jeudi 13 août 2020

Aides aux entreprises : remettez-nous ça, patronne !

Puisqu’il y a de l’argent à prendre, pourquoi se gêner…

La ministre déléguée à l'Industrie prévoit une enveloppe de cent millions d'euros d'aide à l'investissement, dans des secteurs qu'elle juge déficitaires en équipements. Et de citer... l'industrie pharmaceutique, dont on a du mal à imaginer les difficultés financières. D'autant que la crise du coronavirus lui a été copieusement profitable.

     Les entreprises concernées ont déjà constitué leur dossier, avec l'assurance d'être satisfaites. Cela fait partie des cent milliards que l'État verse aux capitalistes à fonds perdus, ça manquera, comme le reste, aux services vitaux pour la population, notamment aux services de la santé publique.

 

Crise 2020 : défense des profits d’un côté, inquiétude qui monte de l’autre. Un exemple parmi d’autres…

                                 Le rachat de Photonis inquiète les travailleurs

Quand les pertes d’emplois touchent une région

En Corrèze, après l’annonce pour 2022 de la fermeture de l’usine Borgwarner à Eyrein près de Tulle, c’est Deshors Moulage, sur la zone de Brive-Laroche, qui vient d’être mise en liquidation judiciaire.

370 travailleurs de Borgwarner et 47 de Deshors Moulage vont se retrouver sans travail et sans salaire. Toujours à Brive, la récente annonce du rachat par le groupe américain Teledyne de l’usine Photonis, leader mondial de la vision nocturne, plonge les 500 travailleurs dans l’inquiétude.

À chaque fois, les travailleurs sont confrontés à la rapacité des capitalistes : Borgwarner est une grande entreprise qui emploie 29 000 salariés dans le monde et travaille avec les grands groupes de l’automobile aux USA et en Europe. En dépit d’une prétendue baisse de commandes des boîtes de vitesses fabriquées à Tulle pour Volkswagen, les affaires sont plutôt florissantes : en janvier 2020, Borgwarner s’est par exemple payé l’entreprise Delphi Technologies pour 3,3 milliards de dollars !

Deshors Moulage dépend du groupe Deshors ADI et fabrique des moules pour pneumatiques pour des groupes comme Continental. Ouverte à l’automne 2016 avec 68 salariés, l’entreprise a bénéficié de 400 millions d’aides des collectivités locales pour s’installer peu après dans 4000 m2 de locaux neufs. La directrice de l’usine et le maire de Brive promettaient un développement de l’entreprise et de la création d’emplois à gogo... Le maire de Brive annonçait « un avenir radieux ». Depuis, 15 emplois ont disparu et aujourd’hui les 47 travailleurs restants voient leur avenir à Pôle emploi !

Alors, lorsque aujour­d’hui le maire de Brive, Frédéric Soulier, explique à propos du rachat de Photonis que le site de Brive « serait la pierre angulaire d’un grand plan industriel », il y a en effet de quoi s’inquiéter !

Pas un travailleur – que ce soit à Borgwarner, à Deshors, à Photonis ou ailleurs – ne peut accorder le moindre crédit au baratin de ces politiciens ! L’unique préoccupation des capitalistes dans le contexte de la crise mondiale, c’est de sauver leurs profits en faisant payer les travailleurs : c’est leur lutte collective qui pourra imposer de travailler moins pour que tout le monde ait un travail sans perte de salaire.

 

Lourdes : une apparition de… ministres suffit, et l’aide arrive

Les aides sont dans la grotte… de nos impôts

Trois ministres se sont rendus à Lourdes pour déplorer le manque de pèlerins cette année. Bruno Le Maire a annoncé des aides pour les boutiques vendant des souvenirs religieux et des objets de piété.

Saint-Bruno bien plus efficace que Bernadette Soubirous.

Argenteuil, confinement, canicule..., lors des épisodes difficiles pour les anciens, ne pas les laisser seuls

Un contact essentiel

Le quotidien Le Parisien a abordé le travail très important, effectué en particulier depuis le début de la canicule, par les employés municipaux du CCAS d’action sociale. Un de leurs rôles est de joindre les anciens pour vérifier que tout se passe bien et pour leur rappeler les consignes, telle que celle de boire même si on n’en ressent pas le besoin.

         Pour cela, ils disposent d’une liste de personnes qui s’y sont inscrites. Ce qui est notable c’est qu’elle ne comprend que 320 noms. Pour une ville de 115 000 habitants, cela fait un peu.

         Bien évidemment, l’inscription sur cette liste étant un acte volontaire, ceci explique cela.  Mais tout de même. Et au-delà des réseaux familiaux ou amicaux qui peuvent entourer ces anciens, on imagine que nombre de ces derniers échappent totalement à la connaissance de ce service municipal essentiel. Nous pensons, entre autres, aux Chibanis.

         Une campagne d’information s’impose pour un élargissement notable de la liste en question, et cela à la mesure du nombre important d’anciens de la commune. DM

 

mercredi 12 août 2020

Marée noire à l’Île Maurice : la population livrée à elle-même

Et les capitalistes du secteur s’ne lavent les mains

La population de l'Île Maurice se débrouille avec les moyens du bord face à la marée noire. En effet, un bateau japonais échoué depuis dix jours au large de l'ile a déjà déversé mille tonnes d'hydrocarbures. La rupture possible du bateau pourrait libérer plusieurs milliers de tonnes de pétrole supplémentaires.

