Débattre pour faire partager nos perspectives
Un participant à la rencontre-débat avec Nathalie Arthaud à Argenteuil jeudi m’a transmis son compte-rendu. Le voilà :
"Ambiance très chaleureuse et fraternelle. Nathalie a commencé par rappeler que les reportages sur la réouverture des bars, censée représenter une liesse populaire, camouflent la violence de la crise économique en cours, dont les travailleurs paient le prix fort. Elle a ensuite évoqué l'ambiance générale, ambivalente : à la fois propice au développement de nos idées, et en même avec une forte hausse des courants réactionnaires. Le fond de l'air est brun.
La discussion s'est engagée là-dessus : beaucoup ont exprimé leurs craintes de voir toute la société basculer à l'extrême-droite. Cela a donné lieu à une clarification sur ce que sont armée et police, après le rassemblement de mercredi auquel sont allés tous les politiciens, du PCF au RN. Plutôt que de déboussoler la classe ouvrière en lui assénant le mythe de la "neutralité républicaine de l'armée et de la police", nous nous devons d'armer sa conscience de classe : l'armée est le vrai noyau de l'Etat, et elle est bien du côté de la bourgeoisie.
Plusieurs camarades ont dit que, depuis l'année dernière, c'était plus facile de discuter. Les préjugés anti migrants n'empêchent pas de mener la discussion sur la nécessité d'exproprier les labos et de faire sauter la propriété privée des brevets, et de faire avancer nos idées dans la tête des gens.
Une autre camarade a très justement rappelé qu'il ne fallait pas opposer la perspective révolutionnaire et la perspective de gagner du terrain à court terme sur les capitalistes : nous solidariser des bourgeois français en espérant gagner quelque chose (retour de l'emploi par exemple) nous désarmera face à eux.
Il faut défendre en programme qui exprime les intérêts matériels et politiques des travailleurs, et que ces intérêts puissent s'exprimer aux régionales.
La réunion s'est conclue en appelant tout le monde à venir le 28 juin pour chanter des chants de la Commune et célébrer cette expérience politique, et le 13 juin à Presles bien sûr."