jeudi 8 décembre 2022

Retraites : le gouvernement promet du sang et des larmes. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine à paraître

Retraites : le gouvernement promet du sang et des larmes

07 Décembre 2022

À peine la réforme de l’Assurance chômage votée, le gouvernement s’attaque aux retraites. Le texte du projet de loi doit être présenté par Élisabeth Borne le 15 décembre.

Dès le 3 de ce mois, Borne et Macron sont apparus à la télévision et dans la presse nationale pour préparer les esprits à un âge de départ à la retraite repoussé à 65 ans. Il s’agit d’une attaque considérable contre tous les travailleurs.

D’après la Première ministre, l’âge légal de départ à la retraite passerait ainsi, progressivement mais très rapidement, de 62 à 65 ans d’ici 2031. Le gouvernement est tellement pressé que la réforme s’appliquerait dès l’été 2023, et concernerait l’ensemble des travailleurs nés dès le deuxième semestre 1961. Enfin, les travailleurs concernés par les « régimes spéciaux » seraient affiliés au régime général des retraites. Le prétexte asséné est que les caisses de retraite sont de plus en plus déficitaires, du fait du vieillissement de la population. La réforme serait donc une mesure indispensable pour « ramener le système à l’équilibre dans les dix ans », selon Borne, quand ce ne serait pas « le seul levier pour sauver le système par répartition », comme l’a affirmé Macron.

On ne peut qu’être frappé par cet étalage de mauvaise foi. Le gouvernement sort régulièrement depuis des années des centaines de milliards pour subventionner les capitalistes, allant du fameux « quoi qu’il en coûte » aux augmentations du budget militaire. La réforme des retraites est donc bel et bien un choix de classe, une mesure supplémentaire pour faire payer la crise économique aux travailleurs, tout en permettant aux profits de continuer leur ascension. Le système par répartition, que le gouvernement dit vouloir préserver, n’est d’ailleurs pas plus juste que d’autres. La classe capitaliste s’enrichit par l’exploitation des travailleurs pendant toute leur vie : cela devrait donc être à elle de payer intégralement les retraites, et non à d’autres travailleurs, par leurs cotisations, comme c’est le cas aujourd’hui.

Dans un contexte de hausse des prix et de chômage, où la pauvreté augmente, la réforme des retraites ne fera qu’appauvrir brutalement des millions de travailleurs. Ceux qui partiraient plus tard et avec une espérance de vie diminuée ne seraient pas les seuls attaqués. En effet, le taux d’emploi de la tranche des 55 à 64 ans est actuellement de seulement 56 %, car les patrons veulent de la chair fraîche. En repoussant l’âge de départ, la réforme condamnerait des millions de travailleurs à attendre la retraite trois ans de plus, en vivant d’allocations chômage diminuées par la récente réforme, puis de minima sociaux.

En 2019, Macron et son gouvernement avaient déjà tenté d’imposer une réforme du système de retraite. Ils s’étaient heurtés à une grève d’ampleur dans plusieurs entreprises, dont la SNCF et la RATP avaient été le fer de lance. Celle-ci s’était poursuivie pendant plus de deux mois, de décembre 2019 à février 2020, obligeant le gouvernement à ajourner son attaque au début de la pandémie. La nouvelle réforme qu’annonce Borne appelle à nouveau une résistance déterminée de la classe ouvrière.

                                               Thomas Baumer (Lutte ouvrière n°2836)

 


Les prochaines permanences prévues.

-aujourd’hui jeudi 8 décembre,

De 10 h.45 à 11 h.30, dans le centre commercial de la cité Joliot-Curie

Et de 18 h. à 18 h.30, centre commercial du Val-Nord ;

-vendredi 9 décembre : 

-de 15 heures 30 à 16 h.45 au marché du Val-Nord ;

- et bien sûr de 17 h.15 à 18 h.15 au carrefour Babou ;

-samedi 10 décembre, de 10 h. à 10 h.30 marché des Coteaux ;

-de 11 h. à midi au marché de la Colonie ;

-et de 11 h. à midi, centre commercial Joliot-Curie ;

-dimanche 11 décembre :

-de 10 h.15 à 10 h.55, devant l’Intermarché du Centre,

 Et de 11 h. à midi au marché Héloïse.

-lundi 12 décembre, de 18 à 19 heures, centre commercial des Raguenets à Saint-Gratien.

-mercredi 14 décembre, de 11 h. à 11 h.30 au marché des Champioux.

 

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           -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac du Val-Nord (le journal seulement) et à la librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri (On y trouve aussi la LDC) 

 

Dès maintenant, réservez cette date-là : samedi 11 mars 2023

Banquet fraternel 2023 des Amis de Lutte ouvrière à Argenteuil

17 euros et 14 pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans

Maroc : la dictature contestée dans la rue

 

« Contre la vie chère et la répression »

 

 

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté le 4 décembre à Rabat « contre la vie chère et la répression » à l'appel de plusieurs syndicats et partis de gauche. Parmi les slogans : « Le peuple veut la baisse des prix. Le peuple veut faire tomber le despotisme et la corruption ».

         Les exploités des villes et des campagnes sont durement frappés par la crise, la flambée des prix et les conséquences des mesures adoptées au nom de la lutte contre le Covid-19. Mais une partie d'entre eux, comme dans bien d'autres pays pauvres soumis au talon de fer du système capitaliste, refusent de subir et de se soumettre.

État, durant la Seconde guerre mondiale, les guerres coloniales, aujourd’hui, une nature de l’État qui n’a pas changé

Macron : une moitié de vérité qui cache l’essentiel

 

 

En visite au camp des Milles, près d'Aix-en-Provence, où furent enfermés 10 000 prisonniers entre 1939 et 1942 avant d'être déportés, Macron a dénoncé, comme il est d'usage désormais, les crimes de l’État français, notamment sa complicité dans la déportation et l'assassinat de masse des Juifs.

         Cette même police, ces mêmes militaires, juges, procureurs, préfets furent remis en place à la « Libération » et employés contre les travailleurs dès les grèves de 1947-48. Le même appareil d’État organisa des massacres coloniaux en Algérie en mai 1945, à Madagascar en 1947-48, en Indochine de 1946 à 1954, puis au Cameroun et de nouveau en Algérie durant huit ans jusqu'en 1962.

         C'est grâce à ces crimes, et bien d'autres par la suite jusqu'à aujourd'hui, que l'impérialisme français a maintenu son pillage d'une partie de la planète.