lundi 8 février 2021

Éducation nationale dans le Val d’Oise : chronique d’un désastre (2)

 



Remplacement de professeur absents... comme Sœur Anne, on ne voit rien venir.

Entre les maladies hivernales et l'épidémie de Covid, de nombreux professeurs des écoles sont soit malades, soit confinés. On aurait pu s'attendre à ce que l'Éducation nationale anticipe (après tout, l'hiver revient tous les ans, et l'épidémie de Covid est là depuis presque un an). Eh bien non, les remplaçants ne sont pas en nombres suffisants, et parfois même un inspecteur déplace un professeur d'une école à l'autre pour répartir la pénurie.  

         A l'école Carnot d’Argenteuil, par exemple, un enseignant absent depuis plusieurs semaines ne sera pas remplacé avant les vacances de février, donc au minimum 5 semaines sans cours pour les élèves. Ceux-ci sont d'ailleurs répartis dans les autres classes, ce qui n'est pas très respectueux des protocoles sanitaires.  

         "Directeur, Directrice, ne vois-tu rien venir ?  

         Je ne vois rien que l'inspection qui merdoie et la covid qui se déploie"  

 

L’extension de l’épidémie de Covid – et le manque de moyens pour y faire face

Le manque de moyens humains pour faire respecter le protocole sanitaire est bien connu. Mais un autre aspect apparait en ce moment, lié à l’augmentation du nombre de cas de Covid : l’Éducation nationale demande aux directeurs d’école, principaux et proviseurs des collèges et lycée de faire un dossier pour chaque élève positif, dossier qui remontera à l’inspection académique et aux autorités de santé, afin d’identifier les « cas contacts » et de prévenir les familles. Le problème est tout simple : déjà débordés, ces directeurs et chef d’établissement n’arrivent simplement pas à faire remonter assez vite les informations. Et donc les familles « cas contact » sont en ce moment prévenus très tard, et en réalité trop tard !

 

Circulez, il n’y a rien à voir

Alertée par ces problèmes d’informations tardives des familles, la fcpe du Val d’Oise a interpellé l’Inspection académique. Plutôt que de discuter de ce qu’il serait possible de faire, la réponse de l’Inspection académique est un modèle de langue de bois : « Toutes les situations Covid sont remontées et gérées par la cellule Covid 95 en lien avec l’ARS, puis remontées également au ministère. Les suites à donner en fonction de l’enquête réalisée sont transmises aux familles pour assurer la sécurité sanitaire des élèves et des personnels. ». Bref, pour l’inspection, tout va bien. Eh bien non, tout ne va pas bien, et cela empire même. Car si c’est beau sur le papier, c’est très moche sur le terrain.  

1 commentaires:

Unknown a dit…

Je ne crois pas que ceux qui nous gouvernent soient les champions de l'anticipation ni même du bon-sens tout simplement.
L'éducation nationale devient le parent très pauvre comme le monde de la culture.
On ne le dira jamais assez !!

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