lundi 25 juillet 2022

Sri-Lanka : un pouvoir brutal

L’État dans tous ses états comme partout

 

 

Le nouveau président sri lankais, à peine désigné par le parlement, s’est empressé d'envoyer l’armée et la police frapper et expulser les manifestants qui étaient encore installés dans les bâtiments gouvernementaux.

         Si un président autoritaire a été chassé par la révolte populaire le 9 juillet, l'appareil d'État est toujours en place et protège les classes dirigeantes.

 

dimanche 24 juillet 2022

Argenteuil, blog « lo argenteuil », le retour

 

Le retour pour des temps futurs espérés riches de nos combats

 


D’accord, ces vacances auront été de courte durée et quelque peu perturbées. Mais chose dite chose promise, le blog est de retour pour des mois de bons services en continuité chaque jour.

         Aidez-nous, aidez-moi à le faire vivre, et qu’il donne le plus d’informations locales utiles à nos révoltes et à nos combats. C’est en multipliant les sources que nous pourrons le rendre le plus intéressant possible.

         Dans une ville de 115 000 habitants, les faits qui, chaque jour, mériteraient d’être portés à la connaissance de tous sont nombreux. Situation de notre classe, faits de l’exploitation, réactions contre celle-ci, recul des services publics utiles à la population et ses conséquences, gâchis financiers d’un côté et réduction des moyens de l’autre, facéties de nos adversaires, petits et grands,.. , nombreuses sont les situations qui doivent être connues. Le silence est l’arme des exploiteurs. La parole est la nôtre.

         Bref aidez-nous à la porter la plus largement possible. Ce blog est une activité militante de militants ouvriers, communistes et révolutionnaires. Mais il doit être utiles à tous. DM

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 18 juillet 2022

       Macron : dévoué aux capitalistes, en guerre contre 

                                        les  travailleurs

18/07/2022

Lors de son interview du 14 juillet, Macron a retrouvé sa morgue pour présenter sa feuille de route : un plan d'action pour les capitalistes ; des sacrifices et de nouvelles attaques contre les travailleurs.

Affirmant que la guerre en Ukraine "va durer", que l'armée française doit participer au déploiement de troupes face à la Russie tout en poursuivant ses interventions en Afrique ou au Moyen-Orient, Macron a promis d'augmenter le budget militaire de 3 milliards par an d'ici 2025. Il va aider les industriels de l'armement à fabriquer plus vite les chars, les canons ou les drones qui font fureur en Ukraine. Cet argent manquera aux hôpitaux, à la rénovation des lignes de trains ou aux pompiers qui luttent contre les incendies géants.

Agitant la menace que Poutine ne ferme le gazoduc Nordstream 1, avec le risque d'une pénurie de gaz et d'électricité cet hiver, Macron a annoncé un plan de sobriété qui devra concerner « les particuliers comme les entreprises ». Mais il est évident que la sobriété ne sera pas la même pour tout le monde.

Les entreprises, surtout les grosses, seront grassement indemnisées si elles acceptent de mettre à l'arrêt leurs installations les plus énergivores lors des pics de consommation. Elles bénéficieront de nouvelles aides si elles généralisent le télétravail ou réduisent le chauffage ou la climatisation. Les salariés, eux, n'auront aucun choix, ni celui de télétravailler ni celui de crever de chaud ou de froid sur leur poste de travail.

Quant aux particuliers, c'est le porte-monnaie qui décidera qui est sobre ou pas. Pour les classes populaires, la sobriété est déjà imposée à coups de trique, à travers les prix du gaz, de l'électricité et de l'essence. Des millions de ménages sont contraints de baisser le chauffage en hiver, de réduire leurs déplacements ou de se rabattre sur des transports publics défaillants. Ce ne sont pas les leçons de morale du gouvernement qui les y obligent, mais la faiblesse de leurs salaires et pensions !

On le voit aujourd'hui avec la canicule, comme hier avec les confinements : si la température est la même pour tout le monde, ses effets dépendent de la classe sociale à laquelle on appartient. Il y a ceux dont le logement est climatisé ou qui peuvent aller se mettre au frais dans leur maison secondaire et ceux qui suffoquent dans un appartement exigu.

Comme la "chasse au Gaspi" des années 1970, la « sobriété » des années 2020 est un rideau de fumée pour justifier la hausse des prix et camoufler l'enrichissement éhonté des grands groupes de l'énergie. L'envolée du prix du gaz et du pétrole a des causes bien plus profondes que la guerre en Ukraine. Après avoir occulté pendant des décennies la réalité du réchauffement climatique, les multinationales veulent faire payer à toute la société les investissements imposés par la transition énergétique qu'elles n'ont pas faits plus tôt.

Non seulement Macron et ses homologues européens refusent de taxer ces richissimes profiteurs de crise, mais ils mettent les moyens de leurs États à la disposition de leurs producteurs nationaux respectifs. Les capitalistes commandent, les chefs de gouvernement et les ministres s'exécutent.

Engagés dans une guerre économique de plus en plus dure, les capitalistes exigent que l'argent de l’État leur soit réservé et que les travailleurs leur soient soumis. C'est pourquoi Macron veut repousser l'âge de départ à la retraite. C'est pourquoi il prépare une nouvelle loi travail pour obliger les chômeurs à accepter n'importe quel poste, sous peine de perdre tout ou partie de leurs indemnités.

