lundi 17 août 2020

Emplois : face aux destructions massives d’emplois, la nécessité de prendre sur les profits du capital. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine.


Capitalisme : destructeur massif d’emplois

12 Août 2020

D’après les chiffres provisoires de l’Insee parus début août, 179 165 postes de travail ont été détruits au deuxième trimestre, et 616 900 emplois ont été supprimés depuis le début de l’année.
 

D’après le journal Le Figaro : « Pour bien mesurer l’ampleur du tsunami actuel sur l’ensemble de l’économie, le recul enregistré sur les seuls six premiers mois de 2020 (616 900 postes dans le privé) est équivalent à la saignée observée… sur trois ans entre 1991 et 1993. » Sauf que ce tsunami n’est pas le résultat d’une catastrophe naturelle, ni même le produit de la seule épidémie. C’est le produit de la guerre de classe que la bourgeoisie mène pour faire payer la crise aux travailleurs, et qui ne fait que débuter.
L’Insee anticipe la destruction de 900 000 postes sur l’ensemble de l’année : licenciements, fins de contrats d’intérim et de CDD, chantage aux ruptures conventionnelles. Les capitalistes aux commandes de l’économie considèrent les travailleurs comme la principale variable d’ajustement pour maintenir, voire augmenter, leurs profits.
Pour stopper cette hémorragie, pour sauver leur peau, les travailleurs devront affronter la bourgeoisie, prendre sur les profits pour maintenir les emplois.

                                         Christian CHAVAUX (Lutte ouvrière n°2715)

Argenteuil-Bezons : les patrons de Zébra franchissent la ligne rouge


Un rassemblement devant le 7 rue Guy Moquet à Argenteuil aujourd’hui à 13 heures

 
Lors d'un mouvement précédent
Même en été, pour faire des misères à des travailleurs, certains patrons n’arrêtent pas. C’est apparemment le cas pour ceux de l’entreprise Zébra, spécialiste de la signalisation routière, grâce à l’énergie de ses salariés. Pour une broutille, ils ont convoqué pour un entretien disciplinaire un travailleur, aujourd’hui 17 août à 13 heures 30. Un autre doit l’être à la fin du mois.

         Les travailleurs de chez Zébra n’ont pas la réputation de se laisser faire. Ils l’ont montré ces dernières années. Ils sont appelés à débrayer à 13 heues ce jour également. Ils ne laisseront pas leur camarade sans une grande marque de solidarité. L’Union locale des syndicats CGT de Bezons appellent également à se rassembler devant l’entreprise à 13 heures également. Soyons-y nombreux.

Argenteuil : aménagements au bon plaisir de la municipalité loin de l’avis des habitants pourtant directement concernés


Il faudra que nous les obligions à nous entendre

Correspondance
 
« La municipalité vient de terminer la réfection de la place Georges Braque : le grand tilleul a été abattu,  le creux d'ombre et de fraîcheur avec ses bancs a disparu, le sol bétonné l'emporte sur de petits "terre-pleins" encagés. Ce qui était un espace libre pour les habitants et rafraîchissant pour les immeubles qui l'entourent, est  devenu un espace bétonné et clos, offrant une réverbération maximum du soleil sur les façades de immeubles . Comment en est-on arrivé à cette "forêt" de grilles, à ce paysage carcéral ? Pour la SÉCURITÉ, pas de trafic en ce lieu !! Le square sera fermé à clé tous les soirs nous annonce t-on.

Il y a quelques années on avait imaginé d'installer  dans ce qui était encore un jardin, une sculpture, en hommage à Georges Braque initiateur du cubisme... On peut rêver !

                                                                                Une riveraine. » 

Voilà effectivement un nouvel exemple malencontreux de décisions, coûteuses de surcroît, d’aménagements sensés améliorer la vie des habitants et qui aboutissent au contraire. Et il n’y a rien d’étonnant à cela. Lorsque les décisions sont prises loin des habitants directement concernés, ou en petit comité sélectionné de ces derniers, voilà à quoi on aboutit. Cela durera tant que les habitants ne se donneront pas les moyens de se faire véritablement entendre, y compris en amont en faisant arrêter des travaux qui ne conviennent pas. DM

Covid 19 : jauge limitée à 5000 personnes… sauf pour les amis


Les copains d’abord !

 


Une nouvelle fois, le spectacle du Puy du Fou vient de bénéficier d’une dérogation et a pu accueillir 9000 spectateurs alors que le maximum reconduit ces jours derniers est toujours de 5000 personnes pour un évènement en vase clos.
         Combien d’organisateurs d’autres évènements de qualité ou de festivals qui animent des villages et des régions entières ont dû ressentir le même sentiment que le nôtre à l’annonce de cette nouvelle entorse, puisqu’en juin le Puy du Fou avait bénéficié déjà d’une dérogation majeure.

