dimanche 7 février 2021

Hôpital de Valenciennes : "Cash investigation" suite, Onet fait des siennes, mais les travailleurs sont toujours là

 

Un nouveau revers pour Onet

 


Suite à la grève de décembre dernier où elle a dû concéder des primes, des embauches et une augmentation du temps consacré au nettoyage de chaque chambre du Centre Hospitalier de Valenciennes, la direction d'Onet a tenté de prendre sa revanche sur les salariés

         Elle l'a fait en convoquant Johan Valin, militant syndical et participant de la grève afin de le menacer de licenciement pour faute lourde. Il lui a été reproché le non port du masque, le non-respect des distances de sécurité, le blocage des locaux pendant la grève et même d'avoir fait usage de violence ! Un exemple de mauvaise foi patronale !

         La direction d'Onet est mal placée pour parler de sécurité, elle qui a récemment exigé que ses agents aillent laver des serpillères potentiellement contaminées au Covid dans une laverie publique au détriment de toutes les règles de sécurité. Quant au blocage des locaux, c’est elle-même qui fait enfermer les salariés d’ONET dans l'hôpital durant leur grève en désactivant leurs badges d'accès. Enfin pour ce qui est de la violence, les vigiles d'ONET et de l'hôpital, flanqués de la police, ont également brillé en s'en prenant aux travailleurs et même aux journalistes !

         Cette nouvelle procédure d'intimidation s'est faite en présence de la DRH de l'hôpital de Valenciennes, complice sur toute la ligne de ces patrons voyous. A l'annonce de la convocation, plusieurs agents se sont mis en grève et des dizaines de militants se sont retrouvés devant de siège d'ONET pour soutenir Johan durant son entretien. Une mobilisation qui a payé puisque la direction a fini par abandonner sa procédure quelques heures après l'entretien.

         Face à la dictature patronale, la force des travailleurs est dans les réactions collectives de ce genre !

Éducation nationale dans le Val d’Oise : chronique d’un désastre (1)

 


Le manque de surveillants au collège Jean Moulin à Sannois

Outre les cas de covid, dans ce collège comme ailleurs, le manque d'adultes dans cet établissement se traduit plus particulièrement par un manque de surveillants : un seul surveillant pour un peu moins de 600 élèves ! Un élève étant entré avec une bombe lacrymogène dans l'enceinte de l'établissement, il a été difficile pour le peu d'adultes présents de gérer correctement la situation.  

         Les professeurs ont alors exercé leur droit de retrait, et ce jeudi 4 février au matin, accompagnés de parents d'élèves, ils ont organisé un rassemblement à 9h30 devant leur collège pour dénoncer le manque de moyens humains.  

         Sur 34 professeurs ayant cours ce matin-là, 24 étaient en grève, soit 70% d'entre eux.  

         Si les autorités académiques n’ont pas daigné venir rencontrer les manifestants, ceux-ci ont par contre eu la surprise de voir débarquer… les renseignements territoriaux (ex- RG), et même l’armée ! En effet, en fin de rassemblement, deux jeeps vigipirate, avec au total 8 militaires en uniforme et arme en bandoulière ont escorté deux représentants des renseignements territoriaux qui voulaient « parler avec des délégués syndicaux et de parents ». Pourtant, qui sont les personnes qui mettent en danger les élèves, les autorités qui ne mettent pas assez de surveillants, ou bien les professeurs et parents qui dénoncent ces manques ?  

 

Le manque de surveillants au collège Pagnol de St Ouen l’Aumône

20 professeurs absents et non remplacés, la totalité des surveillants absents et non remplacés, vendredi 5 février les professeurs restants ont jeté l’éponge et se sont mis en grève. Comme ils l’ont écrit aux parents, « depuis le début de la semaine, l’administration, les CPE, l’infirmière, l’assistante sociale et les enseignants font ce qu’ils peuvent pour assurer la gestion des élèves ». Mais trop, c’est trop.  

 

Les agressions contre les élèves

La presse relaye ces jours-ci les agressions dont sont victimes des élèves, en citant plusieurs lycées particulièrement exposés. En réalité cela arrive dans de nombreux établissements, lycées, collèges, et mêmes des écoles. Cela se passe en général à quelques dizaines de mètres des entrées, que ce soient des agressions pour vol, ou à l’encontre d’élèves qui rentrent chez eux ou attendent le bus et se trouvent pris au milieu de règlements de compte entre bandes. Parfois des patrouilles de police se montrent, mais la plupart du temps elles ne sont pas là. Et quand par exemple des villes s’engagent à envoyer la police municipale pour surveiller un peu, il faut que les parents d’élèves interviennent pour ces que engagements soient tenus. Car entre la démagogie sécuritaire qui a été servie pendant les campagnes municipales et la réalité du terrain, il y a un grand écart.  

