mercredi 12 août 2020

Argenteuil, cité Joliot-Curie, Orgemont : double peine…

Sale temps pour les quartiers populaires (suite)

En septembre dernier, la fête de quartier avait été annulée, à cause d’un orage qui n’a jamais eu lieu et a donné l’impression aux habitants d’être confrontés à des prévisions fantaisistes.

         Ces jours-ci pas besoin de connaître celles-ci pour savoir que tous les habitants sont confrontés à une situation difficile de canicule.

         En tout cas, la « terrasse de l’été » qui devait avoir lieu aujourd’hui dans le quartier n’aura pas lieu. Certes, les précautions sont nécessaires. Mais il n’aurait pas été possible d’adapter la ‘ « terrasse » ? Ce ne sont pas les locaux qui manquent. Et puis des pataugeoires pour les enfants…

         En revanche, il semble que le « village citoyen » qui doit avoir lieu  aujourd’hui au Parc des cerisiers soit maintenu au Val-Nord.

         Il est vrai que pour améliorer les rapports entre la police et les citoyens, il y ait effectivement fort à faire. DM

 

Blog lo argenteuil : un apprentissage difficile

                                                          Aidez-le !

Blogger-Google a changé son interface pour poster les articles. C’est dorénavant beaucoup plus lent, et plus complexe… en tout cas pour votre modeste serviteur.

         Mais je progresse, et j’espère que cela va continuer. Mais en attendant, il arrive qu’il y ait de petits soucis de présentation…

         Mais surtout aidez-moi, et lorsque vous jugez qu’une information pourrait m’intéresser envoyez-la moi : MDommarie@aol.com.

         Et puis j’aimerais bien avoir votre avis, que vous commentiez ce que nous racontons…

         En tout cas, le blog n’est pas parti cette année en vacances. Il aurait peut-être dû… Bon, pas de regret. Au boulot ! Et pour ceux d’entre vous qui sont en vacances, profitez-en bien. Et courage à tous nos amis d’Argenteuil qui fondent. DM

 

mardi 11 août 2020

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière du lundi 11 août 2020

Au Liban comme partout, à bas ce système qui fait passer le  profit avant la vie !

Depuis samedi, des milliers de manifestants se sont retrouvés chaque jour dans le centre-ville de Beyrouth pour réclamer « la démission ou la potence » pour les dirigeants du pays. Leur détermination a conduit à la démission du gouvernement, annoncée lundi soir.

La classe politique corrompue, qui s’enrichit en pillant toute la société, avait déjà provoqué des manifestations et la haine de la population. Une haine décuplée par l’explosion meurtrière qui s’est produite le 4 août, ravageant la ville et faisant au moins 158 morts et des milliers de blessés.

Le mépris de la vie de la population n’est pas seulement le fait de ce régime politique corrompu et clientéliste. L’irresponsabilité envers les populations, envers les intérêts généraux de la société, et même envers la planète, est une loi générale du capitalisme, où seuls comptent la marge de bénéfices, les profits attendus et l’augmentation des dividendes.

Dans les pays pauvres dominés par l’impérialisme, les effets de la course aux profits sont encore plus crus et plus violents. Quand une catastrophe se produit dans une société encore plus dépourvue de moyens, les retombées sont souvent meurtrières.

Mais qui n’a pas pensé, à l’annonce de l’explosion dans le port de Beyrouth, à la catastrophe de l’usine d’AZF à Toulouse ? En 2001, c’est l’explosion du même produit chimique qui avait dévasté tout un quartier de la ville, faisant 31 morts et 2000 blessés.

Cela se passait en France, dans un pays aux institutions démocratiques, bardé d’organismes et de normes censés contrôler la sécurité, la protection de l’environnement et des populations. Mais tout cela fonctionne dans la limite bien comprise des intérêts capitalistes.

À Toulouse, ce qui est passé avant la vie des travailleurs de l’usine et des habitants du quartier, ce sont les profits du groupe Total, propriétaire de l’usine d’AZF. Et, récemment, des scandales sanitaires comme celui de la Dépakine ou du Mediator ont encore montré que, même dans un pays riche, à l’administration et à l’appareil d’État puissants, les capitalistes peuvent mettre des milliers de vie en danger pour leurs profits, sans risquer grand-chose. 

Quand Macron promet de reconstruire le Liban, c’est aux intérêts de la bourgeoisie qu’il pense. Et ce n’est pas nouveau. En tant qu’ancienne puissance coloniale, la France a imposé son protectorat il y a un siècle, présidant à la création du pays et à la mise en place du système politique confessionnel, qui favorise le clientélisme. Il faut tout le cynisme d’un Macron pour avoir le culot de prétendre comprendre le dégoût du peuple libanais pour ce système politique, créé et protégé par l’impérialisme français lui-même.

Aujourd’hui, les riches pays impérialistes, France en tête, promettent d’intervenir pour aider le peuple libanais frappé par la catastrophe. Mais les aides de Macron n’aideront pas plus les classes populaires du Liban que les milliards du plan de relance de l’économie n’aident, ici, les travailleurs confrontés aux licenciements et à l’aggravation de l’exploitation !

Ceux que la présence française « aide », ce sont d’abord les intérêts impérialistes français, ceux des entreprises, grandes et petites, qui interviennent au Liban « comme à la maison », pour reprendre les propos d’un promoteur immobilier. Les entreprises françaises peuvent compter sur l’appui des grandes familles bourgeoises libanaises, dont les intérêts sont mêlés aux leurs, et sur le soutien des dirigeants politiques, qui se confondent souvent avec tel ou tel clan bourgeois. Ainsi de la famille Hariri, capitalistes du bâtiment, qui possède la moitié de Beyrouth. Ils sont aussi ministres de père en fils et si liés à l’impérialisme français qu’ils n’avaient pas hésité à prêter leur luxueux pied-à-terre parisien – 400 mètres carrés dans l’arrondissement le plus cher du centre-ville – à leur ami Jacques Chirac pour ses vieux jours.

