lundi 11 juillet 2022

EDF renationalisée ? Les dépenses, ce sera avec l'argent public

Le goût d’entreprendre des capitalistes… À voir, mais surtout avec la béquille de l’État

Dans son discours de politique générale, Elisabeth Borne a annoncé la renationalisation d’EDF, qui avait été partiellement privatisé à partir de 2005.

         L’opération est classique : en cas de crise, comme c’est le cas aujourd’hui, l’État se substitue aux capitalistes qui veulent faire des profits sur la vente d’énergie, mais pas assumer les investissements nécessaires dans des infrastructures coûteuses. EDF est endetté et rien que le budget des six EPR prévus s’élève déjà à 60 milliards d’euros.

         D’après ses défenseurs, le capitalisme c’est l’initiative et le goût d’entreprendre. À condition de ne pas prendre de risques et de laisser l’Etat, et donc la population, en assumer les frais.

 

Argenteuil, Sartrouville, Enghien, bus Kéolis, rien ne va plus

 

À défaut d’être transportés, les habitants sont roulés

 


Voilà un document ci-dessous percutant sur un sujet que nous avons déjà évoqué sur le présent blog il y a peu. Il porte sur la situation catastrophique actuelle que subissent depuis des mois les usagers des lignes Kéolis, ex-Transdev depuis le 1er janvier dernier. Un document qui se suffit presqu’à lui-même.

         Trois remarques tout de même.

         La première est qu’il est bon que ce genre de tableau circule. Ses informations sont sans appel.

         La deuxième, à propos du fait que ce sont les quartiers périphériques qui sont les victimes particulières de cette situation, alors que pour aider à rompre leur isolement, les transports en commun sont essentiels pour eux.

         La troisième concerne le fait qu’il est bon pour commencer d’annoncer un état des lieux déplorable au demeurant, mais qu’il serait mieux de le voir disparaître.

         Les usagers de Kéolis doivent se rassembler et s’organiser. Pas question que cette entreprise de transport qui rappelons-le bénéficie de subventions importantes de la Ville, continue à rouler les usagers à défaut de les transporter. DM

Smic : même pas un minimum

Le patronat profite, le gouvernement broutille

 

En 2022, les maigres revalorisations du Smic le portent officiellement à 1 302 euros net par mois. Mais dans deux tiers des branches professionnelles, des travailleurs en bas des grilles salariales sont payés en dessous, comme dans la sécurité, la grande distribution, etc...

         Un membre du gouvernement explique que sur cette question, sanctionner une entreprise « ne paraît pas juste, tout en étant compliqué juridiquement ». Bref le gouvernement ne peut rien faire et ne fera rien.

         C'est bien par nos luttes que nous pourrons imposer au patronat les augmentations de salaires qui nous sont nécessaires.