mercredi 6 avril 2022

Éducation, Macron : en marche vers le retour du travail des enfants

L’abandon d’une formation visant à la culture

Au XIXème siècle dans l’industrie textile (photo Futura-sciences)

Le président-candidat a annoncé qu'il entendait proposer une réforme complète des lycées professionnels et « l'alternance, apprentissage et orientation dès la 5e ». Ce serait, sous couvert d'offrir des perspectives d'emploi et une meilleure formation, normaliser le travail des enfants de douze ans !

         Pas sûr que la jeunesse ouvrière se laisse imposer ce retour au 19e siècle.

 

mardi 5 avril 2022

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 4 avril 2022

Votez Nathalie Arthaud, votez pour le camp des travailleurs !

4 avril 2022

L’élection de dimanche prochain est une comédie. La guerre en Ukraine est venue ébranler l’économie mondiale déjà plongée dans une crise profonde. Ce sont encore les travailleurs qui paieront cette aggravation de la situation. Alors, la question n’est pas de savoir lequel des candidats susceptibles d’être élus nous portera les coups, mais de nous préparer à nous défendre.

Quel que soit le président de la République, il sera du côté du grand patronat et des financiers. Le candidat le plus cynique, et par là même le plus sincère, c’est celui qui nous promet du sang et des larmes. C’est Emmanuel Macron. Parce que lui l’a dit et redit, demain il y aura moins de croissance, plus d’inflation. Et il annonce la couleur : travail des bénéficiaires du RSA pour 7 euros de l’heure et report de l’âge de la retraite à 65 ans. C’est la grande marche arrière !

Dans ce nouveau contexte, quand on entend les candidats de gauche égrener leurs belles promesses et même parler de « jours heureux », sans alerter le monde du travail, quand on entend certains affirmer qu’en votant pour eux, nous sauverons nos retraites sans avoir à manifester et à nous battre, il y a de quoi être en colère, car ils désarment ceux qui les écoutent. Les travailleurs n’ont pas besoin de marchands d’illusions, ils ont besoin de lucidité.

La perspective que je défends est celle de l’organisation des travailleurs. Ma candidature est un appel à la conscience et à la mobilisation ! Je ne me présente pas pour dire qu’au pouvoir je ferai mieux que Macron, mais pour dire que les travailleurs peuvent se défendre eux-mêmes au travers de leurs luttes collectives.

Quand on discute entre nous de ce qu’il faut pour vivre, tout le monde convient qu’il faudrait 300, 400, 500 euros d’augmentation, et que 2 000 € de salaire net est un minimum. Et puis, face au retour de l’inflation, il faut remettre en avant une revendication forte du mouvement ouvrier : l’échelle mobile des salaires. Il faut indexer les salaires, les pensions et les allocations sur les prix, mois après mois, semaine après semaine si nécessaire.

Le maintien de plusieurs millions de travailleurs en dehors de l'emploi est une aubaine pour les capitalistes. Cela leur permet de tirer tous les salaires vers le bas et d'exercer un chantage permanent sur les travailleurs.

Si nous avions, collectivement, le pouvoir de diriger les entreprises, il faudrait commencer par répartir le travail entre nous tous. Parce que du travail, nous sommes nombreux à en avoir par-dessus la tête. Bien des travailleurs se retrouvent obligés de faire des heures supplémentaires, de travailler des samedis, des jours fériés, de faire le travail de deux parce que tel collègue, parti à la retraite, n’a jamais été remplacé… cette charge de travail là, il faut la répartir entre tous en imposant des embauches.

Si nous demandions au personnel des hôpitaux, des Ehpad, de l’éducation, des transports publics d’établir une liste d’embauches dont ils auraient besoin, on arriverait à des centaines de milliers d’emplois utiles et indispensables à créer tout de suite !

Et je dis à tous ceux qui estiment que ces objectifs sont souhaitables mais pas réalistes ou à tous ceux qui se demandent si la société est suffisamment riche pour cela : reprenez à votre compte la revendication de l’abolition du secret des affaires et du contrôle des travailleurs.

Lorsqu’on est conscient que la force des travailleurs ne se trouve pas dans les urnes, il faut faire un vote de combativité, un vote pour montrer son camp, sa politique, ses perspectives aux autres travailleurs. Alors, certes, ce vote sera minoritaire et à contre-courant. Mais à contre-courant de quoi ? De l’individualisme ? Du culte de l’argent ? Du nationalisme ? De la guerre ? De cette société capitaliste ? Eh bien oui, mille fois oui, parce que l’avenir de la société n’est pas de ce côté-là !

