dimanche 4 avril 2021

Extrême-droite, la seule à profiter de la campagne tout azimuths contre l’UNEF

Campagne contre l’Unef : délire de politiciens

31 Mars 2021

La campagne contre le syndicat étudiant Unef, accusé de racisme anti-blanc pour avoir organisé des réunions non-mixtes, a repris de la vigueur suite aux déclarations de l’adjointe à la mairie de Paris, candidate aux régionales soutenue par le PS, Audrey Pulvar.

 


Celle-ci a en effet affirmé lors d’une interview qu’elle n’était pas choquée « que des personnes discriminées (…) sentent la nécessité de se réunir entre elles pour en discuter » ajoutant : « S’il se trouve que vient à cet atelier une femme blanche, un homme blanc, il n’est pas question de la ou le jeter dehors. En revanche, on peut lui demander de se taire, d’être spectateur ou spectatrice silencieux. »

Le Pen a réagi en réclamant sans rire et à grands cris des poursuites judiciaires pour « provocation à la discrimination raciale ». Et de dénoncer « cette escalade raciste de la part d’une partie de l’extrême gauche qui s’affranchit de toutes les règles légales morales et républicaines ». La droite en a également profité. Geoffroy Didier, député européen et vice-président Les Républicains de la région Île-de-France, a affirmé qu’Audrey Pulvar devait « s’excuser auprès de la République », tandis qu’Éric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes, a attaqué « la gauche racialiste toujours plus sectaire ! #apartheid ». Xavier Bertrand, président des Hauts de-France et candidat à la présidentielle, a réclamé le 28 mars la suppression des financements publics : « Quand on reçoit des subventions publiques, il est inacceptable qu’on se mette dans ce genre de comportements. » Et le gouvernement n’a pas été en reste. Quant au PS, qui soutient la candidature d’Audrey Pulvar aux prochaines élections régionales, son premier secrétaire, Olivier Faure, s’est excusé en déclarant qu’elle avait eu une « phrase malheureuse ».

Ce remue-ménage autour des réunions non mixtes n’est qu’un prétexte pour attaquer un syndicat considéré comme à gauche, et surtout pour s’attirer les sympathies d’un certain électorat, en flattant les préjugés, campagne des élections régionales oblige. Quant au fait d’organiser des réunions excluant des étudiants blancs pour parler des discriminations racistes ou les combattre, on peut toujours en discuter, mais le choix de la meilleure façon de mener ce combat appartient à celles et à ceux qui le mènent, et certainement pas à une brochette de politiciens réactionnaires. Les mêmes ne trouvent d’ailleurs rien à redire à la non-mixité sociale qui est de règle au sommet de la société, où règne l’entre-soi des possédants.

Toute cette polémique survient sur fond de campagne gouvernementale autour de la loi contre le séparatisme, en discussion au Sénat depuis le 30 mars. Pour chasser sur son terrain électoral, le gouvernement reprend la démagogie mensongère de l’extrême droite. Ce genre d’opération politicienne est d’autant plus à dénoncer qu’elle aboutit toujours à renforcer cette extrême droite.

                                                                Aline RETESSE (Lutte ouvrière n°2748)


150 ans après, l’actualité de la Commune de Paris de 1871. Un exposé du Cercle Léon Trotsky (11). Du 4 septembre 1870 au 18 mars 1871 : La République bourgeoise, L’Assemblée des monarchistes contre Paris

Comme vous le savez, nous n’avons pas pu tenir le Cercle Léon Trotsky qui devait aborder le 150ème anniversaire de la Commune de Paris. Le texte de cet exposé intitulé « 150 ans après, l’actualité de la Commune de Paris de 1871 » est néanmoins disponible sur notre site lutte-ouvrière.org. Nous vous le proposerons jour après jour en « feuilleton » le présent blog « lo argenteuil »

 

