jeudi 11 mars 2021

Argenteuil : un collège populaire à 800 élèves, quelle écoute ? Quel encadrement de proximité ? Quelle aide ?

 

Les jeunes des quartiers populaires ne peuvent pas attendre

 

Un collège n’est pas une usine à la Charlot

Dernièrement, le conseil départemental du Val d’Oise, en charge de la gestion des collèges, a mis à jour ses perspectives de construction et de rénovation pour les prochaines années.

         Selon les chiffres de ce conseil, on apprend qu’à Argenteuil le taux de « remplissage » des neuf collèges est actuellement de 95 %. Et qu’il devrait atteindre 103 % en 2021 ! Et ce n'est qu'une moyenne avec de grandes disparités, selon les collèges, selon les quartiers. Quant à la construction du dixième collège sur la Ville initialement prévue en 2022, elle a été repoussée à 2025. Seule une opération d’extension de l’établissement Jean-Jacques-Rousseau est engagée, mais seulement pour la rentrée 2023. Elle permettrait, nous dit-on, de passer la capacité d’accueil de 600 à 750-800 élèves !

         Et cela concerne un des quartiers les plus populaire de la Ville. C’est vrai, des lieux très loin des regards des conseillers de la majorité départementale et de ce conseil tournés vers de tout autres horizons. DM

Intermittents, de l’évènementiel, du spectacle, chômeurs de tous les secteurs, des situations différentes, mais une très bonne initiative de convergence

 

Convergence des problèmes, convergence des combats

 


Avec des représentants de leur organisation de défense, l’OPRE, des intermittents de l’évènementiel se sont rendus mardi au Théâtre de l’Odéon occupé par des intermittents du spectacle, pour soutenir ces intermittents et ceux des autres secteurs. Ces intermittents de l’évènementiel luttent non seulement pour défendre leurs revenus mis à mal dans la situation actuelle, mais avant tout pour le rétablissement de leur système d’indemnisation-chômage qui a été mis à mal sous Hollande.

         C’est une excellente initiative. Ce n’est que par l’union de tous et leur mobilisation commune que les uns et les autres peuvent gagner. Comme le titre l’article ci-dessous le souligne : « Intermittents et précaires : « On se bat pour ne pas crever ».

 

Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière n°2745 à paraître

 

Intermittents et précaires : “On se bat pour ne pas crever”

10 Mars 2021

Jeudi 4 mars, une manifestation des intermittents du spectacle et plus généralement des précaires a rassemblé à Paris près de 5 000 personnes.

 


Depuis certains occupent le théâtre de l’Odéon, devant lequel chaque jour à 14 heures ils organisent un rassemblement festif et revendicatif. D’autres théâtres et lieux culturels sont également occupés dans plusieurs villes du pays.

Les métiers du spectacle nourrissent le rêve et l’évasion, mais leurs travailleurs doivent manger, payer leurs loyers. Et si Roselyne Bachelot, la ministre de la Culture, s’est montrée à l’Odéon samedi 6 mars et a fait mine de se préoccuper de la situation des intermittents, elle n’avait rien à leur annoncer et a débité les mêmes formules creuses qui ne l’engagent à rien.

Les intermittents et les précaires revendiquent l’annulation de la nouvelle réforme de l’assurance chômage, reportée pour l’instant au 1er juillet et la prolongation des droits au chômage de tous ceux qui n’ont pas pu travailler depuis bientôt plus d’un an. Les travailleurs intermittents des théâtres, concerts et autres événements demandent la prolongation de leurs droits au-delà du 2 août.

« L’intermittence, c’est non seulement la précarité, mais aussi l’isolement. Se retrouver, s’organiser, c’est déjà se remettre debout », observait une manifestante. Un constat commun à tous les travailleurs, dans tous les secteurs.

                                                 Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2745)

« Le jeune parti communiste : du combat pour créer un parti révolutionnaire au stalinisme ». Aujourd’hui (16) : La « bolchevisation » et le stalinisme, La montée de la bureaucratie en Union soviétique

Comme vous le savez, nous n’avons pas pu tenir le Cercle Léon Trotsky qui devait aborder, un siècle après le Congrès de Tours de décembre 1920, la naissance du parti communiste en France. Le texte de cet exposé est néanmoins disponible sur notre site lutte-ouvrière.org. Nous vous le proposons à partir d’aujourd’hui en feuilleton sur notre blog « lo argenteuil »

La «bolchevisation» et le stalinisme

La montée de la bureaucratie en Union soviétique

L’isolement prolongé de la Russie soviétique, les destructions engendrées par la guerre civile, les méthodes de gestion imposées par la pénurie, avaient des répercussions de plus en plus graves sur l’État ouvrier issu de la révolution d’Octobre. La classe ouvrière, épuisée, intervenait de moins en moins dans la vie politique. Des milliers de bureaucrates, n’aspirant qu’à profiter de leur poste et des privilèges qui y étaient associés, écartaient tous ceux qui menaçaient leurs positions. Cette pression des bureaucrates se traduisait à l’intérieur du Parti communiste russe.

