samedi 12 septembre 2020

Éducation-Argenteuil : dans les établissements scolaires, il court, il court le Covid



Des moyens très insuffisants pour l’en empêcher

 


Comme on pouvait s’y attendre, le Covid fait son chemin dans les établissements scolaires, avec les risques afférents massifs de contamination.
                    À Argenteuil, les écoles primaires n’échappent pas à cette tendance. Ainsi, dans le groupe scolaire La Croix-Duny au Val-Sud, un cas a été détecté chez un élève, et l’ensemble des enseignants a été mis en quatorzaine et sont remplacés provisoirement, ainsi que les atsems de la maternelle. Et ce ne serait pas le seul cas dans les écoles de la Ville.
                    Blanquer a voulu coûte que coûte que la rentrée se fasse pour supprimer toute entrave au retour massif au travail des parents. Aujourd’hui, le gouvernement lui-même est obligé de reconnaître que la situation est compliquée.
                    Ce sont les personnels, enseignants, mais aussi non enseignants, qui sont en première ligne, devant appliquer des consignes contradictoires, difficilement applicables, et sans cesse remises en question.
                    La situation n'est pas facile, comme j'ai pu le constater ce midi en passant non loin du collège Carnot. Petite chiffonnade entre plusieurs dizaines d'élèves de 6ème ou de 5ème, sans masque, les uns sur les autres...
                    On peut imaginer que, dans les établissements scolaires, cela va finir par mettre en colère tout le monde.DM


 


vendredi 11 septembre 2020

Rentrée scolaire : retour à l’anormal… en pire ! Un article du numéro de cette semaine de notre hebdomadaire Lutte ouvrière. En vente lors de nos activités sur Argenteuil et à la librairie Le Presse-papier


Rentrée scolaire : retour à l’anormal… en pire ! 

09 Septembre 2020

Malgré le coronavirus, le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer voulait une rentrée « normale ». Il a effectivement organisé une rentrée comme toutes les autres, avec son lot de classes surchargées, de professeurs, d’infirmières, de secrétaires ou d’autres personnels pas encore nommés.

 

Après six mois sans école, beaucoup d’élèves auraient, encore plus que d’habitude, besoin d’être bien accompagnés pour rattraper leur retard. Mais certains peuvent arriver dans une classe où il manque trois ou quatre professeurs, pas encore affectés, ou absents et pas remplacés. Les fermetures de classes prévues ont été faites, sans tenir compte de la nécessité de classes moins surchargées, aussi bien pour éviter la propagation du virus que pour faire face aux difficultés des élèves suite au confinement. Au contraire, beaucoup d’établissements voient les effectifs de chaque classe augmenter.
À part les masques, et encore, pas fournis partout dès le jour de la rentrée, le ministère n’a pratiquement rien prévu pour éviter la propagation de l’épidémie. Dans certains établissements, il n’y a qu’un seul distributeur de gel hydroalcoolique à l’entrée. Pour le reste, tout continue comme avant, avec les classes de plus de trente élèves entassés dans de petites salles, les couloirs surchargés à la sortie des classes, les salles de cantine pleines, sans distanciation possible.
En cas de fermeture d’une classe ou d’une école, à cause de cas de Covid, que faire pour garder les enfants ? Les réponses contradictoires des ministres aux interviews témoignent d’une impréparation totale. « On ne laissera pas les parents sans solution et si jamais une décision lourde de fermer une classe ou de fermer une école est prise, évidemment qu’on proposera des solutions aux familles », est tout ce qu’a trouvé à dire Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement. Mais c’est tout le contraire qui se passe puisque les parents doivent se débrouiller seuls, alors que les classes et les écoles fermées sont encore peu nombreuses, et que le problème pourrait être facile à gérer.
Après le confinement, le personnel des hôpitaux dénonçait le retour « à l’anormal ». C’est le cas aussi dans l’enseignement, où la rentrée se déroule, comme toutes les autres, sans que le gouvernement ait voulu consacrer un peu d’argent public à créer les emplois nécessaires, et à organiser au mieux la prévention contre l’épidémie.
                                               Hélène COMTE (Lutte ouvrière n°2718)

HLM, Action Logement : victimes d'un détournement de fonds


Relancer les profits aux dépens des quartiers populaires

 


Dans le plan de relance de 100 milliards du gouvernement, il n'y a rien pour l'hôpital ou l'Éducation. Rien non plus pour le logement social. Au contraire : le gouvernement s'apprête à prélever un milliard sur Action Logement, organisme qui finance la rénovation des HLM. Il envisage aussi de baisser la participation financière des entreprises à la construction de logements sociaux.
Macron et Castex parlent d'écologie, de rénovation des logements mal isolés... mais c'est pour faire de nouveaux cadeaux au patronat du BTP. Déshabiller les quartiers populaires pour mieux relancer les profits du grand patronat, tel est l'objectif de ce plan.

États-Unis : des milliardaires toujours plus nombreux, toujours plus riches


La crise, ce n’est pas pour les grandes fortunes.

