Un « cœur » délaissé, une périphérie aggravée par ces messieurs
Ces élections qui auront lieu en même temps que les Régionales ont au moins l’intérêt de nous faire sourire un peu, à la lecture de la prose des bleus en particulier.
Le tract de campagne que nous avons eu entre les mains, luxueux s’il en est, titre « Vivre Argenteuil LE CŒUR DU VAL D’OISE ». Leur argumentation est simple : élisez-nous et nous allons « renforcer la place d’Argenteuil dans le Val d’Oise ». C’est eux qui le disent.
Effectivement, on ne peut que constater que depuis des lustres, pour le conseil départemental du Val d’Oise, Argenteuil qui représente pourtant le dixième de la population du département, est la dernière roue du carrosse.
À plusieurs reprises, nous avons noté ces six dernières années la place ridicule occupée par la Ville dans le magazine du conseil départemental. C’est certes anecdotique, mais le signe manifeste de ce que nous disons plus haut.
Plus important est le fait que la population d’Argenteuil court après la construction des collèges nécessaires aux élèves de la commune pour étudier normalement. Que le conseil départemental ait accepté que le collège Jean-Jacques Rousseau aille prochainement vers un établissement de 800 élèves voire plus est scandaleux.
La majorité de droite de ce conseil a toujours été attirée par d’autres espaces que celui d’Argenteuil la populaire.
Cerise sur un mauvais gâteau, en acceptant d’intégrer la métropole du Grand Paris, le maire d’Argenteuil qui apporte son soutien à ces bleus a aggravé le caractère périphérique de la Ville, la détournant un peu plus du cœur du Val d’Oise.
Pour finir, une des trois paires d’élus concernant Argenteuil faisait partie de la municipalité de droite départementale. Vice-président de ce conseil, qu’a-t-il fait pour « renforcer la place d’Argenteuil dans le Val d’Oise » ? Oui, pas simple, certes. Mais pour autant, pas question de croire à ce genre de promesse pour l’avenir. DM