lundi 3 mai 2021

Licenciements : Casino d’Enghien-les-Bains et grands hôtels du groupe Barrière : le PSE retoqué

 

Pas par la roulette, c’est l’action qui peut empêcher les licenciements

 

                                                     Ph. La Gazette

Après celui de PPG-Bezons, la direction régionale du travail vient de rejeter le PSE (plan dit de « sauvegarde » de l’emploi) concocté par le groupe Barrière concernant le site du casino et de ses hôtels d’Enghien, l’hôtel du Lac et le Grand Hôtel. 69 emplois sont en jeu, concernant pour l’essentiel le secteur de l’hôtellerie mais aussi des employés de services : voiturier, vestiaire, commerciaux…

         C’est une satisfaction pour ces travailleurs et leurs soutiens du groupe.

         Les actionnaires des entreprises sont tellement sûrs d’eux qu’ils avancent des plans qui se retrouvent rejetés pour des défauts de procédure.

         Si l’on en croit La Gazette du Val d’Oise qui le rapporte la direction pleure et nous ne sommes pas loin à verser quelques larmes pour elle : « La crise a laissé des traces. Nos soucis vont être de relancer la machine pour préserver le maximum d’emploi. Les aides de l’État n’ont pas profité à l’entreprise. Elles ont été reversées aux salariés dans le cadre de l’activité partielle ».

         Comme si on pouvait y croire. Comme si les profits gigantesques passés et futurs du groupe Barrière ne pouvaient pas éponger, si tant est qu’ils existent, de petits désagréments passagers !

         En tout cas, les travailleurs de chez Barrière-Enghien viennent comme ceux de PPG d’obtenir une première victoire qui donne le moral. Mais, pour la suite, ce sera leur détermination et leurs actions qui seront, au final, leurs seules garanties pour empêcher les licenciements.DM

 

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Attention : mes 5 articles du jour apparaissent sur deux pages voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première page sur « articles plus anciens). DM

L’École face à ses difficultés quotidiennes

 


Le non remplacement toujours…

La pénurie de moyens n’est pas qu’informatique : les personnels aussi manquent. Au collège Ste Honorine de Taverny, les parents d’élèves ont récemment dénoncé les non-remplacements de plusieurs personnels (une professeure documentaliste, une psychologue, un assistant social), le manque de plusieurs AESH (les adultes qui aident les enfants en situation de handicap), et enfin l’absence régulière de l’infirmière qui doit participer aux tests dans les écoles ! Comme ils l’écrivent très justement, « le contexte sanitaire et social aggravant les difficultés, ces absences sont encore plus ressenties et dommageables ». Là encore c’est une réaction saine de la part des parents, et un exemple à suivre.  

 

Mots creux, réalités cruelles

Le ministre, entre deux vidéos youtube, a demandé aux familles de ne pas mettre leur enfant à la cantine dans la mesure du possible. C’est une façon d’avouer que le protocole sanitaire est insuffisant, mais aussi que les locaux et personnels sont eux aussi en nombre insuffisants. Alors encore une fois, c’est aux familles de s’adapter, voire aux élèves de se priver d’un repas chaud, qui est pour certains le seul repas équilibré de la journée. En France, en 2021, c’est tout un symbole de la faillite de l’organisation sociale en place.  

Pauvreté : des organisations caritatives étendent leur action pour répondre aux besoins (autant qu’elles le peuvent)

 

Contre le misère, l’argent existe. Il faudra aller le chercher

 


Chômage, réduction des revenus liés au chômage partiel, salaires, pensions et indemnités qui font du sur-place, la pauvreté grandit dans le pays.

         Les associations caritatives doivent faire face, avec leurs moyens qui, eux, sont limités.

         Un signe qui ne trompe pas dans la région, c’est l’ouverture d’une nouvelle antenne du Secours populaire, cette fois à Saint-Gratien, qui vient d’organiser sa première collecte devant le Monoprix et un Intermarché de la commune.

         "Il y a d’autres banques alimentaires à Saint-Gratien mais, comme sur tout le territoire, je suppose, nous avons remarqué qu’il y avait de plus en plus de besoins. Le Secours Populaire le plus important de notre secteur est à Argenteuil et l’antenne la plus proche à Eaubonne", explique une des fondatrices.

         Soutien aujourd’hui aux plus démunis, organisation de la grande colère des travailleurs pour supprimer la misère demain.DM