         Le prétexte trouvé pour la dernière en date est que la Vendée aurait actuellement un taux faible de diffusion épidémique.
         Deux hypothèses. De deux choses l’une, soit le réseau de Villiers bénéficie de bons amis dans la préfectorale, soit au contraire, il a de sérieux ennemis qui ne cherchent qu’à répandre le Covid 19 et à mettre un terme le plus vite possible au spectacle. DM

Argenteuil – culture : une panne au cinéma


Bon rétablissement à notre Figuier malade

 


Depuis deux jours, le cinéma Le Figuier blanc ne peut pas fonctionner à cause d’un problème technique. On ne connaît pas, à cette heure, le moment où il va pouvoir reprendre sa programmation.
         C’est d’autant plus regrettable que le 7ème art est une des principales victimes au niveau culturel du Covid 19. Les salles ont été fermées de longs mois. La sortie des nouveaux films est très perturbée.
         Et puis, s’il y a eu un bel effort au niveau de la culture sur Argenteuil ces dernières années, les habitants peuvent en remercier en particulier une activité cinéma très dynamique, avec un public qui ne cesse de s’étoffer.
         Donc bon courage à toute l’équipe du Figuier blanc. On a vraiment hâte que ce mauvais moment soit passé. DM

dimanche 16 août 2020

Emplois publics : l’État n’est pas prêt d’embaucher


Des vrais emplois pour un vrai service public

 


Si l'État embauche, ce sera sous forme de CDD, mais pas de CDI. La mesure est prévue dans le cadre du plan de relance, pour les deux ans qui viennent.
Ainsi les personnes engagées seront assurées, à l'avance, d'être mises à la porte au cours des deux ans à venir.
Les besoins criants ne manquent pourtant pas, les milieux populaires le constatent quotidiennement, face à la carence en matière de santé, d'accueil à l'école, etc...
Résorber le chômage : ce n'est bon que dans les discours gouvernementaux. Les gouvernants estiment qu'ils ont beaucoup mieux à faire des cent milliards du plan de relance que de créer des emplois publics indispensables. Ils choisissent de remplir directement à fonds perdus, les poches du patronat.

Travail : mesures de protection, une priorité hier comme demain


L’irresponsabilité patronale, le plus dangereux des virus

 


Le gouvernement voudrait mettre sur la table la question du port du masque sur les lieux de travail, lors de la rencontre patronat-syndicats prévue ce 18 août. On apprend, en effet, que plus d'un foyer de contamination sur cinq se situe dans les entreprises privées, dont 61 rien qu'en Île-de-France.
Ce chiffre est certainement sous-estimé, car des patrons le minimisent afin de pouvoir poursuivre leur production. Et le gouvernement, de son côté, a été bien prompt à mettre en cause les responsabilités individuelles dans la propagation du virus afin de couvrir les directions d'entreprises et de leur permettre de poursuivre leur activité.
Le patronat est réticent aux mesures barrières dans les lieux de travail, qui entraveraient leur productivité. Mais ces barrières sont nécessaires, pour ne pas dire vitales dans les circonstances actuelles. Il faudra les imposer.

Écoles : protocole allégé, à 0 % de protection… Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière


Écoles : protocole allégé à 0 %

12 Août 2020

Alors que dans de nombreuses villes les maires prennent des arrêtés rendant obligatoire le port du masque dans les rues, le ministère de l’Éducation nationale vient de publier en catimini, le 5 août, un nouveau protocole sanitaire dans les écoles, un protocole pour le moins allégé.
En fait, il ne reste rien des 54 pages très contraignantes du premier protocole. Et, le ridicule ne tuant pas, le nouveau protocole spécifie que la distanciation entre élèves « n’est plus obligatoire lorsqu’elle n’est pas matériellement possible ou qu’elle ne permet pas d’accueillir la totalité des élèves ». Ce qui est le cas de la majorité des établissements, qui entassent souvent les élèves dans des salles trop petites. En un mot, on fait rentrer tout le monde en classe, l’objectif du gouvernement étant de n’offrir aucune porte de sortie aux parents qui souhaiteraient garder leurs enfants à la maison par crainte de l’épidémie.
De la même manière, les échanges de matériels en classe, crayons de couleur, peintures, livres sont de nouveau permis, puisque les écoles n’ont pas les moyens de donner à chaque enfant un matériel personnel. Seule contrainte renforcée : le port du masque, qui est obligatoire à partir de 11 ans et représentera un coût important pour les familles populaires.
Alors que l’épidémie reste active, rien n’est prévu, et surtout pas les effectifs allégés qui exigeraient des créations de postes, comme rien n’est prévu non plus pour rattraper le retard causé par deux mois de confinement.
Tous les élèves devraient disposer d’un enseignement digne de ce nom dès la rentrée, sans être mis en danger du point de vue sanitaire. Ce n’est pas la préoccupation d’un ministre dont le rôle est de faire des économies sur le dos de l’Éducation nationale.
                                             Aline URBAIN (Lutte ouvrière n°2715)