mardi 18 mai 2021

Argenteuil, mort du jeune Sabri il y un an : la famille veut connaître la vérité

Un classement de l’affaire et des éléments pourtant troublants

 

Mai 2020

Il y a un an le jeune Sabri mourait après avoir percuté un poteau dans le haut du quartier des Coteaux.

         L’affaire a été classée sans suite. La famille et ses soutiens ne l’entendent pas de cette oreille. Ils ont déposé plainte avec constitution de partie civile. Ils viennent d’organiser sur les lieux mêmes où le drame s’est produit une reconstitution des faits.

         Dans l’article que le journal Le Parisien vient de consacrer à ce drame, des éléments troublants ont été rapportés, des éléments où il est question d’une Skoda de la Brigade Anti Criminalité voire d’autres véhicules de police dans les parages :

« Est-ce que cette Skoda a eu un acte positif violent qui a eu pour résultat direct la chute mortelle de Sabri ? Je pense à l’ouverture d’une portière, ou à l’usage d’une bombe lacrymogène », résume l’avocate. « Sabri avait suffisamment d’espace pour croiser cette Skoda, dans cette rue à double sens. D’autant que cette voiture était banalisée, et, selon les dires des policiers, n’avait pas son gyrophare actionné. Sabri n’avait aucune raison de se déporter sur le trottoir, sauf à ce que le comportement des policiers ne l’ait contraint à le faire, par la force ou par la surprise. »

Les vêtements que portait Sabri ce soir-là n’ont jamais été retrouvés. « Ils auraient pourtant permis de déterminer si une gazeuse a été utilisée. » Le smartphone du jeune homme a également disparu, rendant impossible sa géolocalisation au moment des faits. La pénaliste au barreau du Val-de-Marne (L’avocate de la famille) regrette également que la « scène n’ait pas été figée ». « Deux jours après les faits, je me suis rendue sur place. J’ai pu prendre des photographies de traces de pneu que l’expert n’a pas vues. Et j’ai retrouvé des débris de la motocross. »

Parmi les autres points à éclaircir, selon la famille, les étranges allers et retours de Sabri, juste avant l’impact. « Pourquoi Sabri roule tranquillement, puis, après deux demi-tours rapprochés, se met d’un seul coup à accélérer ? » s’interroge Carole, la tante de Sabri. « Aucune recherche n’a été effectuée pour répondre à cette question. »

Selon la famille, l’enquête aurait permis de conclure à la présence d’une douzaine de véhicules de police près des lieux des faits, à ce moment, dont au moins un deuxième véhicule de la BAC d’Ermont – et dont la géolocalisation ne fonctionnait pas, selon ses occupants. « Est-ce que Sabri a croisé d’autres voitures de police, dont les agissements pourraient avoir entraîné sa chute mortelle ? »…

         Tout cela est effectivement très troublant.

         Quelles réponses la police aurait-elle dû donner à ces questions si l’enquête avait été poursuivie ? C’est justement ce que la poursuite de cette dernière aurait pu permettre de donner.

         Dans ces conditions, le combat de la famille de Sabri pour obtenir ces réponses doit être soutenu. Samedi 22 mai, une « marche pour la vérité » s’élancera à 13h30 de la gare d’Argenteuil, en direction du parc de la Bérionne.

 

Élections régionales Ile de France, Nathalie Arthaud france3-regions : Dimanche en politique - Paris Ile-de-France

Élections régionales en Ile de France– Carnet de campagne de la liste « Lutte ouvrière-Faire entendre le camp des travailleurs » à Argenteuil (13)

Points de rencontre à Argenteuil

Pour discuter avec nous

-mardi 18 mai, 17h30 à 19 h. carrefour Babou

 

Une rencontre avec Nathalie ARTHAUD jeudi à Argenteuil


Notre camarade Nathalie ARTHAUD vient à Argenteuil discuter avec ceux qui le souhaitent ce jeudi 20 mai à Argenteuil à 18 heures. Il y a tant à discuter. La crise actuelle dont l’épidémie a révélé la profondeur. Ce que le Covid a indiqué des tares d'une société où le profit est roi. L’offensive du Capital contre les travailleurs. Leur état d’esprit et leurs craintes. L’espoir d’une remontée de la combativité générale du monde du travail. La situation politique. La montée de la réaction. La course à l’échalote sur la base de ces idées qui profite à l’extrême-droite. La nécessaire réorganisation du mouvement ouvrier. L’action et les perspectives de Lutte ouvrière… C’est d’échanger dont nous avons besoin. Cette rencontre avec notre porte-parole nationale nous en donne une occasion particulière. Ce n’est pas un meeting, mais une discussion avec tous ceux qui veulent discuter. Dominique, 0699499864

 

Lutte ouvrière, un rendez-vous festif prévu le 13 juin, une date à retenir

 

Un grand rassemblement festif en projet

 


Cette année, comme l’an dernier, la Fête de Lutte ouvrière ne pourra avoir lieu en raison des mesures sanitaires imposées par le gouvernement. Mais Lutte ouvrière se bat pour pouvoir organiser un rassemblement festif à Presles, dans le Val-d’Oise, le dimanche 13 juin prochain. À cette occasion se tiendra un meeting avec Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte ouvrière et candidate sur la liste Lutte ouvrière aux élections régionales en Île-de-France.

