vendredi 28 août 2020

Fête de Lutte ouvrière des 26 et 27 septembre interdite. L’article qui est consacré à cette interdiction dans le numéro de cette semaine de notre hebdomadaire


Notre fête des 26 et 27 septembre interdite

26 Août 2020

Nous publions dans la version papier de notre journal le décret par lequel la préfecture du Val-d’Oise a décidé de ne pas autoriser la fête de Lutte ouvrière de région parisienne que nous souhaitions organiser les 26 et 27 septembre prochains. Elle ne pourra donc pas avoir lieu et nous le regrettons pour tous nos camarades, militants, sympathisants et amis, pour qui elle aurait été une occasion de retrouvailles, d’échanges et de débats.

 


Les raisons avancées par la préfecture pour nous interdire cette initiative ne nous surprennent pas. Elles ne touchent pas seulement Lutte ouvrière, et chacun sait que nombre de festivals, de foires, de spectacles culturels n’ont pu avoir lieu en France cet été, parfois parce que les organisateurs n’avaient pas les moyens de les assurer dans les conditions sanitaires prescrites, mais aussi le plus souvent parce qu’ils ont été tout simplement interdits. C’est le cas dans le Val-d’Oise, le département où se trouve Presles, où nous savons que d’autres initiatives prévues dans la même période, n’ayant d’ailleurs aucun caractère politique, ont été elles aussi interdites. Il est évident que pour les autorités préfectorales, qui assument une grande part des responsabilités dans l’application des mesures d’urgence sanitaire, le plus facile est d’interdire purement et simplement toute manifestation pouvant réunir un nombreux public, y compris au-dessous de la limite de 5 000 personnes officiellement fixée au niveau national jusqu’au 31 octobre.
On pourrait saluer l’impartialité de ces décisions et ce souci de la santé de la population s’ils ne souffraient pas d’exceptions notables, notamment lorsque les manifestations concernées comportent des enjeux financiers importants. C’est le cas pour certains événements sportifs, tel par exemple le Tour de France reporté à ce mois de septembre. Il y a aussi le cas où elles bénéficient de sympathies politiques évidentes, comme le spectacle du Puy du Fou que le très réactionnaire de Villiers a pu organiser en toute tranquillité bien au-delà de la limite officielle des 5 000 participants ; tout cela sans parler de l’attitude politique générale du gouvernement sur le plan sanitaire, que nous dénonçons régulièrement dans notre journal.
Le fait est aussi que nombre d’entreprises réunissant des milliers de travailleurs ont pu et peuvent continuer de fonctionner, moyennant un engagement purement formel au respect des mesures barrières, contribuant parfois de façon importante à l’extension de l’épidémie. Là aussi, les enjeux économiques priment et cela ne peut nous étonner. Dans une société où la recherche du profit guide une grande partie des décisions, celles-ci ne peuvent être neutres, même quand il s’agit de sauvegarder la santé de tous. Pour les autorités, garantir la possibilité de tenir des manifestations axées autour de la défense des intérêts des travailleurs est moins que jamais une priorité.
Pour une organisation voulant défendre les intérêts de la classe ouvrière, il est pourtant indispensable d’apparaître politiquement, de réunir ceux qui se reconnaissent dans ses idées. Après que le confinement eut empêché la tenue de la fête de Lutte ouvrière prévue fin mai, cette fête de fin septembre devait nous permettre de l’assurer malgré tout, en étant en même temps déterminés à faire le nécessaire pour y appliquer le protocole sanitaire strict. La question n’est pas le respect formel des décisions en vigueur, pour ainsi dire par peur du gendarme, mais la responsabilité vis-à-vis de tout notre public. En tant qu’organisateurs, nous savons que nous pouvions compter sur tous nos camarades pour assurer la tenue de cette fête sans faire courir de risque sanitaire aux participants, en appliquant toutes les mesures de protection nécessaires. Nous continuerons de le faire pour toutes nos initiatives, à commencer par nos camarades d’autres régions qui organisent dans cette même période des fêtes et banquets et qui n’encourent pas jusqu’à présent d’interdiction.
Nous sommes en tout cas déterminés à continuer nos activités politiques, à les élargir, avec les adaptations nécessaires pour tenir compte de la pandémie. Cela est plus indispensable que jamais dans la situation de crise, non seulement sanitaire, mais économique et politique que nous connaissons.

