vendredi 15 octobre 2021

Argenteuil, quand la députée parle de l’accessoire pour éviter de rappeler l’essentiel

 

Diversion

 

 

La députée du cru fait distribuer actuellement une lettre dans les boîtes de la Ville. Son contenu est quelque peu surprenant. Elle y vante l’action législative du gouvernement qui amplifierait la répression des rodéos motorisés urbains qui rendent effectivement la vie un peu plus difficile dans les cités lorsque les habitants aimeraient pouvoir se reposer. La députée est contente d’elle mais chacun sait que pour régler ce genre de forts désagréments il faudra bien autre chose que la sanction aggravée de la loi.

         Pour elle, il est plus facile de s’appesantir sur ce sujet que d’évoquer le lourd fléau qui touche actuellement les familles de ces mêmes quartiers, la montée des difficultés financières dues à la hausse des prix. Il est vrai que lorsque l’on se réclame d’un gouvernement qui sert la soupe à l’ensemble du grand patronat, bien au-delà des trusts de l’énergie, on a toutes les raisons de rester discret sur la chute des revenus qui est l’exact pendant de l’augmentation des profits de ces trusts. Sur ce sujet, silence radio de la députée.

         Un autre élément qui est frappant à propos de son courrier est qu’il laisse en blanc le verso de la feuille. En toute discrétion, elle a pourtant pris position contre le projet Cap Héloïse destructeur de l’espace Jean Vilar. Le verso de sa lettre aurait pu être l’occasion d’un refus marquant de ce projet de sa part. Mais apparemment, le dénoncer discrètement d’accord, mais l’annoncer vraiment, non, pas trop n’en faut. DM

Argenteuil, pollution de l’air, un drame croissant lié à la nature capitaliste de la société

 

Un drame dont les plus modestes sont les principales victimes

 


 

Hier était apparemment la journée mondiale de la lutte contre la pollution. À défaut de lutte, elle a été dans la région parisienne, une journée marquée « rouge », pas loin du maximum de la pollution aux particules fines. On  imagine que la région d’Argenteuil, au vu de sa position dans la cuvette de Paris a dû battre tous les records. La cuvette et la proximité du port de Gennevilliers et ses sources d’émission de particules fines créent une situation très dangereuse pour les habitants de la région.

         Cette dernière a des conséquences particulièrement graves pour la santé. Il n’y a pas à s’étonner de l’augmentation des cancers en particulier. Et ce sont les milieux les plus modestes qui supportent les conséquences de cette pollution croissante.

En ce domaine comme pour le reste, pour l’avenir de l’humanité, il serait temps que la population ne laisse pas le pouvoir aux industriels, et prenne directement le sort de la société entre ses mains. DM

Secret de la confession : le séparatisme de l’Église. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière

 Secret de la confession : le séparatisme de l’Église

13 Octobre 2021

Après la publication de l’accablant rapport sur les abus sexuels massifs commis pendant des décennies au sein de l’Église catholique, le chef des évêques de France a justifié le long silence de son institution en déclarant que « le secret de la confession est plus fort que les lois de la république ».

Devant le tollé provoqué, il a précisé que les curés ou leurs supérieurs bénéficient du secret professionnel, tout comme les médecins ou les avocats. À ses yeux, cela justifierait qu’ils ne dénoncent pas les crimes avoués par leurs ouailles dans le secret du confessionnal. Le fait est que les lois républicaines, invoquées du matin au soir par des politiques pour fustiger le séparatisme supposé des musulmans ou d’une fraction d’entre eux, reconnaissent explicitement un tel secret professionnel au clergé catholique. Sous cette forme volontairement provocatrice, le patron des évêques a voulu rappeler que l’Église catholique était au-dessus des lois communes.

Au lendemain de la publication d’un rapport qui accuse cette Église d’avoir couvert 3 000 prêtres ayant commis quelque 300 000 agressions sexuelles de mineurs en soixante-dix ans, il y a de quoi choquer. Du coup, le ministre de l’Intérieur et des cultes s’est senti obligé de convoquer ce monsieur « pour un entretien ». Gérald Darmanin y a mis les formes. Il n’a pas envoyé la police arrêter spectaculairement ce personnage « radicalisé », ni envisagé de fermer administrativement les locaux ecclésiastiques dans lesquels ces crimes pédophiles ont été commis. On imagine la campagne qui se serait déchaînée dans le pays si un porte-parole des musulmans de France avait déclaré les lois de Dieu « au-dessus de celles de la république » !

