jeudi 13 août 2020

Argenteuil, confinement, canicule..., lors des épisodes difficiles pour les anciens, ne pas les laisser seuls

Un contact essentiel

Le quotidien Le Parisien a abordé le travail très important, effectué en particulier depuis le début de la canicule, par les employés municipaux du CCAS d’action sociale. Un de leurs rôles est de joindre les anciens pour vérifier que tout se passe bien et pour leur rappeler les consignes, telle que celle de boire même si on n’en ressent pas le besoin.

         Pour cela, ils disposent d’une liste de personnes qui s’y sont inscrites. Ce qui est notable c’est qu’elle ne comprend que 320 noms. Pour une ville de 115 000 habitants, cela fait un peu.

         Bien évidemment, l’inscription sur cette liste étant un acte volontaire, ceci explique cela.  Mais tout de même. Et au-delà des réseaux familiaux ou amicaux qui peuvent entourer ces anciens, on imagine que nombre de ces derniers échappent totalement à la connaissance de ce service municipal essentiel. Nous pensons, entre autres, aux Chibanis.

         Une campagne d’information s’impose pour un élargissement notable de la liste en question, et cela à la mesure du nombre important d’anciens de la commune. DM

 

mercredi 12 août 2020

Marée noire à l’Île Maurice : la population livrée à elle-même

Et les capitalistes du secteur s’ne lavent les mains

La population de l'Île Maurice se débrouille avec les moyens du bord face à la marée noire. En effet, un bateau japonais échoué depuis dix jours au large de l'ile a déjà déversé mille tonnes d'hydrocarbures. La rupture possible du bateau pourrait libérer plusieurs milliers de tonnes de pétrole supplémentaires.

La population reproche son inertie au gouvernement mauricien. Mais les propriétaires du bateau, Mitsui OSK Lines, un des plus grands groupes de transport maritime, n'ont pas fait grand-chose en dehors de quelques excuses platoniques, pas plus que les compagnies pétrolières qui bénéficient de ces transports massifs de pétrole à travers le monde.

Comme lors des précédentes marées noires et des catastrophes industrielles, les capitalistes du secteur s'en lavent les mains.

 

Crise 2020 : dans le pays le plus riche du monde…

                 Distribution caritative de repas à des enfants au Texas en 2017

États-Unis 2020

Aux États-Unis, un sondage effectué auprès des mères de famille, révèle que 17 % de celles qui ont des enfants âgés de moins de 13 ans déclarent ne pas pouvoir les nourrir correctement car elles manquent d'argent pour acheter leur nourriture. Et plus d'un tiers de celles qui ont des enfants de moins de 18 ans déclarent qu'elles ne peuvent pas leur offrir la nourriture nécessaire à une « vie saine et active ».

Par ailleurs, le chômage faisant des ravages, 22 % des ménages déclarent ne pas être capables de payer leur loyer ou de rembourser leur prêt immobilier. Ce qui va se traduire par une vague de d'expulsions et faire de nombre de travailleurs des sans-logis. Pire, dit-on, qu'il y a 12 ans lors de la crise des subprimes.

À part ça, les marchés boursiers se portent bien et les milliardaires s'enrichissent

 

Défense des profits d’un côté, inquiétude qui monte de l’autre. Un exemple parmi d’autres…

Le rachat de Photonis inquiète les travailleurs

Quand les pertes d’emplois touchent une région

En Corrèze, après l’annonce pour 2022 de la fermeture de l’usine Borgwarner à Eyrein près de Tulle, c’est Deshors Moulage, sur la zone de Brive-Laroche, qui vient d’être mise en liquidation judiciaire.

370 travailleurs de Borgwarner et 47 de Deshors Moulage vont se retrouver sans travail et sans salaire. Toujours à Brive, la récente annonce du rachat par le groupe américain Teledyne de l’usine Photonis, leader mondial de la vision nocturne, plonge les 500 travailleurs dans l’inquiétude.

À chaque fois, les travailleurs sont confrontés à la rapacité des capitalistes : Borgwarner est une grande entreprise qui emploie 29 000 salariés dans le monde et travaille avec les grands groupes de l’automobile aux USA et en Europe. En dépit d’une prétendue baisse de commandes des boîtes de vitesses fabriquées à Tulle pour Volkswagen, les affaires sont plutôt florissantes : en janvier 2020, Borgwarner s’est par exemple payé l’entreprise Delphi Technologies pour 3,3 milliards de dollars !

Deshors Moulage dépend du groupe Deshors ADI et fabrique des moules pour pneumatiques pour des groupes comme Continental. Ouverte à l’automne 2016 avec 68 salariés, l’entreprise a bénéficié de 400 millions d’aides des collectivités locales pour s’installer peu après dans 4000 m2 de locaux neufs. La directrice de l’usine et le maire de Brive promettaient un développement de l’entreprise et de la création d’emplois à gogo... Le maire de Brive annonçait « un avenir radieux ». Depuis, 15 emplois ont disparu et aujourd’hui les 47 travailleurs restants voient leur avenir à Pôle emploi !

Alors, lorsque aujour­d’hui le maire de Brive, Frédéric Soulier, explique à propos du rachat de Photonis que le site de Brive « serait la pierre angulaire d’un grand plan industriel », il y a en effet de quoi s’inquiéter !

Pas un travailleur – que ce soit à Borgwarner, à Deshors, à Photonis ou ailleurs – ne peut accorder le moindre crédit au baratin de ces politiciens ! L’unique préoccupation des capitalistes dans le contexte de la crise mondiale, c’est de sauver leurs profits en faisant payer les travailleurs : c’est leur lutte collective qui pourra imposer de travailler moins pour que tout le monde ait un travail sans perte de salaire.

Police : au secours, la police arrive !

Et Darmanin, il en pense quoi ? 

Il y a un an, une femme de 43 ans, témoin d'une agression dans la rue à Paris, avait appelé la police à l'aide et sans attendre avait aidé une femme qui se faisait rouer de coup par trois individus. Mais quand la BAC est arrivée, c'est ce témoin qui a dû se défendre et a même failli être étranglée par un policier.

Le comble, c'est qu'elle a été trainée au tribunal pour « violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique ». Finalement elle a été relaxée il y a deux mois car une vidéo mettait en évidence les mensonges des policiers.

Cette femme a déposé plainte contre ces policiers pour faux témoignage. Mais par deux fois ses plaintes ont été classées sans suite. Elle continue son combat pour la vérité en déposant une troisième plainte.

Les secours de la police, ça peut craindre !

 

Argenteuil, cité Joliot-Curie, Orgemont : double peine…

Sale temps pour les quartiers populaires (suite)

En septembre dernier, la fête de quartier avait été annulée, à cause d’un orage qui n’a jamais eu lieu et a donné l’impression aux habitants d’être confrontés à des prévisions fantaisistes.

         Ces jours-ci pas besoin de connaître celles-ci pour savoir que tous les habitants sont confrontés à une situation difficile de canicule.

         En tout cas, la « terrasse de l’été » qui devait avoir lieu aujourd’hui dans le quartier n’aura pas lieu. Certes, les précautions sont nécessaires. Mais il n’aurait pas été possible d’adapter la ‘ « terrasse » ? Ce ne sont pas les locaux qui manquent. Et puis des pataugeoires pour les enfants…

         En revanche, il semble que le « village citoyen » qui doit avoir lieu  aujourd’hui au Parc des cerisiers soit maintenu au Val-Nord.

         Il est vrai que pour améliorer les rapports entre la police et les citoyens, il y ait effectivement fort à faire. DM

 

Blog lo argenteuil : un apprentissage difficile

                                                          Aidez-le !

Blogger-Google a changé son interface pour poster les articles. C’est dorénavant beaucoup plus lent, et plus complexe… en tout cas pour votre modeste serviteur.

         Mais je progresse, et j’espère que cela va continuer. Mais en attendant, il arrive qu’il y ait de petits soucis de présentation…

         Mais surtout aidez-moi, et lorsque vous jugez qu’une information pourrait m’intéresser envoyez-la moi : MDommarie@aol.com.

         Et puis j’aimerais bien avoir votre avis, que vous commentiez ce que nous racontons…

         En tout cas, le blog n’est pas parti cette année en vacances. Il aurait peut-être dû… Bon, pas de regret. Au boulot ! Et pour ceux d’entre vous qui sont en vacances, profitez-en bien. Et courage à tous nos amis d’Argenteuil qui fondent. DM

 

mardi 11 août 2020

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière du lundi 11 août 2020

Au Liban comme partout, à bas ce système qui fait passer le  profit avant la vie !

Depuis samedi, des milliers de manifestants se sont retrouvés chaque jour dans le centre-ville de Beyrouth pour réclamer « la démission ou la potence » pour les dirigeants du pays. Leur détermination a conduit à la démission du gouvernement, annoncée lundi soir.

La classe politique corrompue, qui s’enrichit en pillant toute la société, avait déjà provoqué des manifestations et la haine de la population. Une haine décuplée par l’explosion meurtrière qui s’est produite le 4 août, ravageant la ville et faisant au moins 158 morts et des milliers de blessés.

Le mépris de la vie de la population n’est pas seulement le fait de ce régime politique corrompu et clientéliste. L’irresponsabilité envers les populations, envers les intérêts généraux de la société, et même envers la planète, est une loi générale du capitalisme, où seuls comptent la marge de bénéfices, les profits attendus et l’augmentation des dividendes.

Dans les pays pauvres dominés par l’impérialisme, les effets de la course aux profits sont encore plus crus et plus violents. Quand une catastrophe se produit dans une société encore plus dépourvue de moyens, les retombées sont souvent meurtrières.

Mais qui n’a pas pensé, à l’annonce de l’explosion dans le port de Beyrouth, à la catastrophe de l’usine d’AZF à Toulouse ? En 2001, c’est l’explosion du même produit chimique qui avait dévasté tout un quartier de la ville, faisant 31 morts et 2000 blessés.

Cela se passait en France, dans un pays aux institutions démocratiques, bardé d’organismes et de normes censés contrôler la sécurité, la protection de l’environnement et des populations. Mais tout cela fonctionne dans la limite bien comprise des intérêts capitalistes.

À Toulouse, ce qui est passé avant la vie des travailleurs de l’usine et des habitants du quartier, ce sont les profits du groupe Total, propriétaire de l’usine d’AZF. Et, récemment, des scandales sanitaires comme celui de la Dépakine ou du Mediator ont encore montré que, même dans un pays riche, à l’administration et à l’appareil d’État puissants, les capitalistes peuvent mettre des milliers de vie en danger pour leurs profits, sans risquer grand-chose. 

Quand Macron promet de reconstruire le Liban, c’est aux intérêts de la bourgeoisie qu’il pense. Et ce n’est pas nouveau. En tant qu’ancienne puissance coloniale, la France a imposé son protectorat il y a un siècle, présidant à la création du pays et à la mise en place du système politique confessionnel, qui favorise le clientélisme. Il faut tout le cynisme d’un Macron pour avoir le culot de prétendre comprendre le dégoût du peuple libanais pour ce système politique, créé et protégé par l’impérialisme français lui-même.

Aujourd’hui, les riches pays impérialistes, France en tête, promettent d’intervenir pour aider le peuple libanais frappé par la catastrophe. Mais les aides de Macron n’aideront pas plus les classes populaires du Liban que les milliards du plan de relance de l’économie n’aident, ici, les travailleurs confrontés aux licenciements et à l’aggravation de l’exploitation !

Ceux que la présence française « aide », ce sont d’abord les intérêts impérialistes français, ceux des entreprises, grandes et petites, qui interviennent au Liban « comme à la maison », pour reprendre les propos d’un promoteur immobilier. Les entreprises françaises peuvent compter sur l’appui des grandes familles bourgeoises libanaises, dont les intérêts sont mêlés aux leurs, et sur le soutien des dirigeants politiques, qui se confondent souvent avec tel ou tel clan bourgeois. Ainsi de la famille Hariri, capitalistes du bâtiment, qui possède la moitié de Beyrouth. Ils sont aussi ministres de père en fils et si liés à l’impérialisme français qu’ils n’avaient pas hésité à prêter leur luxueux pied-à-terre parisien – 400 mètres carrés dans l’arrondissement le plus cher du centre-ville – à leur ami Jacques Chirac pour ses vieux jours.

Alors les classes populaires du Liban, précipitées dans la misère par la crise économique et victimes du drame de cette explosion meurtrière ont raison de se révolter. Mais, pour changer véritablement la société, pour imposer que le droit à la vie passe avant les profits, ce n’est pas seulement tel ou tel gouvernement, plus ou moins pourri, qu’il faut viser. Car tous sont là pour protéger les intérêts capitalistes. C’est à ce système capitaliste qu’il faut s’en prendre, en mettant l’économie sous le contrôle direct des travailleurs. Faute de quoi, les acteurs de la comédie politicienne changeront peut-être, mais le scénario de misère et de mort pour les exploités, au Liban comme ailleurs, restera le même.