Alors, réservons ce jour-là !

lundi 17 mai 2021

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière de ce lundi 17 mai 2021

 Solidarité avec le peuple palestinien opprimé !

17 mai 2021

Les habitants de Gaza sont à nouveau soumis à un déluge de feu et ils pleurent leurs morts. Comme toujours, pour intervenir, l’État israélien a pris pour prétexte des tirs de roquettes du Hamas et il prétend opérer des bombardements « ciblés ». Mais qui peut croire un tel mensonge ?

La bande de Gaza est un territoire de 40 km de long sur 10 km de large, l'un des plus densément peuplés au monde. Comment les bombes pourraient-elles faire le tri entre les civils et les militants du Hamas, alors qu’il n’y a pas de refuges sécurisés, pas d’échappatoires possibles ?

Tirer des roquettes sur Israël, comme le fait le Hamas, est une politique aveugle et terroriste. Mais bombarder une zone comme Gaza l’est à bien plus grande échelle. C’est du terrorisme d’État.

Renvoyer les deux camps dos à dos alors qu’un État prétendument démocratique et surarmé s’acharne à détruire un territoire déjà dévasté, c’est accepter la loi du plus fort. Et c’est surtout tourner le dos à la révolte mille fois légitime des Palestiniens !

Cette révolte est sans cesse étouffée et réprimée par l’État israélien. Mais elle est aussi récupérée et détournée politiquement par le Hamas.

Cette nouvelle révolte n’est n’ailleurs pas venue de Gaza ni du Hamas. Elle est venue de familles qui se sont opposées à leur expulsion dans un quartier de Jérusalem-Est. Elle a ensuite embrasé des villes dites mixtes comme Lod, Jaffa ou Saint-Jean d’Acre, ainsi que la Cisjordanie. C’est pour en prendre le contrôle que le Hamas a déclenché des tirs de roquettes sur Israël.  

Le Hamas a sciemment confisqué la parole aux manifestants et a transformé la mobilisation des masses en affrontement entre deux appareils, de façon à imposer sa politique, ses propres méthodes, sa propre domination au peuple palestinien. Alors, si les Palestiniens ont pour ennemi l’État Israélien, ils ont le Hamas pour adversaire.

Avec les affrontements violents et haineux qui se sont multipliés entre groupes sionistes d’extrême-droite et jeunes Palestiniens, nombre de Juifs israéliens réalisent aujourd’hui qu’ils sont sous la menace d’une guerre communautaire dont ils payent déjà le prix. Mais comment s’en étonner ?

Depuis 70 ans, le gouvernement colonise de nouvelles terres en Cisjordanie et rend impossible la création d’un État Palestinien viable. Il a annexé Jérusalem-Est, imposé le blocus de Gaza et enfermé ses habitants dans une prison à ciel ouvert. Il impose une politique d’apartheid en Israël, où Juifs et Arabes ne disposent pas des mêmes droits. Et régulièrement, lorsque la révolte se fait trop menaçante, il fait la guerre aux Palestiniens. 

Depuis des années, pour se maintenir au pouvoir, Netanyahou s’appuie sur l’extrême droite suprémaciste juive, lui offre des ministères, ferme les yeux sur ses violences et soutient toutes ses entreprises de colonisation.

Cette surenchère réactionnaire a conduit à ce face-à-face glaçant où les uns hurlaient « Mort aux Arabes », quand les autres criaient « Mort aux Juifs ». Il est à souhaiter que cela serve d’électrochoc, car il n’y a pas d’autre avenir pour les deux peuples que de s’entendre.

Est-ce possible ? Oui, à condition de combattre la politique coloniale d’Israël soutenue par les grandes puissances.

Les dirigeants d'Israël ont bâti leur État en niant le droit des Palestiniens à disposer du leur et ils se sont fait le relais régional des puissances impérialistes, en premier lieu les États-Unis. C’est pourquoi il ne faut pas compter sur la prétendue « communauté internationale » pour faire une quelconque pression sur le gouvernement israélien.

Dans ce soutien inconditionnel, Netanyahou peut aussi compter sur le gouvernement français. L’interdiction de la manifestation pro-palestinienne de samedi dernier à Paris en témoigne. Qualifier les manifestants « d’antisémites », comme l’a fait le ministre Darmanin, est une minable contribution à l’oppression des Palestiniens.

Les dirigeants israéliens et palestiniens conduisent leur peuple dans une impasse sanglante avec la complicité des puissances impérialistes. Il faut que ceux qui s’en rendent compte soient de plus en plus nombreux au sein des deux peuples.

La solution ne pourra surgir que des Israéliens et des Palestiniens qui cherchent les moyens de vivre ensemble sur la même terre. Pour cela, ils doivent s’opposer à ceux qui les entraînent dans une guerre entre communautés. Ils doivent se battre ensemble contre l’oppression dont est victime le peuple palestinien. Et affirmer que les deux peuples doivent disposer des mêmes droits, car « Un peuple qui en opprime un autre ne peut être un peuple libre ».