mardi 6 octobre 2020

Argenteuil, associations, mauvaise passe et résistance

 

Une situation difficile pour les associations locales

La situation qui est celle du pays depuis mars dernier met à mal le fonctionnement de nombre d’associations locales. Les suppressions d’évènements plus ou moins liés au Covid 19 non seulement réduisent la vie collective communale mais complique la gestion financière d’un certain nombre de ces associations.

         Dernièrement, le format du Forum, la réduction drastique de la fête de Joliot-Curie, l’annulation ces derniers jours de la brocante d’Orgemont et de la fête des vendanges, et nous ne sommes pas exhaustifs, sont les derniers en date de ces turbulences.

         Plus que jamais, ces associations ont besoin du soutien de tous, et s’il y a bien un poste où les dépenses municipales sont utiles, c’est bien celui-là. DM

 

Dans ce climat morose, autant signaler cette belle réussite


L’association Sous les couvertures qui me tient personnellement à cœur (c’est humain) a, malgré les circonstances, réussi une nouvelle fois sa brocante du marché de la Colonie derrière la gare d’Argenteuil, avec le soutien de la municipalité. Plus de 1800 livres ont ainsi pu être vendus dimanche à des prix minuscules. Tout cela grâce à l’engagement et à l’effort des bénévoles. Ce qui est vrai pour toutes les associations locales qui, elles aussi, agissent grâce à ces mêmes qualités. DM

lundi 5 octobre 2020

Nathalie ARTHAUD en débat vendredi soir sur LCI

Défense des services publics utiles à la population, en particulier dans les quartiers populaires

 

Avec la nouvelle interface de Blospot, malgré mes paramètres, je ne suis jamais sûr que mes 5 articles du jour apparaîtront dans la première page du jour et dans l’ordre souhaité. Si vous ne trouvez pas les cinq, cela signifie que le manquant ou les manquants se trouvent dans la page suivante à « articles plus anciens. Sur ce, bonne lecture, et j’attends toujours et encore vos commentaires.

         Et puis, nous avons fait le choix de tenir chaque jour de cette façon le blog. Cela fait plus de 13000 « posts » depuis 2011. Il y a donc bien des informations à retrouver dans ces « articles plus anciens » DM

 

La contribution toute personnelle de Macron au massacre

 

Bureau historique de la poste à Argenteuil : « à louer »

Macron, dans sa campagne pour rivaliser avec l’extrême-droite et pour faire voter une loi sur le « séparatisme », a déclaré lors de son déplacement aux Mureaux, "l'islam radical s'est substitué au recul des services publics".

         Si le raccourci est démagogique et ne correspond pas à la réalité, il y a néanmoins une chose de juste dans son propos : le recul des services publics qui est une réalité majeure.

         Certes, ce recul n’a pas attendu Macron pour exister et se développer. Mais aux côtés de Hollande, et seul à la barre depuis 2017, il n’a pas lésiné pour contribuer à l’accélération du démantèlement de ces services utiles à la population, et en particulier aux plus modestes. DM

OPA, Veolia, Suez, Engie : les manœuvres des actionnaires, et loin de là, les intérêts des travailleurs. Débrayage à Saint-Dizier

 

Les intérêts des actionnaires et des travailleurs sont aux antipodes

 

Les salariés de Suez ont manifesté le 22 septembre à Paris, devant le siège d’Engie, pour protester contre le projet d’achat de presque 30% d’Engie, dont Suez est une filiale par le groupe Veolia, qui pourrait entraîner entre 4000 et 4600 emplois. Les salariés de Suez Saint-Dizier ont aussi débrayé pour s’opposer à l’avance à toute attaque et se sont réunis devant l’hôtel de ville.

         Dans ce contexte d’attaques spéculatives par des sociétés rapaces, la direction de Suez voit plutôt d’un bon œil cette résistance des salariés à cette OPA hostile qu’elle refuse aussi, mais les travailleurs ont bien raison de ne compter que sur leur propre résistance collective qui est la seule garantie contre les appétits patronaux.

5G : des ondes porteuses... de gros sous

 5G : des ondes porteuses... de gros sous

30 Septembre 2020

Mardi 29 septembre, le gouvernement a lancé les enchères entre les quatre opérateurs français de télécommunications pour l’attribution des bandes de fréquences de la 5G, la dernière génération de la téléphonie. Moyennant ce droit d’accès, l’État va permettre à quatre entreprises privées de réaliser des profits en rackettant les usagers pendant des années.

En Italie en 2018, en Allemagne en 2019, les opérateurs avaient dépensé 6,5 milliards d’euros pour acheter les fréquences mises aux enchères. En France, le gouvernement a retardé la vente mais a fait un cadeau aux opérateurs : chacun d’eux a reçu une bande de 50 MHz pour un prix fixe de 350 millions d’euros, un prix d’ami. L’enchère ne porte que sur le tiers des fréquences restantes.

La 5G, en cours de déploiement dans le monde, représente pour les capitalistes de divers secteurs un enjeu financier et stratégique important. Cette technologie devrait permettre de transporter beaucoup plus de données numériques avec des temps de transfert et de traitement réduits, ce qui ouvrirait de nouvelles utilisations. Ces perspectives de profits, dans une économie mondiale en crise où la concurrence fait rage, expliquent pourquoi Macron, Le Maire ou encore Thierry Breton, commissaire européen chargé de l’Industrie, mouillent la chemise pour accélérer le déploiement de le 5G en France.

Ce déploiement nécessite, en amont, des infrastructures, des antennes, des réseaux, des commutateurs pour relier les villes et les pays. Ces infrastructures sont fabriquées par quelques groupes industriels concurrents, les européens Ericsson ou Nokia, l’américain Cisco et surtout les chinois ZTE et Huawei. Sous prétexte de garantir sa sécurité nationale, chaque État intervient pour aider son champion national. Ainsi l’avance prise par Huawei dans les infrastructures de la 5G a conduit Trump à lui interdire le territoire américain et à interdire aux entreprises américaines de lui fournir des composants. En France, les députés ont voté en 2019 une loi, dite « de sécurité des réseaux mobiles » qui soumet le choix du matériel utilisé à une autorisation gouvernementale. Là encore, Huawai est dans le collimateur : SFR et Bouygues n’ont reçu qu’une autorisation limitée pour déployer des antennes Huawei, tandis qu’Orange et Free doivent se fournir chez les concurrents.

Cette rivalité entre des capitalistes prêts à tout pour gagner de l’argent et le zèle avec lequel les dirigeants politiques au pouvoir défendent leurs intérêts, alimentent la méfiance d’une partie de la population contre la 5G. Mais ce qui devrait être un débat légitime sur l’intérêt pour la collectivité de cette nouvelle technologie, son coût social ou environnemental comparé à ses apports pour l’humanité, est totalement biaisé. Du côté des promoteurs de la 5G, Macron a étalé son mépris en comparant les opposants à cette technologie à des Amish (une secte américaine hostile à la technologie) qui voudraient revenir à la lampe à huile. De leur côté, des opposants affichés comme Yannick Jadot ou Jean-Luc Mélenchon surfent sur la méfiance justifiée engendrée par les scandales industriels répétés et la crainte devant les dérèglements climatiques pour tenter de gagner des électeurs. Mais le problème n’est pas de dénoncer une technique et, derrière un rideau de fumée, de laisser les capitalistes faire tranquillement leurs sales affaires. Il est de combattre toute l’organisation sociale dans laquelle les choix sont guidés par la seule recherche d’un profit immédiat.

                                                 Xavier LACHAU (Lutte ouvrière n°2722)