des capitalistes ! C’est le produit de
l’exploitation et de la politique de classe menée par un pouvoir au service de
la bourgeoisie.
L’inflation généralisée ne vient
pas non plus de nulle part : l’énergie et certaines matières premières augmentent
parce que les capitalistes organisent et profitent des pénuries pour en demander
un prix supérieur. Cette spéculation entraîne aujourd'hui une réaction en chaîne
que personne ne contrôle.
La guerre elle-même est le
produit de cet ordre social où les capitalistes et leurs États s’affrontent dans
l’arène mondiale pour imposer leur domination économique.
Quand on est ouvrier, employé ou technicien,
on peut se sentir dépassé et démuni face au grand patronat et au gouvernement
qui tiennent les rênes. Mais ce sont les travailleurs qui créent les richesses,
qui font tout tourner dans la société et qui produisent les milliards que s’approprient
les capitalistes.
Même pour faire la guerre, le gouvernement
dépend de nous. Qui d’autre que les travailleurs peut produire les armes, les
acheminer et les faire fonctionner ? Sans l’accord des travailleurs, il n’y
a pas de guerre possible.
Les gouvernements ne sont forts
que de notre passivité. La force d’empêcher l’évolution catastrophique de la
société vers plus de misère et de guerres, nous l’avons !
Dans ses vœux, Macron a demandé
aux travailleurs de lui faire confiance et de s’unir derrière sa politique. Le
tonnerre de nos luttes doit lui répondre : unité des travailleurs et confiance dans
leurs forces pour prendre leur sort en mains !
La première bataille d’envergure sera
celle des retraites. Elle va de pair avec le combat pour que les salaires
suivent les prix. Il faut la préparer dès à présent. Macron veut passer en
force et se justifie en expliquant que la majorité qui l’a élu aurait, en même
temps, approuvé ce projet.
Montrons-lui que l’on peut s’exprimer,
et bien plus clairement, par la grève et la manifestation. Unissons-nous à l’échelle
de l’ensemble du monde du travail pour affirmer d’une même voix nos intérêts : augmentation
des salaires, pas des dividendes ! Pas touche aux retraites, il faut prendre
sur la fortune des capitalistes !
Nathalie Arthaud
Les prochaines
permanences prévues.
-Mercredi 4
janvier, de 11 h. à 11 h.30 au marché des Champioux ;
-Jeudi 5 janvier,
de 10h. 45 à 11h.30 centre commercial Joliot-Curie ;
-et de 18 h. à
18 h.30 centre commercial terrasse du Val-Nord ;
-Vendredi 6 janvier :
De 15 h30 à 16
h.40 marché du Val Nord ;
-et de 17
h.15 à 18 h.15 au carrefour Babou.
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Le samedi 11 mars 2023
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ouvrière à Argenteuil
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moins de 14 ans
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