lundi 8 février 2021

L’Éducation nationale : sans moyens supplémentaires pour appliquer les protocoles, un foyer central de la contamination. Des chiffres

Dernière minute

À Eaubonne (95), le collège Jules Ferry est dorénavant fermé. En cause, les variants « anglais » et « sud-africain ». Dans la même ville, le lycée a commencé à fermer des classes et des groupes de spécialités. Des élèves sont en confinement…

 

Des chiffres éloquents, au 29 janvier, donc en deçà de la réalité actuelle

Il ne faut surtout pas compter sur l’Éducation nationale pour connaître les chiffres réels des contaminations dans les écoles et établissements scolaires. Ils n’ont pas cessé de monter. Et il n’y avait là rien d’inéluctable. Avec les moyens, il eût été possible qu’il en soit totalement autrement. Il est encore possible après les vacances que cela soit. Il suffisait. Il suffirait que les protocoles soient réellement appliqués avec les personnels supplémentaires pour aider à leur application. Mais depuis un an, le gouvernement et les collectivités locales se sont refusés à opérer ces embauches et à se préparer à faire face. À Argenteuil, pour ne prendre que le cas des écoles maternelles, à part le fait que les agents ATSEM ne mangent plus en même temps que les enfants, rien n’a changé…

         Heureusement que des militants ont chamboulé la discrétion voire le blackout orchestré par les responsables politiques et permettent que les chiffres soient connus. Ci-dessous, une information du principal syndicat des enseignants de l’école primaire, le SNIUPP-FSU. Les résultats ci-dessous datent du 29 janvier, et il y a toutes les raisons de penser qu'ils étaient en deçà de la réalité. Et depuis cette date, la réalité n’a fait qu’empirer. Le constat est implacable. DM

 


 

Éducation nationale dans le Val d’Oise : chronique d’un désastre (2)

 



Remplacement de professeur absents... comme Sœur Anne, on ne voit rien venir.

Entre les maladies hivernales et l'épidémie de Covid, de nombreux professeurs des écoles sont soit malades, soit confinés. On aurait pu s'attendre à ce que l'Éducation nationale anticipe (après tout, l'hiver revient tous les ans, et l'épidémie de Covid est là depuis presque un an). Eh bien non, les remplaçants ne sont pas en nombres suffisants, et parfois même un inspecteur déplace un professeur d'une école à l'autre pour répartir la pénurie.  

         A l'école Carnot d’Argenteuil, par exemple, un enseignant absent depuis plusieurs semaines ne sera pas remplacé avant les vacances de février, donc au minimum 5 semaines sans cours pour les élèves. Ceux-ci sont d'ailleurs répartis dans les autres classes, ce qui n'est pas très respectueux des protocoles sanitaires.  

         "Directeur, Directrice, ne vois-tu rien venir ?  

         Je ne vois rien que l'inspection qui merdoie et la covid qui se déploie"  

 

L’extension de l’épidémie de Covid – et le manque de moyens pour y faire face

Le manque de moyens humains pour faire respecter le protocole sanitaire est bien connu. Mais un autre aspect apparait en ce moment, lié à l’augmentation du nombre de cas de Covid : l’Éducation nationale demande aux directeurs d’école, principaux et proviseurs des collèges et lycée de faire un dossier pour chaque élève positif, dossier qui remontera à l’inspection académique et aux autorités de santé, afin d’identifier les « cas contacts » et de prévenir les familles. Le problème est tout simple : déjà débordés, ces directeurs et chef d’établissement n’arrivent simplement pas à faire remonter assez vite les informations. Et donc les familles « cas contact » sont en ce moment prévenus très tard, et en réalité trop tard !

 

Circulez, il n’y a rien à voir

Alertée par ces problèmes d’informations tardives des familles, la fcpe du Val d’Oise a interpellé l’Inspection académique. Plutôt que de discuter de ce qu’il serait possible de faire, la réponse de l’Inspection académique est un modèle de langue de bois : « Toutes les situations Covid sont remontées et gérées par la cellule Covid 95 en lien avec l’ARS, puis remontées également au ministère. Les suites à donner en fonction de l’enquête réalisée sont transmises aux familles pour assurer la sécurité sanitaire des élèves et des personnels. ». Bref, pour l’inspection, tout va bien. Eh bien non, tout ne va pas bien, et cela empire même. Car si c’est beau sur le papier, c’est très moche sur le terrain.  

dimanche 7 février 2021

Salon du Livre et des Lecteurs « Sous les couvertures » 2021 à Argenteuil de ce week-end : annulé, mais préparé jusqu’au bout par une équipe totalement bénévole et engagée

 

Vive l’action bénévole pour le Livre et la Culture




 

L’association locale Sous les couvertures est née en 2012 pour promouvoir le Livre, la Culture et permettre des échanges fructueux entre lecteurs. Depuis 2013, cette association totalement pluraliste a organisé un salon qui n’a cessé d’année en année de prendre de l’ampleur.

         Préparé depuis des mois, le voilà annulé pour 2021, comme tant d’autres évènements du même genre, très rares à Argenteuil, mais aussi comme tout le travail culturel, professionnel ou bénévole, qui tourne à vide aujourd’hui. Bien évidemment, tout est prêt pour la prochaine édition de l’hiver 2022, ce qui permettra de donner à cet évènement une envergure encore plus importante.

         Une satisfaction tout de même. L’essentiel de la centaine de rencontres prévues dans 100 classe de la Ville avec des auteur(e)s et des, illustrateurs ou illustratrices, organisées en amont du Salon et financées par l’association, ont eu lieu, au plus bonheur des élèves des écoles primaires d’Argenteuil concernées.

         Chacun des bénévoles a ce week-end un petit pincement au cœur. En attendant, salut à eux ! DM

Avec la nouvelle interface de Blogspot, malgré mes paramètres, mes 5 articles du jour apparaissent sur deux pages voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première page sur « articles plus anciens). DM

Lutte de classe 2021 : une vidéo de témoignages de militants manifestant jeudi dernier : Comment le patronat et l'Etat utilisent le Covid pour s'attaquer aux travailleurs