La population reproche son inertie au gouvernement mauricien. Mais les propriétaires du bateau, Mitsui OSK Lines, un des plus grands groupes de transport maritime, n'ont pas fait grand-chose en dehors de quelques excuses platoniques, pas plus que les compagnies pétrolières qui bénéficient de ces transports massifs de pétrole à travers le monde.

Comme lors des précédentes marées noires et des catastrophes industrielles, les capitalistes du secteur s'en lavent les mains.

 

Crise 2020 : dans le pays le plus riche du monde…

                 Distribution caritative de repas à des enfants au Texas en 2017

États-Unis 2020

Aux États-Unis, un sondage effectué auprès des mères de famille, révèle que 17 % de celles qui ont des enfants âgés de moins de 13 ans déclarent ne pas pouvoir les nourrir correctement car elles manquent d'argent pour acheter leur nourriture. Et plus d'un tiers de celles qui ont des enfants de moins de 18 ans déclarent qu'elles ne peuvent pas leur offrir la nourriture nécessaire à une « vie saine et active ».

Par ailleurs, le chômage faisant des ravages, 22 % des ménages déclarent ne pas être capables de payer leur loyer ou de rembourser leur prêt immobilier. Ce qui va se traduire par une vague de d'expulsions et faire de nombre de travailleurs des sans-logis. Pire, dit-on, qu'il y a 12 ans lors de la crise des subprimes.

À part ça, les marchés boursiers se portent bien et les milliardaires s'enrichissent

 

Défense des profits d’un côté, inquiétude qui monte de l’autre. Un exemple parmi d’autres…

Le rachat de Photonis inquiète les travailleurs

Quand les pertes d’emplois touchent une région

En Corrèze, après l’annonce pour 2022 de la fermeture de l’usine Borgwarner à Eyrein près de Tulle, c’est Deshors Moulage, sur la zone de Brive-Laroche, qui vient d’être mise en liquidation judiciaire.

370 travailleurs de Borgwarner et 47 de Deshors Moulage vont se retrouver sans travail et sans salaire. Toujours à Brive, la récente annonce du rachat par le groupe américain Teledyne de l’usine Photonis, leader mondial de la vision nocturne, plonge les 500 travailleurs dans l’inquiétude.

À chaque fois, les travailleurs sont confrontés à la rapacité des capitalistes : Borgwarner est une grande entreprise qui emploie 29 000 salariés dans le monde et travaille avec les grands groupes de l’automobile aux USA et en Europe. En dépit d’une prétendue baisse de commandes des boîtes de vitesses fabriquées à Tulle pour Volkswagen, les affaires sont plutôt florissantes : en janvier 2020, Borgwarner s’est par exemple payé l’entreprise Delphi Technologies pour 3,3 milliards de dollars !

Deshors Moulage dépend du groupe Deshors ADI et fabrique des moules pour pneumatiques pour des groupes comme Continental. Ouverte à l’automne 2016 avec 68 salariés, l’entreprise a bénéficié de 400 millions d’aides des collectivités locales pour s’installer peu après dans 4000 m2 de locaux neufs. La directrice de l’usine et le maire de Brive promettaient un développement de l’entreprise et de la création d’emplois à gogo... Le maire de Brive annonçait « un avenir radieux ». Depuis, 15 emplois ont disparu et aujourd’hui les 47 travailleurs restants voient leur avenir à Pôle emploi !

Alors, lorsque aujour­d’hui le maire de Brive, Frédéric Soulier, explique à propos du rachat de Photonis que le site de Brive « serait la pierre angulaire d’un grand plan industriel », il y a en effet de quoi s’inquiéter !

Pas un travailleur – que ce soit à Borgwarner, à Deshors, à Photonis ou ailleurs – ne peut accorder le moindre crédit au baratin de ces politiciens ! L’unique préoccupation des capitalistes dans le contexte de la crise mondiale, c’est de sauver leurs profits en faisant payer les travailleurs : c’est leur lutte collective qui pourra imposer de travailler moins pour que tout le monde ait un travail sans perte de salaire.

Police : au secours, la police arrive !

Et Darmanin, il en pense quoi ? 

Il y a un an, une femme de 43 ans, témoin d'une agression dans la rue à Paris, avait appelé la police à l'aide et sans attendre avait aidé une femme qui se faisait rouer de coup par trois individus. Mais quand la BAC est arrivée, c'est ce témoin qui a dû se défendre et a même failli être étranglée par un policier.

Le comble, c'est qu'elle a été trainée au tribunal pour « violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique ». Finalement elle a été relaxée il y a deux mois car une vidéo mettait en évidence les mensonges des policiers.

Cette femme a déposé plainte contre ces policiers pour faux témoignage. Mais par deux fois ses plaintes ont été classées sans suite. Elle continue son combat pour la vérité en déposant une troisième plainte.

Les secours de la police, ça peut craindre !