Le manque de surveillants au collège Jean Moulin à Sannois
Outre les cas de covid, dans ce collège comme ailleurs, le manque d'adultes dans cet établissement se traduit plus particulièrement par un manque de surveillants : un seul surveillant pour un peu moins de 600 élèves ! Un élève étant entré avec une bombe lacrymogène dans l'enceinte de l'établissement, il a été difficile pour le peu d'adultes présents de gérer correctement la situation.
Les professeurs ont alors exercé leur droit de retrait, et ce jeudi 4 février au matin, accompagnés de parents d'élèves, ils ont organisé un rassemblement à 9h30 devant leur collège pour dénoncer le manque de moyens humains.
Sur 34 professeurs ayant cours ce matin-là, 24 étaient en grève, soit 70% d'entre eux.
Si les autorités académiques n’ont pas daigné venir rencontrer les manifestants, ceux-ci ont par contre eu la surprise de voir débarquer… les renseignements territoriaux (ex- RG), et même l’armée ! En effet, en fin de rassemblement, deux jeeps vigipirate, avec au total 8 militaires en uniforme et arme en bandoulière ont escorté deux représentants des renseignements territoriaux qui voulaient « parler avec des délégués syndicaux et de parents ». Pourtant, qui sont les personnes qui mettent en danger les élèves, les autorités qui ne mettent pas assez de surveillants, ou bien les professeurs et parents qui dénoncent ces manques ?
Le manque de surveillants au collège Pagnol de St Ouen l’Aumône
20 professeurs absents et non remplacés, la totalité des surveillants absents et non remplacés, vendredi 5 février les professeurs restants ont jeté l’éponge et se sont mis en grève. Comme ils l’ont écrit aux parents, « depuis le début de la semaine, l’administration, les CPE, l’infirmière, l’assistante sociale et les enseignants font ce qu’ils peuvent pour assurer la gestion des élèves ». Mais trop, c’est trop.
Les agressions contre les élèves
La presse relaye ces jours-ci les agressions dont sont victimes des élèves, en citant plusieurs lycées particulièrement exposés. En réalité cela arrive dans de nombreux établissements, lycées, collèges, et mêmes des écoles. Cela se passe en général à quelques dizaines de mètres des entrées, que ce soient des agressions pour vol, ou à l’encontre d’élèves qui rentrent chez eux ou attendent le bus et se trouvent pris au milieu de règlements de compte entre bandes. Parfois des patrouilles de police se montrent, mais la plupart du temps elles ne sont pas là. Et quand par exemple des villes s’engagent à envoyer la police municipale pour surveiller un peu, il faut que les parents d’élèves interviennent pour ces que engagements soient tenus. Car entre la démagogie sécuritaire qui a été servie pendant les campagnes municipales et la réalité du terrain, il y a un grand écart.
Malheureusement à suivre demain
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire