dimanche 18 décembre 2022

Police : permis d’éborgner

La violence est au cœur du pouvoir de l’État. Alors…

 

 

Mercredi 15 décembre, un tribunal a acquitté un CRS qui avait éborgné un manifestant, lors des mobilisations contre la loi Travail en 2016. Le policier avait reconnu tout de suite avoir raté son tir de grenade de désencerclement, qui a privé d'un œil un secrétaire médical de 53 ans. Le tribunal a jugé que le CRS était en « légitime défense », alors qu'aucune vidéo ne le confirme.

         Depuis, les violences policières se sont multipliées, bien d'autres manifestants ont été mutilés. Il est rare que des membres des forces de répression aient à justifier leurs actes devant une cour et encore plus rare qu’ils soient condamnés. Leur violence est tellement utile au pouvoir de l’État.

 

Enseignement ou aides au grand patronat, le choix est vite faite

 

Les seuls moyens de remplacement rognés ? Scandaleux, et à voir

 

 

Pap N'Diaye, le ministre de l'Éducation Nationale, vient d'annoncer 1 165 postes d'enseignants en moins pour la rentrée 2023. En cause selon le ministère : la baisse du nombre d'élèves. Mais qu'on se rassure : la diminution ne concernera que des postes de remplaçants, et le taux d'encadrement restera le même, affirme le ministre. Pour un peu, ce serait pour le bien des élèves.

         À l'école comme ailleurs, le gouvernement rogne sur tout ce qu'il peut, quitte à dégrader encore davantage les conditions de travail et d'enseignement. Il n'y a que lorsqu'il distribue des milliards aux grandes entreprises qu'il fait preuve d'une largesse sans limite.

Tabac : la fumisterie des hausses de prix

 

Les milieux populaires encore ici les premiers touchés

 

 

Depuis 2019, le nombre de fumeurs a cessé de baisser, et a même augmenté chez les femmes et les classes populaires. L’organisme Santé publique France s’interroge sur l’efficacité de la hausse des prix du paquet ces dernières décennies, qui ne dissuaderait pas les plus précaires de fumer, mais les pousserait à faire des économies sur d’autres dépenses, … voire se diriger vers les petits trafics qui font pousser tellement de cris d’orfraie aux édiles d’Argenteuil.

         Les hausses de prix permettent au gouvernement d’encaisser de l’argent sur le fléau du tabagisme. Quant à lutter vraiment contre le tabagisme, la malbouffe ou d’autres consommations nocives pour la santé, qui touchent d’abord les classes populaires, il faudrait bien d’autres moyens et ce n’est pas là que l’Etat met de l’argent.