Alors les classes populaires du Liban, précipitées dans la misère par la crise économique et victimes du drame de cette explosion meurtrière ont raison de se révolter. Mais, pour changer véritablement la société, pour imposer que le droit à la vie passe avant les profits, ce n’est pas seulement tel ou tel gouvernement, plus ou moins pourri, qu’il faut viser. Car tous sont là pour protéger les intérêts capitalistes. C’est à ce système capitaliste qu’il faut s’en prendre, en mettant l’économie sous le contrôle direct des travailleurs. Faute de quoi, les acteurs de la comédie politicienne changeront peut-être, mais le scénario de misère et de mort pour les exploités, au Liban comme ailleurs, restera le même. 

Finance : la crise ? Quelle crise ?

Warren BuffetMonopoly spéculatif                                                      Un Monopoly spéculatif

Berkshire Hathaway, le conglomérat du financier américain Warren Buffet, a publié ses résultats du 2e trimestre : il a enregistré une hausse de 86 % de son profit net, par rapport à la même période l'an dernier. On voit que la finance tire son épingle du jeu, alors que la planète s'enfonce dans la crise.

Ces résultats ne rendent pourtant pas les capitalistes optimistes sur l'avenir de leur système : cet argent ne servira pas à développer l'économie, au contraire, 5,1 milliards de dollars, sur les 5,5 de bénéfice avant impôt, ont servi a racheter les propres actions du groupe, ce qui équivaut à les détruire pour faire augmenter le cours en bourse.

Un tel système stérile n'a pas sa légitimité sur la planète.uffet

Monopoly spécula

 

Capitalisme destructeur d’emplois

La seule solution : renverser le capitalisme

Depuis le 1er janvier, 600 000 emplois ont été détruits en France. Le chômage a augmenté fortement. Les capitalistes aux commandes de l'économie considèrent les travailleurs comme la principale variable d'ajustement pour maintenir, voire augmenter leurs profits.

La seule solution, serait que les travailleurs, collectivement, gèrent l'économie pour répartir de travail et les richesses qu'il produit entre tous.

 

Liban : manœuvres de l’impérialisme français

                     Une vieille tradition bourgeoise de collaboration

Alors que la population de Beyrouth exprime tous les jours sa colère contre les profiteurs de l'État corrompu, Macron fait mine de se préoccuper des besoins matériels des sinistrés. Il évoque une commission d'enquête internationale transparente pour trouver les causes de l'explosion catastrophique. Comme si on ignorait ou se trouvent les responsabilités ! De son côté le président libanais Aoun n'en veut pas, afin de masquer son rôle et celui de ses semblables.

 

         Les manifestants, c'est clair, veulent « en finir avec le système ». Seront-ils dupes des manœuvres tant de Aoun que de Macron ? Ils ne peuvent ignorer que l'État libanais, totalement étranger aux intérêts de la population, a été mis en place par les riches familles libanaises et leurs parrains internationaux, au premier rang desquels l'impérialisme français. Macron ne déroge pas à cette tradition.

Argenteuil, presse municipale, une copie à revoir d’urgence, du moins quand elle reparaîtra…

Quand une petite commune bretonne peut servir d’exemple

J’ai eu l’occasion de lire le mensuel d’une charmante commune des Côtes d’Armor non loin de Saint-Brieuc, Hillion. Et je n’ai pu m’empêcher de penser à Argenteuil…

         D’abord, ce mensuel est paru en juillet, un mois où effectivement les habitants partent peu en vacances… comme à Argenteuil. Mais à Argenteuil, le mensuel « Ma Ville » n’a pas paru, lui, en juillet, alors qu’il aurait pu être bienvenu : les programmes d’activités de l’été, rappel des numéros utiles… Hillion : 6000 habitants !

         Mais ce qui m’a surtout frappé, c’est la qualité de ce périodique municipal qui donne vraiment la parole aux habitants. Et j’ai eu la surprise d’y trouver un article intitulé « 16  juin, journée de mobilisation nationale des soignants ». Effectivement, nous étions ce jour-là, pour notre part, devant l’hôpital d’Argenteuil. A-t-on jamais lu depuis 2014 un article dans le journal municipal d’Argenteuil portant sur une lutte menée sur la localité ? Nenni.

         Pourtant, le maire actuel d’Hillion, qui a été réélu, est de droite, et si je ne me trompe, membre du même parti que le maire d’Argenteuil ! Comme quoi…

         Le cabinet du maire peut toujours prendre langue avec la municipalité de cette commune bretonne, histoire que cette dernière lui donne quelques tuyaux. DM

 

lundi 10 août 2020

Beyrouth : une colère qui ne faiblit pas

                                             

                  Au Liban comme partout, renverser le capitalisme

Avant-hier samedi 8 août, des habitants de Beyrouth ont exprimé à nouveau très nombreux  leur colère contre les dirigeants politiques libanais, dont aucun, d'ailleurs, ne s'était risqué après le drame dans les quartiers sinistrés. En revanche, ces dirigeants n'avaient pas oublié d'envoyer leur police qui a dispersé sans ménagement le rassemblement de jeudi.

Manifestement, une partie non négligeable de la population trouve encore la force, au milieu de ce champ de ruines, de contester un système politique et financier qui est une catastrophe permanente.

         Espérons qu’elle trouvera sa voie pour donner une issue à une situation politique et sociale sans avenir si la société ne change pas fondamentalement.