jeudi 3 juin 2021

Agressions d’élus par des individus déboussolés : un signe supplémentaire du pourrissement de la société. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière…

Police : la fête des maires

02 Juin 2021

Des reportages ont rendu compte des stages de formation de quelques heures mis sur pied un peu partout en France, ces dernières semaines, par la gendarmerie nationale. Il s’agit d’apprendre aux élus à faire face aux agressions de toute nature auxquelles ils peuvent-être confrontés.

Pour l’essentiel, il s’agirait de leur enseigner le moyen de faire baisser la tension avec leurs interlocuteurs agressifs, en privilégiant l’écoute des doléances. Des spécialistes du GIGN, voire du RAID, y interviendraient.

Évidemment, on pourrait dire que ces « spécialistes du dialogue » devraient s’adresser en premier lieu à leurs collègues gardes mobiles ou autres agents de la police nationale à qui on devrait enseigner à l’utiliser plutôt que le lance-grenade en tir direct ou le flashball, pour éviter les centaines de blessés graves que leur usage intempestif a provoqué. Mais, au-delà, il est incontestable que les élus, ceux des petites communes en priorité, sont de plus en plus souvent confrontés à des administrés déboussolés par une multitude de problèmes. Cela témoigne d’un désarroi général face à une société qui s’enfonce dans la crise, qui charrie l’individualisme forcené, le repli sur soi et nombre de dérives.

En 2020, 1 276 agressions, menaces, insultes envers les élus ont été recensées. C’est trois fois plus qu’en 2019. L’association des maires de France, l’AMF, note que 500 maires ou adjoints et 63 parlementaires ont, durant la même période, été agressés physiquement. Il y aurait eu un ciblage contre 63 véhicules et contre 68 domiciles d’élus.

La perte d’un emploi, la perte du logement, celle d’une allocation vitale pour survivre mettent à cran des millions de personnes. L’incertitude face au lendemain est quasi générale dans les milieux populaires. Ce n’est pas la même situation dans les quartiers riches. Et, sur le terrain, le maire et les élus de base sont bien souvent les seuls interlocuteurs qui restent à portée de la population, sans pouvoir résoudre la détresse et les angoisses de leurs administrés.

C’est la crise du système qui descend au bas de l’étage. Mais là aussi il y aurait bien plus besoin de moyens réels que de conseils de policiers.

                                                                   P. S. (Lutte ouvrière n°2757)

 

 

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         Lors de nos permanences de la semaine à venir :

-jeudi de 10h.45 à midi, centre commercial de la cité Joliot-Curie ;

-vendredi 4 juin, de 10h.30 à 11 h45 devant l’Intermarché du centre, rue du 8 mai ;

Et de 16 heures 15 à 17 h.15 marché du Val-Nord ;

Et de 17 h 40 à 18 h.30 carrefour Babou ;

-samedi 5 juin de 10 heures 45 à midi au marché de la Colonie ;

-dimanche 6 juin, de 11 heures à midi marché Héloïse ;

-lundi 7 juin, de 16h. à 17h.30 devant Monoprix ;

-mardi 8 juin de 11h. 30 à 12h.30 devant le Franprix des Champioux ;

-mercredi 9 juin de 11 h. à 11h.30 marché des Champioux.

         Chez les marchands de la presse :

                   -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;

                   -librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.

 

Rassemblement festif de Lutte ouvrière à Presles, de 9h à 20h.

A 15h : meeting de Nathalie Arthaud, qui conduit la liste de l’Île-de-France

Ce rassemblement aura lieu sur le terrain de Presles, où se tient habituellement la fête de Lutte ouvrière. Nous tiendrons bien sûr compte dans son organisation de toutes les obligations liées au respect des normes sanitaires actuelles.

Participation aux frais

5 euros, ou plus en soutien.

Pass sanitaire

Chaque participant (de plus de 11 ans) devra présenter à l'entrée son pass sanitaire, soit à l'heure actuelle:

- la preuve d'un test (PCR ou antigénique)

- ou le certificat de vaccination complète

- ou le certificat de rétablissement du COvid-19

 


 

Attention : mes 5 articles du jour apparaissent parfois sur deux pages voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première page sur « articles plus anciens). DM

 

Argenteuil, Val d’Oise, éducation : rentrée prochaine dans les lycées du Val d'Oise : de pire en pire !

 

Prendre dans les coffres des grandes entreprises pour donner une chance à la jeunesse

 

                                                  L'école des lettres

Les chiffres demandent confirmation, mais la relation entre nombre d'élèves et nombre de professeurs continue de se dégrader dans les lycées du Val d'Oise : les effectifs devraient augmenter de presque 1700 élèves en voie générale et technologique, alors que le nombre de postes de professeurs va encore baisser !

Et encore, cela ne comprend ni les autres postes d'adultes qui manquent dramatiquement pour faire face à la situation tant sanitaire que sociale, ni les manques de remplacements de professeurs absents.

Pour pallier la très forte croissance démographique, il sera demandé plus d'heures supplémentaires aux enseignants existant, c'est-à-dire que les professeurs seront moins disponibles pour tous les à-côtés de leurs cours, par exemple les discussions avec les familles.

 

Quant aux locaux, les lycées sont déjà presque tous pleins à craquer. Il manque en réalité déjà au moins 5 lycées rien que dans le Val d'Oise, et donc il en manque maintenant un 6ème, voire un 7ème en comptant la hausse des effectifs en voie professionnelle ! Cela donne une idée de la valeur des "promesses électorales" des uns et des autres : sans aller chercher l'argent là où il est, dans les coffres des grandes entreprises, il n'y aura pas de miracle. Et pour cela, il faut que le monde du travail se mobilise massivement là où il est le plus fort, c'est-à-dire dans les entreprises, c'est la seule façon de "renverser la table" et de donner une réelle chance à la jeunesse.

Argenteuil, « démocratie participative », mais surtout pas à propos de sujets essentiels

 

Et si l’on demandait son avis à la population sur Cap Héloïse ?

 

Un graff qui nous rappelle justement quelque chose du côté de Monet de la salle Jean Vilar

De nombreuses œuvres de « Street art » ont été réalisées à l’occasion du Mai des artistes qui a eu lieu le week-end dernier. Il y en a 41.

         La municipalité organise un vote public pour sélectionner plusieurs de ces œuvres qui feront l’objet nous dit-on d’une exposition exceptionnelle.

         Faire voter la population n’est pas un souci, au contraire.

         Mais puisqu’il est si facile d’organiser de telles consultations, pourquoi la municipalité ne le fait-elle pas depuis cinq ans sur un sujet autrement important, celui par exemple du projet Cap Héloïse auquel la liquidation de la salle Jean Vilar est liée ?

         Sans doute connaît-elle le résultat à l’avance, un refus net et massif. Mais  cela permettrait de vérifier magistralement son intuition. DM