Les patrons, en particulier dans la restauration, se plaignent de ne pas trouver de personnel assez corvéable à leur goût malgré le chômage persistant ? Pas question pour Macron d'imposer une augmentation massive des salaires ! Il reprend les pires calomnies contre « ceux qui abusent de la solidarité nationale »" en n'acceptant pas n'importe quel emploi à n'importe quel salaire. Comme si les indemnités chômage n'étaient pas financées par les travailleurs eux-mêmes ! Dans la même veine, il veut conditionner le versement du RSA à la reprise d'une activité. Aucun travailleur ne doit tomber dans le piège : attaquer les chômeurs, c'est tirer tous les salaires vers le bas et obliger tout le monde à accepter les postes les plus durs et mal payés.

Avec ou sans majorité absolue, Macron s'apprête à poursuivre la politique exigée par la classe capitaliste. Pour défendre leurs intérêts, les travailleurs n'ont d'autres choix que de se mobiliser collectivement.

                                                                                       Nathalie ARTHAUD  


 

Achetez notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,5 euro), et Lutte de classe (2,5 euros) n° 225 :

                  Notre hebdomadaire en vente :

           -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac du Val-Nord ;            

         -librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri (On y trouve aussi la LDC)

 

Les prochaines permanences prévues.

-lundi 25 juillet, de 18 à 19 heures, centre commercial des Raguenets à Saint-Gratien ;

-tous les vendredis de l’été, de 17 h.15 à 18 h.15 carrefour Babou ;

-lundi 1er août, de 10h.45 à 11h.15 devant Intermarché,

, de 11 h.30 à midi devant Monoprix,

Et de 18 à 19 heures, centre commercial des Raguenets.

Planète en flammes : les États regardent ailleurs. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine

            Planète en flammes : les États regardent ailleurs

20 Juillet 2022

L’incendie géant dans les Landes n’est ni une surprise ni une particularité locale. Les années passées ont vu de tels embrasements catastrophiques aux États-Unis, en Sibérie, au Canada, au Portugal, en Espagne, dans les pays du Maghreb et dans ceux de l’hémisphère sud.

Il s’agit manifestement d’une des conséquences du réchauffement climatique. Sans même discuter de ce phénomène, de ses causes et des moyens d’y faire face, la lutte contre la survenue de tels incendies aurait dû aller de soi. Pourtant les États n’ont rien anticipé. Loin de mettre les moyens nécessaires pour aménager les régions menacées, les autorités ont partout réduit les effectifs et les dotations des services spécialisés. En France, par exemple, les travailleurs de l’ONF, chargés d’entretenir les forêts domaniales, ont protesté régulièrement contre les suppressions de postes. Les pompiers, professionnels comme volontaires, ont eux aussi, à de nombreuses reprises, dénoncé la réduction de leurs moyens humains et matériels. Aux États-Unis, rien n’a été fait pour rénover les lignes à haute tension, vétustes et appartenant à des groupes privés, souvent à l’origine des feux qui ravagent la Californie. Les pays pauvres affrontent à mains nues les incendies comme toutes les autres catastrophes. L’Australie est ravagée chaque année par des incendies géants, mais le public est seulement invité à se désoler sur le sort de la faune sauvage, pas à s’interroger sur les raisons d’une telle répétition, ni sur l’impuissance de l’État.

Le parallèle avec la gestion de l’épidémie de Covid est frappant : les autorités, malgré les multiples avertissements, n’ont rien voulu prévoir, rien voulu préparer. Elles ont au contraire saboté les services utiles à la population en coupant dans leurs budgets. L’épidémie et les incendies venus, les États s’en remettent au courage et au dévouement des travailleurs, soignants ou pompiers, et de la population venue spontanément offrir ses services. Puis les ministres ont le culot de venir distribuer des félicitations et les présidents se rendent sur les lieux des sinistres pour offrir quelques dragées consolatoires.

Les mêmes, en revanche, déploient tous les moyens étatiques et toutes les ressources de la technique pour augmenter les crédits militaires, fabriquer et fournir sans délai des engins de mort, assurer en continu l’arrivée des profits dans les coffres des capitalistes, par la guerre s’il le faut et en y consacrant les moyens retirés aux besoins sociaux. L’irresponsabilité criminelle des États vis-à-vis des populations est le pendant de leur dévouement total à la classe dominante.

                                                Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2816)

 

Le Rim Fire en Californie : plus de 1000 km² détruits en 2013

Transports en commun : gratuité ou profit capitaliste ?

 

Un exemple à suivre et à généraliser

 

Le lundi 18 et le mardi 19 juillet, les transports en commun des agglomérations de Rouen et du Havre en Seine-Maritime étaient gratuits. Cette décision a été prise par les autorités publiques des deux métropoles en réponse à la canicule et surtout au pic de pollution à l’ozone qui l’accompagnait. Il s’agissait en effet de limiter les émissions produites par la circulation automobile en incitant la population à prendre les transports collectifs.

         Cette gratuité devrait être permanente. La pollution atmosphérique est constante dans les grandes villes et engendre des problèmes de santé graves. La gratuité des transports en commun pourrait contribuer à diminuer ce fléau tout en supprimant une dépense coûteuse pour les travailleurs.

         Oui, mais le problème est qu’à Rouen comme au Havre, les compagnies de transport appartiennent à Transdev, possédée pour deux tiers par la Caisse des Dépôts et pour un tiers par le groupe Rethmann. La famille Rethmann fait partie des grandes familles bourgeoises allemandes, avec une fortune estimée à plus de 6 milliards d’euros. Et comme pour tout capitaliste, quelle que soit sa nationalité, les entreprises sont faites pour rapporter du profit, un point c’est tout. Autant dire que pour que les transports en commun fonctionnent exclusivement pour l’intérêt collectif, il faudra que ce soit les travailleurs qui prennent en main ce secteur en expropriant les actionnaires parasites.