Ukraine :
ne marchons pas derrière Biden et Macron
03/10/2022
Après plus de deux cents jours de
combats, Poutine, à défaut de pouvoir enregistrer des victoires militaires, a
mis en scène des référendums, puis l’annexion de quatre régions du sud-est de
l’Ukraine. De Biden à Macron, les dirigeants impérialistes ont poussé des cris
indignés et dénoncé « le cynisme » et « l’escalade » dont
Poutine se rendait ainsi coupable.
Les puissances impérialistes
n’ont pourtant rien à envier à Poutine en matière de cynisme. Elles pleurent
sur les droits bafoués du peuple ukrainien, tout en continuant à piétiner
allégrement ceux de nombreux peuples, de l’Irak à la Palestine, des pays du
Sahel au Yemen.
Quant à l’escalade guerrière,
elle n'est pas dans les rodomontades verbales de Poutine, mais dans les moyens oh
combien matériels, armes, instructeurs, conseillers et autres satellites fournis
par les pays impérialistes.
Le plus puissant, l’impérialisme
américain, a une longue histoire sanglante dans ce domaine : appui direct
ou indirect aux dictatures sud-américaines, financement de coups d’État, guerre
du Vietnam, d’Afghanistan, d’Irak… Pour asseoir la domination de ses
capitalistes et préserver leurs intérêts d’un bout à l’autre de la planète, l’État
américain n’a jamais hésité à fouler au pied les droits des individus comme des
peuples.
Les puissances de second rang
agissent de même, et quand Macron se prétend protecteur des peuples, c’est
toujours pour mieux préserver les profits des grands groupes tricolores, des
TotalEnergie, Bolloré et autres Dassault.
Poutine, avec ses méthodes
brutales et criminelles, prétend assurer la sécurité du peuple russe quand il
protège en réalité les intérêts des sommets de la bureaucratie russe et des
oligarques qui se sont enrichis en mettant la main sur des pans entiers de
l’économie à la chute de l’URSS.
Même chose en face, où Zelensky,
au nom des droits des Ukrainiens, sert une couche de privilégiés, bureaucrates
et oligarques, issue de la même réalité.
Derrière lui, le camp impérialiste,
États-Unis en tête, profite de l’occasion pour pousser ses pions. Il fait la
guerre à la Russie par procuration, avec la peau des Ukrainiens, sans avoir à
assumer la mort de soldats auprès de ses propres populations. Et cela fait
aussi le bonheur de ses marchands de canons, qui peuvent tester leurs engins de
mort sur le terrain.
Toute la propagande politique de ces
dirigeants, de Biden à Macron, vise à nous faire accepter comme inévitables,
non seulement la guerre, quelle que soit sa forme et son aggravation possible,
mais aussi les sacrifices qui vont avec.
En août dernier, Macron affirmait
qu’il fallait « accepter de payer le
prix de la liberté ». Depuis, il présente la facture aux
travailleurs ! Après les mesures contre les chômeurs, il s’attaque aux
retraites. Avec l’aggravation de la crise, sous prétexte de financer les écoles
et les hôpitaux, il faudrait accepter de travailler de plus en plus vieux,
explique le ministre de l’Économie Le Maire. Pour l’instant, les travailleurs
d’ici ne sont pas menacés de mourir sous les bombes, mais ils pourront crever
au travail, ou crever de misère au chômage ou en retraite. Car beaucoup de
travailleurs perdront leur emploi bien avant 64 ou 65 ans et seront poussés
vers la pauvreté et les minimas sociaux.
Macron n’a qu’une feuille de
route : aider les capitalistes à maintenir et aggraver l’exploitation, ici
et partout sur la planète, pour qu’ils continuent à amasser les profits. Et
c’est à son gouvernement qu’il faudrait faire confiance face à la guerre, quand
les problèmes se posent en termes de vie ou de mort ? L’Impérialisme
français, dont la sale guerre contre l’indépendance des Algériens faisait un
million de morts il y a soixante ans, n’a jamais cessé d’intervenir
militairement en Afrique. Il le fait au nom de la paix, de la sécurité ou de la
lutte contre le terrorisme, alors que son objectif est de maintenir ces régions
dans sa sphère d’influence. Et il faudrait croire Macron quand il prétend
aujourd’hui parler au nom des droits du peuple ukrainien ?
Tant que les capitalistes
garderont la main sur la société, tant que la loi du profit dominera, la
barbarie, l’exploitation, les guerres seront à l’ordre du jour un peu partout
sur la planète. Tant que la concurrence et la guerre économique capitaliste
domineront, l’ensemble des travailleurs et des classes pauvres vivront sous la
menace de voir un jour ces guerres économiques ou ces conflits localisés
embraser le monde entier et les transformer en chair à canon.
Il faut refuser de laisser notre
sort entre les mains de ces irresponsables, fauteurs de crise et profiteurs de
guerre !
Nathalie Arthaud
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Réunion
publique de Lutte ouvrière à Argenteuil
Mardi
4 octobre
De
19 h.30 à 21 h.30
Espace
Nelson Mandela
82 bd du
Gl Leclerc
« Non
aux sacrifices imposés par le grand patronat et le gouvernement ! »
Entrée libre et ouverte à tous
…………………………………………………………………………………………………………
CGT-PSA : non à l’exclusion
de vrais militants ouvriers, oui à la démocratie de l’organisation des
travailleurs
Signez la pétition. Cela concerne chaque travailleur, chaque
militant de la CGT mais aussi de tous les syndicats.
Soyons à leur côté, signons la pétition
Soutenons les militants de la CGT-PSA
historique de l’usine de Poissy menacés d’exclusion par la Fédération CGT de la
métallurgie
Tribunal de Bobigny (93)
Jeudi 20 octobre à midi
Renverser
le capitalisme, une nécessité !
Meeting
avec Nathalie Arthaud à Paris
Samedi 8
octobre, à 15h
Théâtre
de la Mutualité, 24 rue Saint Victor, Paris 5e
Entrée
libre
Départ collectif d’Argenteuil, RDV à 13 h.30
au « Café des deux gares »
Les prochaines
permanences prévues.
-mercredi 5
octobre, de 11 h. à 11 h.30 au marché des Champioux.
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