mercredi 3 février 2021

Argenteuil : pollution automobile, l’éradiquer exige une révolution des transports

 

Faiblesse des transports en commun à Argenteuil-Bezons et en très grande couronne

 

Une très grande couronne délaissée, pourtant de plus en plus peuplée

L’article d’avant-hier de notre blog sur l’impact de la pollution de l’air sur l’espérance de vie des habitants de la zone Argenteuil-Bezons a, semble-t-il, beaucoup intéressé. Nous rappelions que cette pollution était due essentiellement à la circulation routière.

         Certes, cette dernière est liée à l’organisation actuelle des transports. Comment se fait-il que les axes de l’A86, de l’A15, du Pont de Bezons soient embouteillés, et c’est peu de le dire, comme ils le sont aux heures de pointe ? Des voitures circulant en accordéon (très, très lentement) sur plusieurs kilomètres, dégageant la pollution que l’on imagine. Un autre exemple parmi tant d’autres, le passage de la D311 au Pont de Bezons pouvant prendre 25 minutes voire davantage.

         Combien d’aires de covoiturage dans le Val d’Oise (il n’y en a aucune à Argenteuil où l’on a mis un obstacle local supplémentaire avec la mise en place du parking payant à la gare du Val !).

         Pourquoi le tramway est-il si peu développé dans le Val d’Oise, alors qu’une ligne parallèle à l’A15 pourrait facilement être construite pour relier Cergy à Gennevilliers via Argenteuil et le viaduc de l'A15 ?

         Pour ne parler que des habitants d’Argenteuil, on les lanterne avec la Tangentielle depuis des lustres. Un parcours pour les autobus en site propre est prévu dans plusieurs années pour relier la gare d’Argenteuil à Sartrouville, mais pourquoi à Argenteuil, les édiles n’ont-ils jamais envisagé sérieusement un tramway pour relier le terminus du T8 à Épinay-Orgemont au terminus du T2 au pont de Bezons via la D311 actuelle !

         Voilà un sujet et des projets qui devraient passionner les édiles d’Argenteuil plutôt que d’opérer dans le dos des habitants un projet fumeux de logements luxueux et d’un centre commercial de plus sur les berges encore naturées de la Seine lelong de cette D311, qui accentueraient encore davantage l’urbanisation de la Ville, les flux de circulation, et une pollution aux conséquences dramatiques ! DM


Birmanie : les militaires de retour sur le devant de la scène

 

La « démocratie », façon des militaires lorsqu’ils le décident

 

Aung San Suu Kyi

En Birmanie, un coup d'État militaire vient de conduire à l'arrestation de la dirigeante Aung San Suu Kyi et d'autres membres de la LND, le parti au gouvernement depuis 2015. Les chefs de l'armée contestent la régularité des élections de novembre 2020, qui ont vu la LND remporter 82 % des voix, loin devant le parti des militaires, l'USDP. Le général Min Aung Hlaing serait donc désormais le nouveau maître du pays.

         La population birmane, dont une grande partie vit au bord de la famine, a déjà connu une dictature militaire féroce, de 1962 à 2011. Depuis, l'armée n'a jamais été loin derrière le pouvoir civil. Aung San Suu Kyi a eu beau fermer les yeux sur les persécutions envers la minorité musulmane des Rohingya, et déclarer les généraux « plutôt gentils », elle n'a pas été payée en retour.

         Si les États-Unis condamnent en paroles ce coup d'État, les capitalistes des pays impérialistes, Total en tête, ont toujours su faire des affaires en Birmanie, que la façade du régime soit démocratique ou dictatoriale. Ils sauront s'accommoder du nouveau virage.