Convergence des problèmes, convergence des combats
Avec des représentants de leur
organisation de défense, l’OPRE, des intermittents de l’évènementiel se sont
rendus mardi au Théâtre de l’Odéon occupé par des intermittents du spectacle, pour
soutenir ces intermittents et ceux des autres secteurs. Ces intermittents de l’évènementiel
luttent non seulement pour défendre leurs revenus mis à mal dans la situation
actuelle, mais avant tout pour le rétablissement de leur système d’indemnisation-chômage
qui a été mis à mal sous Hollande.
C’est
une excellente initiative. Ce n’est que par l’union de tous et leur mobilisation commune
que les uns et les autres peuvent gagner. Comme le titre l’article ci-dessous le souligne :
« Intermittents et précaires : « On se bat pour ne pas crever ».
Un
article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière n°2745 à paraître
Intermittents
et précaires : “On se bat pour ne pas crever”
10 Mars 2021
Jeudi 4 mars, une manifestation
des intermittents du spectacle et plus généralement des précaires a rassemblé à
Paris près de 5 000 personnes.
Depuis certains occupent le
théâtre de l’Odéon, devant lequel chaque jour à 14 heures ils organisent un
rassemblement festif et revendicatif. D’autres théâtres et lieux culturels sont
également occupés dans plusieurs villes du pays.
Les métiers du spectacle
nourrissent le rêve et l’évasion, mais leurs travailleurs doivent manger, payer
leurs loyers. Et si Roselyne Bachelot, la ministre de la Culture, s’est montrée
à l’Odéon samedi 6 mars et a fait mine de se préoccuper de la situation des
intermittents, elle n’avait rien à leur annoncer et a débité les mêmes formules
creuses qui ne l’engagent à rien.
Les intermittents et les
précaires revendiquent l’annulation de la nouvelle réforme de l’assurance
chômage, reportée pour l’instant au 1er juillet et la prolongation des droits
au chômage de tous ceux qui n’ont pas pu travailler depuis bientôt plus d’un
an. Les travailleurs intermittents des théâtres, concerts et autres événements
demandent la prolongation de leurs droits au-delà du 2 août.
« L’intermittence, c’est non
seulement la précarité, mais aussi l’isolement. Se retrouver, s’organiser,
c’est déjà se remettre debout », observait une manifestante. Un
constat commun à tous les travailleurs, dans tous les secteurs.
Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2745)