 


Le magazine Forbes, spécialiste du classement des fortunes, vient de sortir sa liste des 400 Américains les plus riches. Malgré la crise économique, ou peut-être grâce à elle, leur fortune a augmenté de 8% par rapport à l'an dernier, avec 18 milliardaires de plus et un total de cumulé de 3 200 milliards de dollars !
Ces chiffres sont en fait sous-estimés tant il est difficile de connaître précisément les montants de tous les comptes bancaires, placements financiers, jets et yachts, châteaux, propriétés, oeuvres d'art... que possèdent ces très grands bourgeois. Sauf à lever totalement le secret des affaires derrière lequel se cachent ces parasites ! 

Et pendant ce temps-là, voir ci-dessous

Lesbos : les dirigeants européens sont les vrais incendiaires


Un jour, nous renverserons ce vieux monde abject

 


Un incendie a ravagé mercredi le camp de réfugiés de Moria sur l'île grecque de Lesbos, où survivaient près de 12 700 migrants demandeurs d'asile, plus de quatre fois la capacité d'accueil prévue.
Depuis une semaine, suite à l'apparition de cas de Covid-19, le gouvernement grec avait décidé d'enfermer tous les habitants du camp, alors qu'il leur est impossible de respecter un minimum d'hygiène et de gestes barrière, dans les taudis insalubres auxquels ils sont condamnés. Les voilà à présent sans abri.
Les dirigeants des pays riches de l'Union Européenne peuvent verser aujourd'hui d'hypocrites larmes de crocodile, mais c'est bien leur refus d'accueillir dignement ces migrants qui les transforme ainsi en parias.

Argenteuil – Forum des associations, demain samedi 12 septembre, de 10 à 18 heures, espace Jean Vilar


Une rencontre certes limitée mais où l’on peut se rencontrer

 
Cette année, la même photo, mais avec le masque

Le Forum 2020 des associations se tient donc demain samedi une nouvelle fois dans l’espace Jean Vilar toujours aussi précieux. Il faudra appliquer les conditions sanitaires idoines, mais cela ne doit pas être un obstacle pour se retrouver et pour échanger. Nous avons tant de choses à nous dire, et pas seulement à propos des activités proposées sur la Ville.
         Ce Forum a le mérite d’exister, même s’il est limité. Il se tient sur une seule journée, là où naguère il durait tout un week-end. Il réunit uniquement des stands et des bénévoles d’associations, sportives, culturelles et autres. À Argenteuil, les partis politiques et les organisations syndicales qui existent tout au long de l’année sur la Ville n’ont pas droit de cité. C’est bien dommage. D’autres villes ont fait des choix différents, et leurs forums ne s’en portent pas plus mal, bien au contraire.
         Cet évènement annuel est véritablement le seul qui pourrait réunir l’ensemble des habitants de la commune. Il mériterait bien d’autres moyens, telle la mise en place de navettes qui permettraient, comme pour d’autres évènements, de faciliter le déplacement des habitants des quartiers très périphériques, pour la plupart très populaires.
         Pour ma part, je serai présent toute la journée au Forum. Adhérent de l’association de défense du Livre Sous les couvertures, et de la MJC, je me partagerai entre les stands de ces deux associations, avec un petit supplément hors de l’espace Jean Vilar, pour retrouver mes amis du Comité Jean Vilar.
         Il faut que nous retrouvions très nombreux à l’occasion de ce Forum. Et pour ma part, j’ai hâte de vous y rencontrer. DM

jeudi 10 septembre 2020

Plan de relance : la poule aux œufs d’or


Les animaux et la société malades du profit
 


Ce plan de relance est une litanie de subventions en direction des entreprises. Pour le justifier l'écologie tient une bonne place. Ainsi le ministre de l'Agriculture annonce que pour lutter contre la souffrance animale, les abattoirs recevront 125 millions d'aides pour moderniser leurs équipements.
Comme ce plan n'est soumis à aucune condition, rien ne garantit que les animaux seront mieux traités ni que les salariés des abattoirs ne seront plus soumis à des conditions de travail infernales. Par contre, le gavage de patrons, lui, n'en finit pas !

Relocalisations : "Prends l'oseille et tires-toi"


Tant qu’elle est au pouvoir, la bourgeoisie fera ce qu’elle veut

 


Les délocalisations de certaines productions, en particulier dans la pharmacie, ayant provoqué des ruptures d'approvisionnement pendant le confinement, le gouvernement prétend agir pour faire revenir les productions en France. Quelques 15 milliards du plan de relance sont ainsi dédiés "à l'innovation et aux relocalisations".
Mais les industriels ne s'engagent à rien. "Les projets de relocalisations ne tiendront que si la compétitivité est au rendez-vous" a déclaré le représentant de l'UIMM, l'organisation patronale de la métallurgie. Patrick Artus, économiste reconnu prévoit même dans le journal Les Échos que la crise va provoquer "des suppressions d'emplois, des baisses de salaires et des délocalisations encore plus massives". Et la réalité subie par le monde du travail illustre chaque jour ce sombre pronostic.
Comme d'habitude, le patronat prendra les milliards et continuera de faire ce qu'il voudra.