lundi 21 septembre 2020

Religion : Roch Hachana, covid 19 et la discrimination des femmes

 

Le virus de la discrimination

 

La religion juive, comme les autres, discrimine les femmes

Le nouvel an juif, Roch Hachana, a été fêté ce week-end, au moment où l’épidémie progresse et alors que la population israélienne est confinée pour la seconde fois. En France, les juifs qui s’apprêtent aux célébrations s’inquiètent d’une propagation du virus à cette occasion.

À Sarcelles, dans le Val d’Oise, où résident de nombreux juifs, le président de la communauté locale a annoncé une mesure de prévention… en excluant les femmes des célébrations à la synagogue de la ville. Il se justifie en déclarant : « Ce n’est pas de la misogynie… c’est une manière de rassurer nos fidèles ».

Il devrait vérifier dans le dictionnaire le sens du mot « misogynie », au lieu de se cantonner à ses livres dits saints.

dimanche 20 septembre 2020

Éducation : un lycée d’Argenteuil, le lycée Jean Jaurès appelle à l’aide

 

Au secours, le gouvernement les empêche d’étudier



Pour tous les habitants d’Argenteuil, le lycée Jean Jaurès, le « lycée bleu »,  a marqué l’histoire de la Ville. C’est le lycée le plus ancien d’Argenteuil dont l’origine remonte aux années 1930… Il a formé des générations de travailleurs. Sa réputation n’était plus à faire.

         Ce lycée connaît aujourd’hui une situation dramatique.

         Alors que l’encadrement des élèves devient plus difficile dans cet établissement comme ailleurs, sur ce plan, il subit en cette rentrée une situation intenable.

         Tout d’abord, son proviseur a été nommé ailleurs quelques jours avant la rentrée. Grosso modo, dans l’espace de ces quatre dernières années, quatre proviseurs se sont succédé, avec toutes les conséquences de désorganisation afférentes. Pour créer l’instabilité, on ne peut guère faire mieux.

         Le personnel d’Éducation est un maillon essentiel du fonctionnement d’un établissement du secondaire. Mais pour Jean-Jaurès, cela ne doit pas être une évidence du côté de la direction académique du Val d’Oise. En cette rentrée, sur les quatre Conseillers Principaux d’Éducation (CPE), deux seulement sont présents depuis la rentrée. Quant aux « Assistants d’éducation » qui assurent la surveillance de cet établissement qui dispose également d’un internat, la majeure partie d’entre eux n’ont pas été nommés également. La direction académique en promet quatre pour début octobre…

         Tout cela indique le mépris et l’imprévoyance du gouvernement pour l’Éducation.

         Les personnels de Jean-Jaurès ne l’acceptent pas. D’autant plus qu’il n’est absolument pas possible d’enseigner dans ces conditions. Ils appellent à la grève mardi 22 septembre. Ils se retrouveront à 9 heures devant les grilles de l’établissement. DM

Dassault, Dassault-Argenteuil, une correspondance d’Argenteuil

 Dassault : attaques en Rafale

16 Septembre 2020

L’envolée, lundi 14 septembre, du cours de l’action Dassault Aviation a salué la commande probable de Rafale annoncée par la Grèce. On comprend que les spéculateurs y voient des perspectives alléchantes de profits, et que les actionnaires, au premier rang desquels la famille Dassault, se frottent les mains.

On se souvient aussi qu’il n’y a pas si longtemps les gouvernements de France et d’Allemagne mettaient le couteau sous la gorge de la Grèce pour lui imposer de dépenser moins pour les retraites et les services publics à destination de la population. Car il fallait rembourser les banquiers. Cette fois, pour acheter 18 avions de guerre à Dassault, le gouvernement français ne trouve rien à redire à la dépense de 2 milliards d’euros d’un État déjà fortement marqué par la crise : il faut servir les marchands d’armes.

Cette commande n’en a pas moins été commentée favorablement par les travailleurs de l’usine d’Argenteuil, comme probablement dans les autres sites de production. D’autant que la direction générale organise durant ce mois de septembre une série de négociations pour leur faire payer la crise, avec au menu : des mesures de chômage partiel sur plusieurs sites (Argenteuil et Anglet) ainsi que des attaques sur le treizième mois et la participation. Ces attaques montrent que ce qui est sans doute une aubaine pour les actionnaires ne l’est pas pour les travailleurs !

Car, bien avant cette dernière commande, la situation de l’entreprise était florissante. Dassault, avec une trésorerie positive supérieure à 4 milliards, avait largement les moyens d’assurer du travail pour tous, sans diminution de salaire, quelle que soit la charge de travail. Le PDG de Dassault Aviation, Trappier, avait par ailleurs obtenu quelque 8 milliards supplémentaires de subventions pour la filière aéronautique, pour entre autres, paraît-il, « sauvegarder des emplois ». Le gouvernement ne mettait d’ailleurs aucune condition ni aucun contrôle sur l’utilisation de ces milliards.

Tout cela n’avait pas empêché Dassault Aviation de mettre au chômage la majorité des travailleurs en contrats précaires ainsi que des sous-traitants.

La famille Dassault profite d’un contexte général de crise économique pour tirer le maximum des travailleurs. Aucune commande d’avions ne l’empêchera de tenter d’imposer des reculs tant en matière d’emploi, de conditions de travail que de salaire. Seule la volonté des travailleurs à s’y opposer la fera reculer.

                                                 Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2720)

Seconde vague de l’épidémie : dans les hôpitaux, loin du « tout va très bien madame la marquise… »

 

Le résultat de décennies de sous-financement

 


Alors que l’épidémie progresse et que chacun craint une nouvelle vague d’hospitalisations pour détresse respiratoire grave, même Martin Hirsch, directeur de l’AP-HP, s’alarme que les hôpitaux ne soient pas préparés. Il pointe que le nombre de postes vacants d’infirmières «n’a jamais été aussi élevé» et que «10 % des lits de soins critiques [dans les hôpitaux parisiens] sont fermés faute de personnel ». Il ajoute : « Nous entrons dans la crise dans les pires conditions. »

Même chose à Marseille, où un chef de service de Pédiatrie déclare que plus d’un quart des lits sont fermés « faute de soignants présents ».

Les ministres successifs de la Santé ont beau répéter que tout est prêt, cette crise des hôpitaux s’annonce de nouveau dramatique, résultat de décennies de sous-financement.