Du 4 septembre 1870 au 18 mars 1871 : La République bourgeoise

L’Assemblée des monarchistes contre Paris

Il y a de bonnes raisons de craindre pour la République. Contre Paris, la bourgeoisie compte s’appuyer sur une nouvelle Assemblée nationale chargée de ratifier le traité de paix en cours de négociation. Le 8 février, des élections organisées dans la précipitation donnent une majorité des deux tiers aux monarchistes. Les villes ont voté plutôt républicain, mais la paysannerie, dans les campagnes, est toujours sous le joug des propriétaires, des notables et des curés. On dresse les paysans contre les Parisiens en leur disant que ce sont des «partageux» qui veulent tout prendre aux honnêtes gens, des va-t-en-guerre prêts à ruiner le pays au profit des Prussiens. Cette Assemblée nationale, où siègent donc fièrement des marquis et des ducs, déteste la République et, surtout, le prolétariat républicain de Paris. Elle se réunit d’abord à Bordeaux.

Lors des négociations de paix, à Versailles, le chancelier Bismarck exige une indemnité de cinq milliards de francs-or. La communarde Victorine Brocher, dans ses Mémoires, résume la situation: «L’Assemblée de Bordeaux sentait bien que sa place était dans la capitale historique, mais elle avait peur des 400000 fusils restés entre les mains des combattants. Elle savait aussi qu’il fallait payer cinq milliards aux Allemands. Où les prendre, si ce n’est dans la poche du travailleur? Il fallait absolument taper les Parisiens. Ainsi, dun côté la peur, de lautre nécessité dargent. Il fallait donc aller au plus pressé. Désarmer Paris; puis on pourrait lui faire suer son argent pour la rançon par de nouveaux impôts indispensables.»

Aux élections du 8 février, le prolétariat parisien a voté républicain, il a élu Victor Hugo, Rochefort, Gambetta, Clemenceau… Mais, signe précurseur de l’évolution des esprits, pour la première fois, quatre candidats «socialistes-révolutionnaires» présentés par les associations ouvrières sont élus à Paris. Deux dentre eux sont eux-mêmes ouvriers, le ciseleur Tolain et le teinturier Malon, membres de l’Internationale.

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Benoît MALON

(Demain, Aux origines de la Commune, Du 4 septembre 1870 au 18 mars 1871 : La République bourgeoise, Le Comité central de la Garde nationale, embryon de pouvoir ouvrier ?)

 

Le texte de cet exposé du Cercle Léon Trotsky « 150 ans après, l’actualité de la Commune de Paris de 1871 » vient de paraître en brochure. 2 euros. Nous pouvons vous la transmettre. DM

 

samedi 3 avril 2021

Éducation, confinement post-pascal, mépris et fumisterie

 


Au dernier moment, comme d'habitude

Les annonces de "fermeture" des écoles ont été faites à nouveau au dernier moment, mettant bien des familles en difficulté. Sans parler des enseignants qui sont censés préparer des "cours à distance" dès la semaine prochaine, et les personnels administratifs qui ont, à nouveau, à tout replanifier en urgence.

 

Des cours à distance la semaine prochaine, vraiment ?

Demander aux enseignants, au tout dernier moment, de préparer des cours à distance, c'est faire croire à quelque chose qui n'aura pas lieu. Peut-être dans les lycées, qui fonctionnent déjà en partie à distance, et encore, pas tous les cours (et évidemment pas les cours en ateliers pour les lycéens des filières pro). Mais en collèges et dans les écoles primaires, sauf exceptions, cela va se résumer à des "liens" mis sur les messageries des familles. Sans parler du matériel informatique qui manquera dans bien des foyers (et qui manque aussi parfois chez les enseignants).

         A part énerver, diviser enseignants et parents, cette annonce est une fumisterie.

 

Achetez Lutte ouvrière (1,2 euro) n°2748, et Lutte de classe (2,5 euros) n°214

         Lors de nos permanences :

- ce samedi : de 10 heures à 10 heures 30 au marché des Coteaux et de 11 h. à midi au marché de la Colonie ;

-dimanche de 11 heures à midi, au marché Héloïse ;

-mercredi 7 avril, de 11h. à 11 h.30 au marché des Champioux ;

         Chez les marchands de la presse :

                   -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;

                   -librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.

 

Malgré mes paramètres, mes 5 articles du jour apparaissent sur deux pages voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première page sur « articles plus anciens). DM