lundi 28 septembre 2020

Chômage : ces « formations » qui ne débouchent sur rien, les chômeurs les connaissent depuis des décennies

 

Encore moins utiles que les « Ateliers nationaux »



Ces derniers jours, des affiches du groupuscule local « jeunes En marche » de la Ville sont apparues sur les panneaux d’affichage. Elles se vantent du projet d’offrir « 100 000 formations » aux jeunes "sans qualification".

         Des jeunes en quête d’un véritable emploi sont des centaines de milliers en cette rentrée à travers le pays. Ce ne sont pas ces formations plus ou moins bidons qui peuvent répondre à leur exigence. Chacun sait que ce que l’École n’a pas réussi, ce ne sont pas ces formations qui peuvent y réussir, sauf pour une infime exception.

         Ce n’est pas nouveau. Depuis des décennies, pour qu’ils sortent des statistiques, des millions de chômeurs sont passés de formation en formation, sans résultat pour la plupart, en tout cas dans le domaine de ces formations.

         Ce qui est nécessaire, c’est empêcher les licenciements et partager le travail entre tous sans diminution de salaire. Travailler moins pour travailler tous.

         Parallèlement à la compréhension de l’impasse de ces formations, c’est ce que les jeunes –comme les moins jeunes- doivent comprendre pour agir. DM

dimanche 27 septembre 2020

Argenteuil, quartier Joliot-Curie, un quart de fête, une sorte de « part des pauvres »

 

Avec la nouvelle interface de Blospot, malgré mes paramètres, je ne suis jamais sûr que mes 5 articles du jour apparaîtront dans la première page du jour. Si vous ne trouvez pas les cinq, cela signifie que le manquant ou les manquants se trouvent dans la page suivante à « articles plus anciens. Sur ce, bonne lecture, et j’attends toujours et encore vos commentaires.

         Et puis, nous avons fait le choix de tenir chaque jour de cette façon le blog. Cela fait plus de 13000 « posts » depuis 2011. Il y a donc bien des informations à retrouver dans ces « articles plus anciens » DM

 

De quoi nourrir le sentiment net d’abandon

 


La présentation sur le site de la Ville de la fête du quartier Joliot-Curie était alléchant et enthousiaste. Nous en donnons ci-dessous une partie importante :

« Renforcer les liens entre les habitants et partager un moment de détente. Ça a toujours été le fil conducteur des fêtes de quartier mais la période post-confinement le rend d’autant plus essentiel.
L'événement a lieu le 26 septembre, au sein du parc Joliot-Curie, centré sur le thème de la solidarité. « Nous souhaitons proposer à la population un moment festif de partage pour petits et grands, où chacun peut trouver sa place, que ce soit dans l'organisation des activités ou bien le jour J, pour y participer », explique la directrice de la maison de quartier, pilote de la préparation. « Ce genre de manifestation locale permet aussi à la Ville de mettre en avant tout un potentiel et de le soutenir : la richesse humaine et le savoir-faire associatif de ses quartiers », ajoute-t-elle. Structures gonflables, jeux de société, spectacles… Chacun y aura donc l'occasion de s'amuser dans les stands, tenus par les nombreuses associations locales, toujours très impliquées pour animer l’après-midi… »

         Sauf que c’est raté. Vendredi après-midi, les associations participantes dont l’activité nécessitait des structures ont été prévenues que les kiosques pour s’abriter ne seraient pas installés. Conséquence, six d’entre elles ont annulé en toute logique leur participation. Lorsque l’on présente des livres à des prix minuscules, on ne peut prendre le risque que la pluie tombe, d’autant plus qu’elle est annoncée.

         Il va y avoir des rafales de vent ? Elles sont modestes, et s’il y a un lieu protégé, c’est bien celui de la pelouse de la cité où se tient la fête qui forme un quadrilatère…

         Comme si en 2020, il n’était pas possible techniquement d'avoir des structures qui tiennent le vent… 

         Comme s'il n'était pas possible de changer son "fusil d'épaule" et d'organiser la fête dans les groupes scolaires Joliot-Curie...

         Comme si ce n’était pas la seconde année consécutive que les habitants voient leur fête gâchée. L’an passé, elle avait été purement et simplement été annulée.

         Comme si ce quartier, périphérique parmi les périphériques ne méritait pas une attention toute particulière…

         Bref, il y a de quoi en avoir gros sur le cœur. DM

Argenteuil, lycée Jean-Jaurès et « services civiques », l’impasse

En attendant, le sentiment d’un service de destruction de l’école publique

 


Nous avons relaté la situation catastrophique du lycée Jean-Jaurès d’Argenteuil au niveau de l’encadrement « vie scolaire » et surveillance. C’est pour cela qu’une fraction notable des enseignants était en grève mardi dernier. Ils ont rencontré la directrice académique. Celle-ci gémit, compatit, mais n’a rien à proposer…

         Si, elle a à proposer pour colmater le manque d’ « assistants d’éducation » le recrutement de jeunes candidats au « service civique ».

         Théoriquement, ce « service » était destiné à un engagement de jeunes au service du mouvement associatif, avec un projet, une mission, et un engagement au sein d’un collectif formateur. Cela pour moins de 600 euros pour 24 heures par semaine, et pour six mois.

         La proposition de la daesen-rectorat-gouvernement est un détournement pur et simple d’un système déjà en soi largement critiquable.

         Tout cela est à vomir.

         En tout cas, venue de ces jeunes ou pas, le lycée Jean Jaurès, malgré l’engagement de tous, ne pourra pas fonctionner longtemps dans ces conditions. DM