samedi 3 octobre 2020

RATP, aux bus, à Nanterre : quand la répression rejoint l’absurde

 

Dépôt de Nanterre : une sanction qui ne passe pas

 


Mercredi 23 septembre, un débrayage a eu lieu avec succès au dépôt de bus de Nanterre, pour soutenir un collègue, militant syndical, qui passait en conseil de discipline. C’est sous un prétexte complètement délirant que la direction s’en prend à lui.

Ainsi ce travailleur est accusé d’avoir montré comment démarrer des bus à des travailleurs d’entreprises sous-traitantes, chargés du nettoyage et de la désinfection. C’est en fait encore un militant syndical de plus que la direction veut sanctionner. À l’heure où des mauvais coups se préparent contre les travailleurs de la RATP, la direction cherche à instaurer un climat de peur en s’en prenant aux militants les plus actifs.

Mais, dès la convocation connue, plusieurs dizaines de conducteurs ont décidé de se mettre en grève le jour de l’entretien. Il n’a pas fallu attendre longtemps pour qu’un rassemblement de soutien soit aussi organisé pour ce même jour. Le réseau de travailleurs d’autres dépôts, du métro, des enseignants, des étudiants qui se retrouvaient régulièrement pendant la grève et qui avaient tissé des contacts a ainsi été réactivé. Tous sont contents d’avoir montré leur réaction à la direction et bien décidés à ne pas laisser faire.

                                             Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2722)

Amnesty international : un rapport sur le droit de manifester… La preuve que c’est toujours un combat

Droit de manifester : un mot creux !

 


L'ONG Amnesty international a présenté mardi 29 septembre un rapport sur le droit de manifester en France qui relève qu'entre juillet 2018 et juillet 2019, 11 203 interpellations ont eu lieu, suivies de gardes à vue, lors de manifestations, en particulier celles des gilets jaunes. L'ONG relève que la loi permet d'arrêter sur des bases plus que floues.

         De tout temps, le droit de manifester dans les rues, comme le droit de faire grève, ont été un combat. Il a toujours fallu que les travailleurs se battent pour les conquérir et les imposer à des autorités qui ne cessent de tenter de les remettre en cause. Oui, sur ce terrain aussi, le combat continue.

 

États-Unis, Disney : 28 000 licenciements annoncés

 

Le règne de Picsou

 


Le groupe Disney vient d'annoncer le licenciement de 28 000 travailleurs aux États-Unis, prétextant que les parcs d'attraction ne parviennent pas à rouvrir, en raison de la crise sanitaire. La direction parle d'une perte de 4,72 milliards de dollars pour le second trimestre de 2020.

         Ces chiffres pourraient impressionner, sauf qu’il s’agit de la première perte du groupe depuis dix ans. Où sont passés les bénéfices de ces dernières années ? D'autant que, si le confinement a contraint les parcs d'attraction à fermer, il a fait bondir l'audience de la nouvelle chaîne de vidéos à la demande Disney +, qui compte près de 60 millions d'abonnés.

         Il n'y a aucune raison pour que les travailleurs de Disney paient la crise : les profits passés et présents doivent servir à maintenir tous les emplois !