Ces idées ne peuvent devenir fortes que lorsqu’elles seront portées par des millions de travailleurs. Mais il est vital de préparer l’avenir, en les défendant contre vents et marées et en étant capables de les exprimer en toutes circonstances, y compris lors d’une élection comme celle-ci.

Et ceux qui partagent ce point de vue mais s’apprêtent à s’abstenir ne devraient pas rester silencieux. En votant pour ma candidature, ils peuvent montrer qu’il y a des centaines de milliers de travailleurs qui pensent ainsi. Alors, le 10 avril prochain, faites entendre le camp des travailleurs !

                                                                                    Nathalie Arthaud

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                   -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;

                   -librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.

 

Nathalie Arthaud dans les médias :

Regardez les très nombreuses vidéos sur le site lutte-ouvriere.org et

 https://www.nathalie-arthaud.info/

Profitons-en, cela ne durera pas !

 

Les prochaines permanences

-aujourd’hui mardi 5 mars de 15 h.45 à 17 heures à l’entrée de la mairie ;

-mercredi 6 mars, de 11 h. à midi au marché des Champioux.

Et bien d’autres présences en vue de la dernière ligne droite de la campagne de Nathalie ARTHAUD

 

 

La Fête de Lutte ouvrière à Presles, les 27, 28 et 29 mai 2022

Les habitués de la fête de Lutte ouvrière à Presles savent que celle-ci se tient d’ordinaire lors du week-end de la Pentecôte. Or la ligne H de la SNCF, qui dessert la gare de Presles-Courcelles, sera interrompue pour travaux à la Pentecôte 2022. C’est pourquoi nous avons décidé d’avancer notre fête annuelle, et de l’organiser pendant le week-end de l’Ascension, soit les vendredi 27, samedi 28 et dimanche 29 mai 2022. Des dates à retenir !

         Et maintenant surtout, on achète sa vignette d’entrée à 15 euros pour les 3 jours (25 euros sur place). C’est gratuit pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans.

Pour l’achat des vignettes, Dominique 0699499864    MDommarie@aol.com (Chèque à l’ordre de D. Mariette, ou en espèces).

         Nous prévoyons un car gratuit le dimanche 29 mai, départ unique 9 heures, retour 20 heures.

 

Zemmour, l'insulte comme programme, aux Puces de Marseille. À Aix, il tombe sur un os

La haine des pauvres, la haine des travailleurs

Le plus important marché de Marseille.

Des dizaines de commerces de fruits et légumes, une des plus importantes poissonneries de Marseille, plusieurs boulangeries et pâtisseries, une dizaine de restaurants, plusieurs grandes surfaces de boucherie, de produits méditerranéens, c'est tout cela qui fait le succès du marché aux Puces de Marseille.

         En outre tout le long de la rocade sur deux lignes une multitude d'étals se succèdent jusqu'au métro Gèze. Là tout est à un Euro, voire moins. Et c'est la seule possibilité pour une population pauvre de s'en sortir en vendant la moindre nippe et le moindre objet usagé.

         Loin bien sûr d'être choqué et indigné par la misère à laquelle tant de gens sont réduits, Zemmour, venu s'y montrer, les a dénoncés et insultés. Il a stigmatisé les Puces comme une taverne de brigands et un repaire de voleurs, un refuge de clandestins. Il n'a que mépris pour la classe ouvrière marseillaise, toutes ces femmes de ménage, toutes ces employées, tous ces soudeurs, ajusteurs, échafaudeurs, maçons, ouvriers portuaires et chauffeurs poids lourd, toutes ces familles qui fréquentent régulièrement les Puces afin d'y faire les courses de la semaine. Il faut dire que cette visite était guidée par un des suppôts de l'extrême droite locale dont, comme lui, le principal fonds de commerce est la phobie des immigrés...

 

Leçon salutaire

Zemmour avec force caméras, en short, a voulu faire son show sur un stade de mini- foot à Aix en Provence géré par le frère de Zidane. Mal lui en a pris. Il a dû repartir illico après avoir fait l’expérience qu’il n’était pas le bienvenu. Le genre de situation qui a dû faire plaisir à tous ceux qui sont écœurés par ce rejeton d’extrême-droite dont le seul rôle est de tenter de diviser le monde du travail selon nos origines, nos croyances, au seul bénéfice du patronat.