Au sein même de cette république dont les représentants ne cessent d’invoquer la laïcité, l’Église catholique a du poids et veut qu’on le sache. Malgré la loi de 1905, dite de séparation de l’Église et de l’État, les communes sont tenues de financer l’entretien des églises et l’État finance l’enseignement privé, essentiellement catholique, à plus de 80 %. Par l’influence de ses dignitaires, par les multiples associations qu’elle contrôle, par ses réseaux occultes ou pas, l’Église ­catholique pèse, au sommet, dans toutes les institutions de l’État, l’armée, la justice, l’Éducation nationale, et les dirigeants politiques l’acceptent. Ce n’est pas la révélation de « quelques » crimes qui empêchera le chef des évêques de le rappeler.

                                        Xavier LACHAU (Lutte ouvrière n°2776)

jeudi 14 octobre 2021

Nathalie ARTHAUD : pour faire entendre le camp des travailleurs, développer une campagne militante

 Pour une campagne militante

13 Octobre 2021

 


Même à contre-courant, nous allons porter les intérêts du monde du travail et nous trouverons de l’écho dans les entreprises et les quartiers populaires. La réussite de notre campagne dépendra de toutes les discussions que nous aurons eues avec celles et ceux qui nous entourent. Elle dépendra du nombre de femmes et d’hommes que nous aurons rapprochés ou convaincus de nos idées. […]

Il faut que ce soit une campagne militante. Alors essayons de regrouper autour de ma candidature tous ceux qui sont révoltés. Tous ceux qui ne se résignent pas à un ordre social aussi inégalitaire, injuste et stupide. Faisons notre maximum pour regrouper tous ceux conscients que le seul camp porteur d’avenir est le camp des travailleurs.

                                                        N. A. (Lutte ouvrière n°2776)

 

Les permanences des jours à venir :

-aujourd’hui jeudi 14 octobre, de 11h. à midi au centre commercial Joliot-Curie ;

de 18 h. à 18 h.30 devant le centre de santé du Val-Nord ;

-vendredi 15 octobre, de 10 h. 45 à 11h.15 , Intermarché du centre,

 de 15h.45 à 16 h.45 entrée du marché du Val-Nord, entrée donnant sur le boulevard ;

-et de 17 h15 à 18h15, carrefour Babou ;

-samedi 16 octobre, de 10 h. à 10 h30, marché des Côteaux ;

puis, de 11 h à midi au marché de la Colonie ;

-au Val-Sud, de 11h.30 à midi devant Auchan ;

-de 11 h. à midi, centre commercial de la cité Joliot-Curie ;

-dimanche 17 octobre marché Héloïse, de 11 h.30 à 12 h.30 ;

-mercredi 20 octobre, de 11 h à 11h.30 marché des Champioux.

 

Nathalie Arthaud dans les médias :

Regardez toutes les vidéos sur le site lutte-ouvriere.org

Ce soir jeudi 14 octobre à 20h15

Sur BFM TV : Nathalie sera l’invitée de Natacha Polony

 

 

Achetez notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,2 euro) numéro 2775, et Lutte de classe (2,5 euros) n°218, lors des permanences et :

         Chez les marchands de la presse :

                   -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;

                   -librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.

 

Attention : mes 5 articles du jour apparaissent parfois sur deux pages voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première page sur « articles plus anciens). DM

Licenciements abusifs : un exemple d’une pratique qui n’est pas exceptionnelle

 

Injustice patronale sans limite

 

 


A Russ, en Alsace, le gérant d’un supermarché vient d’être condamné aux Prud’hommes pour licenciement abusif d’une caissière. Employée dans ce commerce depuis 18 ans, elle avait obtenu l’échange d’un morceau de fromage de tête à 3,46 euros, car il lui avait été vendu malgré une date de péremption dépassée. Qu’elle ait alerté ses collègues du rayon charcuterie et obtenu l’échange de l’article auprès d’eux sans passer par l’accueil comme un client ordinaire a constitué la « faute grave » prétexte à la licencier !

Le patron est contraint de dédommager de 18 000 euros, mais ça ne rend pas son emploi à cette travailleuse.