                 Pour Lutte ouvrière, Michel Rodinson, directeur du journal

jeudi 27 août 2020

Castex : arrogance sans masque


Le mépris social de ces irresponsables

 


Le gouvernement a balayé d'un revers de main l'idée que les masques soient gratuits pour les élèves. Et Castex d'étaler son mépris en affirmant que « les Français doivent se prendre en charge et faire preuve de responsabilité dans la lutte contre le virus ». Comme si amputer son budget pour payer des masques obligatoires était un acte de responsabilité.
C'est un comble de voir ces ministres nous faire des leçons de responsabilité, eux qui n'ont rien organisé depuis 6 mois pour diffuser des masques à prix coûtant et qui n'ont même pas cherché à empêcher la grande distribution de spéculer sur le prix des masques, ... alors que dans le même temps ils déversaient, à fonds perdu, des milliards de cadeau au patronat !

Argenteuil, port du masque obligatoire dans certains secteurs. Tout cela fait tellement brouillon


Un manque criant d’information et d’explication

 


Je ne suis pas un habitué des arcanes de Facebook, et j’ai découvert sur le tard la page «Tu sais que tu viens d’Argenteuil ». Je m’y suis inscrit. Elle a l’avantage d’avoir des dizaines de milliers d’ « amis » et d’être suivie –entre autres- par les militants politiques de la Ville, et tout particulièrement par des membres de la municipalité qui semble y avoir là un terrain de « libre parole ». Je viens d’en faire l’expérience à propos de mon article sur la décision de l’obligation du port du masque dans certains secteurs de la Ville à compter de samedi prochain.
         Cette décision relève bien d’un arrêté préfectoral. Qui a été « imposé » à la municipalité, selon les termes d’un adjoint Mais chacun imagine que la municipalité a été consultée en amont, qu’elle analyse la décision préfectorale d’une certaine façon, et qu’elle aurait bien des explications à fournir à la population. C’est cela que l’on discute et que nous lui reprochons de ne pas faire.
         Et ce n’est pas une nouveauté. Depuis le début de l’épidémie, jamais des précisions ont été données, semaine après semaine, aux habitants d’Argenteuil sur l’ampleur de l’épidémie dans la localité, son évolution, le nombre de malades et de victimes... Ces données existent au niveau du pays, des régions, et du département. Elles existent à l’échelle de chaque commune. Ces précisions aideraient dans tous les cas à ce que les habitants comprennent les décisions prises, et les amènent à les respecter. Dans le cas présent, d’autant plus que le détail de la décision sur les secteurs concernés par le port du masque amène bien des interrogations. Une municipalité consciente de l’état d’esprit des administrés a le devoir d’y répondre. Par ses organes internet ou par des informations-papier idoines.
         Pour ma part, sur le port du masque, je pense que s’il devait être généralisé pour répondre aux exigences sanitaires qui sont prioritaires, il faudrait l’imposer, mais dans le cadre des explications indispensables que j’évoque et de la gratuite de ces masques bien évidemment. Cette mesure aurait dû être prise sans doute début mars, mais il est vrai que les masques, rappelons-le, brillaient alors par leur absence. DM

États-Unis : Jacob Blake, nouvelle victime noire des violences policières. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître

Jacob Blake, nouvelle victime noire des violences policières

26 Août 2020

Les images sont terribles. Le 23 août, des policiers blancs de la ville de Kenosha, dans le Wisconsin, tiraient sept balles à bout portant dans le dos de Jacob Blake, un Noir américain. Après s’être interposé dans une dispute, il cherchait à se réfugier dans sa voiture. Trois de ses enfants, présents dans le véhicule, ont assisté à la scène. Jacob Blake est aujourd’hui entre la vie et la mort.
Ce nouvel acte révoltant a été filmé et a suscité la colère de la population de la ville. Dans cette ville de Kenosha (100 000 habitants), la police a tué quatre personnes depuis 2003, et aucun policier n’a été poursuivi. Au cours des deux nuits qui ont suivi le 23 août, si les autorités ont suspendu les policiers impliqués, elles ont imposé un couvre-feu et ont déployé la Garde nationale. La ville de Kenosha est dirigée par les démocrates, tout comme l’État du Wisconsin, ce qui rappelle que les républicains n’ont pas le monopole des violences policières et du racisme, loin de là.
Il y a trois mois, après la mort de George Floyd assassiné par un policier de Minneapolis, une vague de protestation a traversé le pays. Des manifestations ont eu lieu dans toutes les villes et, partout, les mêmes demandes se sont exprimées : qu’on en finisse avec les violences policières qui tuent un millier de personnes chaque année, qu’on en finisse avec le racisme qui gangrène la société américaine depuis ses origines. Partout, des élus ont promis qu’ils allaient réformer la police.
Mais, comme le montre cet énième meurtre, l’exigence de réforme de la police se heurte à une contradiction. La société américaine repose sur les inégalités, sur l’oppression des plus pauvres, dont les Noirs font majoritairement partie, par les plus riches. L’appareil d’État, y compris dans sa version répressive la plus sordide, joue un rôle essentiel dans cette domination. Quant au racisme, il est également inhérent au capitalisme américain, qui s’est construit sur l’esclavage, puis sur la ségrégation et sur les lynchages, dont la mort de George Floyd et les balles visant Jacob Blake sont de sinistres échos contemporains. C’est pourquoi les « réformes » de la police, si elles ont pu limiter les pratiques racistes les plus grossières, n’ont pu mettre fin ni aux violences policières, ni au fait que les Noirs en sont les victimes dans des proportions qui dépassent largement leur part dans la population du pays. En finir avec ce racisme, en finir avec ces brutalités policières, implique de s’attaquer à leurs racines : le capitalisme et son cortège d’oppressions et de violences.

