dimanche 6 mars 2022

Argenteuil, une rixe qui pose questions

 

Seulement la misère du monde ? Pas sûr, danger

 

 


Une rixe a opposé la semaine passée aux abords de la gare d’Argenteuil-centre deux groupes de jeunes. L’un était composé de ces jeunes que l’on imagine « sans-papiers » qui proposent des cigarettes de contrebande, et un groupe d’agresseurs que la presse a présenté comme cagoulé, plus nombreux, et muni d’objets destinés à blesser gravement, de battes de base-ball, de barres de fer… En tout cas, un jeune du groupe agressé a été blessé très grièvement.

         Pour expliquer ce genre d’affrontement, tout est possible. Entre autres, des rivalités pour la domination d’un territoire ou tout autre incident antérieur à la rixe en question…

         Mais cela se produit alors qu’une campagne s’est développée sur la Ville depuis plusieurs semaines contre ces jeunes vendeurs de cigarettes. Et c’est là où la situation pose véritablement question.

         Un groupe mal intentionné se serait-il formé pour jouer le rôle de supplétifs pour régler la présence de ces vendeurs de cigarettes de contrebande à la gare d’Argenteuil ?

         Si ce n’est pas le cas, cet évènement où des bandes s’affrontent serait à mettre sur le compte de la misère du monde, un type d’évènement que l’on ne réglera qu’en mettant fin à cette misère, et en particulier à la condition abjecte que l’on maintient à l’encontre des migrants.

         Si c’était le cas, cette rixe prendrait une tout autre dimension et signification. DM

Police : payée pour bastonner

 

La logique d’une force protégée pour un certain « ordre »

 


En décembre 2018, des CRS s'étaient acharnés sur une trentaine de gilets jaunes réfugiés dans un fast-food à Paris pour fuir les gaz lacrymogènes. Leurs exactions avaient été filmées. Le conseil de discipline de la police nationale, devant lequel ils viennent de passer, n'a proposé que très peu de sanctions, d'une portée insignifiante. Pourtant l'IGPN elle-même avait estimé que « sur la totalité des coups de matraque ou de pied assénés, aucun ne semblait justifié, nécessaire ou proportionné ».

         Mais l'institution policière, et derrière elle les gouvernants, tiennent à préserver les capacités de répression et d'exactions de leurs pandores.

Pollution plastique : paroles, paroles

 

Les plastiques non recyclés atteignent en revanche des sommets

 

 


Au Kenya, un sommet international de l’ONU sur la pollution plastique vient de se tenir. Celle-ci est dramatique : sur plus de 460 millions de tonnes produites en 2019, seules 10 % ont été recyclées, une grande part se retrouvant dans la nature, en particulier dans les océans.

Le sommet se donne pour objectif d’aboutir à un accord signé par un maximum d’États d’ici à 2024. Ce sera au mieux un texte de plus dont se moqueront les multinationales qui dirigent l’économie mondiale à leur profit, ce que constatera peut-être la COP 58 ou la suivante.

La protection de l’environnement est une question bien trop cruciale pour être laissée dans les mains des États et des capitalistes.