Malheureusement à suivre demain

Argenteuil, Covid et fake news, un très mauvais exemple donné avec l’aval de la municipalité

 

Un bien mauvais exemple donné

 


Certes, cette vidéo donne un peu de travail à quelques acteurs. Certes, cela est peut-être question de goût. Mais ce qui ne l’est pas, c’est le très mauvais exemple du second épisode de la vidéo « passerelle citoyenne » commanditée par la municipalité et visible sur le site de la Ville.

         Cet épisode portait, à propos du Covid, sur les fausses nouvelles, les dorénavant « fake news » bien connues. Là encore, chacun appréciera ou pas le contenu de la vidéo. Mais comment cela se fait-il que les acteurs ne portent pas de masque dans la scène ?

         Ce ne sont pas les acteurs qui sont en cause, mais les membres de la garde rapprochée du maire d’Argenteuil qui ont, à ne pas douter, visionné la vidéo avant qu’elle soit postée !  

        Et après, le marie d'Argenteuil face au Covid appellera au respect scrupuleux des "gestes barrière" ! DM

samedi 6 février 2021

Manifestation du 4 février à Paris : une vidéo de Nathalie ARTHAUD

Santé scolaire : mission impossible, un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine

 Santé scolaire : mission impossible

03 Février 2021

Suite au scandale de l’inceste à nouveau mis en lumière par le livre de Camille Kouchner, Macron a émis un tweet pour affirmer qu’il s’occupait du problème : « Deux rendez-vous de dépistage et de prévention contre les violences sexuelles faites aux enfants – l’un en primaire, l’autre au collège – seront mis en place pour tous, dans le cycle de visites médicales obligatoires existantes. »

C’est un mensonge de plus. Ces visites médicales « obligatoires » ne sont plus effectuées systématiquement depuis des années, car la santé scolaire est un service en décrépitude. Et c’est de pire en pire.

D’après les syndicats, il y a actuellement moins de 1 000 médecins scolaires pour toute l’Éducation nationale. Comme il y a douze millions d’élèves, cela signifie qu’en moyenne, il n’y a qu’un médecin pour 12 000 élèves. Dans une ville comme Dieppe, il n’y a plus de médecin scolaire du tout, certains départements n’ont qu’un seul médecin en tout et pour tout, certains départements ruraux n’en ont pas du tout.

Nombre d’autres démissionnent, car ils ne peuvent travailler sans moyens sur des secteurs gigantesques. Selon l’Éducation nationale, 400 postes seraient vacants, mais il faudrait créer plus de 1 000 postes pour que les secteurs aient une taille acceptable.

La mission de la santé scolaire est immense : organiser la scolarité des enfants handicapés, assurer la prise en charge à l’école des enfants présentant des pathologies comme l’asthme ou le diabète, orienter vers des soins les enfants en difficultés d’apprentissage, dépister les enfants maltraités et organiser leur protection, assurer les visites « obligatoires » en grande section de maternelle, avant l’entrée en sixième, avant l’entrée en lycée professionnel. En fait, dans le meilleur des cas, les visites médicales ne concernent que les enfants sélectionnés par les enseignants.

Le médecin scolaire arrive tout juste à répondre aux urgences sur des cas d’enfants battus ou des appels au secours d’enseignants, confrontés à des enfants qui posent de gros problèmes. Souvent le diagnostic se résume à constater des troubles du comportement, mais il faudrait plus qu’une visite rapide pour en comprendre les causes. Tout cela prend du temps, et les médecins scolaires en manquent cruellement. Quant à l’orientation vers les soins, c’est un vrai parcours du combattant, les centres médico-psycho-­pédagogiques affichent des listes d’attente de plus de six mois.

Les infirmières se retrouvent seules, sans médecin pour faire équipe. Dans l’académie d’Aix-Marseille, une infirmière travaille sur quinze établissements, écoles, collèges et lycées. À Paris, des infirmières ont été recrutées par la mairie pour compenser la pénurie de médecins, mais une seule infirmière est chargée de tous les dépistages visuels, auditifs et troubles du langage dans quinze écoles maternelles.

Bien évidemment, les tâches imposées par la pandémie s’ajoutent désormais au reste : le conseil aux directions, le suivi des élèves fragilisés, le traçage des cas de Covid dépistés, les tests antigéniques pour les enseignants, le personnel et les élèves. Même avec la meilleure volonté, c’est mission impossible !

Alors, quand Macron parle des médecins de santé scolaire pour déceler les problèmes d’inceste, parmi d’autres tâches aussi essentielles, en ne donnant aucun moyen supplémentaire, il ne fait qu’afficher son mépris pour le personnel et pour les enfants.

                                                    Chloé Nerthe (Lutte ouvrière n°2740)

 

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         Lors de nos permanences :

- ce samedi : de 10 heures à 10 heures 30 au marché des Coteaux,

 Et de 11h. à midi au marché de la Colonie ;

-mercredi 10 février, de 11h. à 11 h.20 au marché des Champioux.(à confirmer)

         Chez les marchands de presse :

                   -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;

                   -librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.

 

Avec la nouvelle interface de Blogspot, malgré mes paramètres, mes 5 articles du jour apparaissent sur deux pages voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première page sur « articles plus anciens). DM