                                              Michel BONDELET (Lutte ouvrière n°2717)

EDF Flamanville : silence, on pollue


Ne comptons pas sur eux pour régler problèmes et pollution

 


Plusieurs organisations de défense de l'environnement ont déposé une plainte visant EDF, en raison d'infractions nombreuses constatées sur le site de la centrale nucléaire de Flamanville, dans la Manche.
En effet l'été dernier, un rapport de l'Autorité de sûreté nucléaire avait relevé de nombreux dysfonctionnements mais aucune sanction n'a été prise.
Seul le contrôle des travailleurs et de la population pourrait permettre de faire la lumière complète sur les agissements des industriels et imposer les mesures nécessaires à la sécurité de tous et à la protection véritable de l'environnement.

Argenteuil, aménagements et démocratie locale


Sur l’air de « cause toujours, tu m’intéresses »

 



Nous avons déjà évoqué les travaux importants d’aménagement et de voirie de la place Carnot, dans le quartier pavillonnaire de la mairie.
         L’ensemble nous paraît globalement satisfaisant puisque l’aménagement agrandit la place. Néanmoins, il faut rappeler qu’il entraîne une diminution notable du nombre de places de stationnement, alors qu’elles manquent déjà cruellement dans ce quartier de groupes scolaires importants.
         Bien évidemment, c’est une question de goût mais les nombreux murets de pierre ne sont pas du meilleur aloi, alors qu’ils sont coûteux. Et cela d’autant plus que ce n’est pas ce qu’attendaient les habitants engagés du quartier.
         Une nouvelle preuve de la règle tacite en la matière : « La municipalité décide. Elle présente les plans à ces habitants engagés. Ces derniers en pensent ce qu’ils veulent, mais le plan décidé par la municipalité se fera quel que soient les avis.
         Aux antipodes bien sûr de ladite « démocratie locale » régulièrement proclamée. DM

mercredi 26 août 2020

Dividendes : y’a encore de quoi faire !


Pour certains, les très bonnes affaires continuent

 
 

La presse patronale pleure sur les dividendes des entreprises qui ont chuté de 22 % au 2e trimestre. Mais rien qu'en France, les entreprises ont versé 10,9 milliards d'euros de dividendes ce trimestre !
Dans le même temps, le chômage a explosé, le nombre de demandeurs de l'aide alimentaire a augmenté de 50 %... C'est par l'appauvrissement du monde du travail que la bourgeoisie parvient à maintenir ses profits.
Pour sauver leur peau, c'est dans ces profits que les travailleurs doivent prendre pour maintenir les emplois et les salaires !

 

Rentrée scolaire : le gouvernement les bras ballants


Blanquer prépare une rentrée « n’importe quoi »

 


À une semaine de la rentrée scolaire, le gouvernement a prévu le port du masque pour les élèves de plus de 11 ans, mais pas de leur fournir. Les familles devront les payer.
Depuis six mois que l'épidémie se propage, les autorités n'ont rien fait pour mettre en place de nouveaux moyens pour accueillir les élèves ou pour embaucher des enseignants en nombre suffisant pour déconcentrer les élèves, trop nombreux par classe, pour éviter la contagion et pour rattraper le retard scolaire pris au printemps. Parfois même, les sanitaires n'ont pas été réparés pour permettre de se laver les mains en respectant les mesures-barrière élémentaires.
Irresponsables, les gouvernants ont continué de limiter les dépenses, comme dans tous les services publics.