Cette emprise de la bureaucratie avait commencé du vivant de Lénine, qui chercha à la circonscrire. Elle ne pouvait être fondamentalement enrayée que par l’irruption d’une nouvelle révolution, qui sortirait la Russie de son isolement. Contrairement à ce que répètent tous les anticommunistes depuis un siècle, le stalinisme n’était pas inscrit dans les gènes du bolchevisme. La bureaucratisation pouvait être combattue et retardée. C’est ce à quoi s’attelèrent Trotsky et les dizaines de milliers de militants bolcheviques qui continuaient à défendre les intérêts de la classe ouvrière et de la révolution mondiale. Fin 1923, Trotsky milita pour un «cours nouveau» dans le parti, proposant de restaurer la démocratie ouvrière. À la mort de Lénine, en janvier 1924, l’influence de la bureaucratie s’accéléra et prit la forme d’un front ouvertement constitué de trois dirigeants, la troïka Zinoviev-Kamenev-Staline, pour écarter Trotsky du pouvoir. Il ne s’agissait plus d’une lutte sur des bases politiques, arguments contre arguments, mais de l’utilisation systématique de mensonges, de calomnies et bientôt de brimades de toute nature pour écarter les oppositionnels. Ce n’est cependant qu’au terme d’une lutte de près de quinze ans que l’Opposition de gauche allait être éliminée, politiquement puis physiquement, par Staline.

Pendant toute une période, cette évolution à l’intérieur de l’Union soviétique fut peu visible pour les militants des partis communistes occidentaux. Mais elle les rattrapa bientôt. Dès le printemps 1924, Zinoviev utilisa son poids à la tête de l’IC pour écarter, dans les différents partis communistes, les militants qui soutenaient les positions de Trotsky et mettre en avant ceux qui les combattaient. Il profitait de l’immense crédit acquis par les dirigeants de l’IC.

 

 

Trotsky et des militants de l’Opposition de gauche en 1927

………………………………………….

(Demain : La «bolchevisation» et le stalinisme, La chasse aux soutiens de Trotsky)

mercredi 10 mars 2021

Argenteuil, drame de la mort de cette jeune de 14 ans. Ce n’est pas possible de continuer ainsi

 La jeunesse ne peut pas grandir sur une telle voie

 

Nous ne rappellerons pas les circonstances de ce drame.  Horreur de la mort tragique de cette jeune fille de 14 ans. Salut fraternel à ses parents effondrés, aux autres parents dont la vie est brisée. Courage aux élèves de ce lycée et à tous les adultes qui y travaillent. Quant aux deux adolescents à l’origine du drame, quel chemin sombre s’ouvre devant eux.

         Mais comment peut-on aboutir à un tel désastre ?

         Si l’adolescence a toujours été un temps d’instabilité, de questionnement, de confrontations, c’est encore plus compliqué aujourd’hui pour la jeunesse, avec des réseaux de communication gigantesques et non maîtrisés, et un avenir plus qu’inquiétant. La situation actuelle n’aide pas.

         Lorsque la société s’égare et pourrit, le rôle des familles est limité. Les structures scolaires pourraient être les mieux à même de détecter les problèmes, d’organiser au mieux les médiations nécessaires, de résoudre les conflits.

         Nous ne pouvons accepter l’idée même de tels drames. Et lorsqu’un de ces évènements dramatiques se produit, on ne peut en appeler qu’à la réflexion, au courage et à la détermination de tous pour aller vers d’autres lendemains. DM

Vaccination complètement erratique

 

Dévacciner Pierre pour vacciner Paul

 


Après avoir communiqué sur l’accélération de la vaccination et la livraison de vaccins aux pharmacies, la Direction générale de la santé a stoppé celles des médecins généralistes, qui ne sont autorisés à vacciner que depuis seulement deux semaines, ce qui provoque leur incompréhension légitime et leur colère.

         Respectueux de la propriété des trusts pharmaceutiques et des sacro-saints brevets sur les vaccins, le gouvernement en est réduit à gérer la pénurie. S’il en paie le prix politique, la bourgeoisie saura trouver d’autres serviteurs politiques pour protéger ses intérêts.

 

Achetez Lutte ouvrière (1,2 euro).

         Lors de nos permanences :

-aujourd’hui mercredi 10 mars, de 11h. à 11 h.20 au marché des Champioux ;

-         Chez les marchands de presse :

                   -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;

                   -librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.

 

Malgré mes paramètres, mes 5 articles du jour apparaissent sur deux pages voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première page sur « articles plus anciens). DM