mardi 11 août 2020

Finance : la crise ? Quelle crise ?

Warren BuffetMonopoly spéculatif                                                      Un Monopoly spéculatif

Berkshire Hathaway, le conglomérat du financier américain Warren Buffet, a publié ses résultats du 2e trimestre : il a enregistré une hausse de 86 % de son profit net, par rapport à la même période l'an dernier. On voit que la finance tire son épingle du jeu, alors que la planète s'enfonce dans la crise.

Ces résultats ne rendent pourtant pas les capitalistes optimistes sur l'avenir de leur système : cet argent ne servira pas à développer l'économie, au contraire, 5,1 milliards de dollars, sur les 5,5 de bénéfice avant impôt, ont servi a racheter les propres actions du groupe, ce qui équivaut à les détruire pour faire augmenter le cours en bourse.

Un tel système stérile n'a pas sa légitimité sur la planète.uffet

Monopoly spécula

 

Capitalisme destructeur d’emplois

La seule solution : renverser le capitalisme

Depuis le 1er janvier, 600 000 emplois ont été détruits en France. Le chômage a augmenté fortement. Les capitalistes aux commandes de l'économie considèrent les travailleurs comme la principale variable d'ajustement pour maintenir, voire augmenter leurs profits.

La seule solution, serait que les travailleurs, collectivement, gèrent l'économie pour répartir de travail et les richesses qu'il produit entre tous.

 

Liban : manœuvres de l’impérialisme français

                     Une vieille tradition bourgeoise de collaboration

Alors que la population de Beyrouth exprime tous les jours sa colère contre les profiteurs de l'État corrompu, Macron fait mine de se préoccuper des besoins matériels des sinistrés. Il évoque une commission d'enquête internationale transparente pour trouver les causes de l'explosion catastrophique. Comme si on ignorait ou se trouvent les responsabilités ! De son côté le président libanais Aoun n'en veut pas, afin de masquer son rôle et celui de ses semblables.

 

         Les manifestants, c'est clair, veulent « en finir avec le système ». Seront-ils dupes des manœuvres tant de Aoun que de Macron ? Ils ne peuvent ignorer que l'État libanais, totalement étranger aux intérêts de la population, a été mis en place par les riches familles libanaises et leurs parrains internationaux, au premier rang desquels l'impérialisme français. Macron ne déroge pas à cette tradition.

Argenteuil, presse municipale, une copie à revoir d’urgence, du moins quand elle reparaîtra…

Quand une petite commune bretonne peut servir d’exemple

J’ai eu l’occasion de lire le mensuel d’une charmante commune des Côtes d’Armor non loin de Saint-Brieuc, Hillion. Et je n’ai pu m’empêcher de penser à Argenteuil…

         D’abord, ce mensuel est paru en juillet, un mois où effectivement les habitants partent peu en vacances… comme à Argenteuil. Mais à Argenteuil, le mensuel « Ma Ville » n’a pas paru, lui, en juillet, alors qu’il aurait pu être bienvenu : les programmes d’activités de l’été, rappel des numéros utiles… Hillion : 6000 habitants !

         Mais ce qui m’a surtout frappé, c’est la qualité de ce périodique municipal qui donne vraiment la parole aux habitants. Et j’ai eu la surprise d’y trouver un article intitulé « 16  juin, journée de mobilisation nationale des soignants ». Effectivement, nous étions ce jour-là, pour notre part, devant l’hôpital d’Argenteuil. A-t-on jamais lu depuis 2014 un article dans le journal municipal d’Argenteuil portant sur une lutte menée sur la localité ? Nenni.

         Pourtant, le maire actuel d’Hillion, qui a été réélu, est de droite, et si je ne me trompe, membre du même parti que le maire d’Argenteuil ! Comme quoi…

         Le cabinet du maire peut toujours prendre langue avec la municipalité de cette commune bretonne, histoire que cette dernière lui donne quelques tuyaux. DM

 

lundi 10 août 2020

Beyrouth : une colère qui ne faiblit pas

                                             

                  Au Liban comme partout, renverser le capitalisme

Avant-hier samedi 8 août, des habitants de Beyrouth ont exprimé à nouveau très nombreux  leur colère contre les dirigeants politiques libanais, dont aucun, d'ailleurs, ne s'était risqué après le drame dans les quartiers sinistrés. En revanche, ces dirigeants n'avaient pas oublié d'envoyer leur police qui a dispersé sans ménagement le rassemblement de jeudi.

Manifestement, une partie non négligeable de la population trouve encore la force, au milieu de ce champ de ruines, de contester un système politique et financier qui est une catastrophe permanente.

         Espérons qu’elle trouvera sa voie pour donner une issue à une situation politique et sociale sans avenir si la société ne change pas fondamentalement.

 

 

Galaxie de l’informatique et de l’internet : des milliardaires très, très heureux

                                      

  Aux travailleurs du monde de le renverser 

Des centaines de millions de travailleurs et de petites gens de par le monde ont vu ou vont voir leurs conditions de vie s'effondrer avec la crise sanitaire et l'aggravation de la crise économique.

Mais les Bezos (Amazon), Musk (Tesla) et Zuckerberg (Facebook) voient la vie en rose. Leur fortune cumulée a gagné cent milliards de dollars en sept mois.

C'est ça, le capitalisme.

 

Inde : surenchère nationaliste

  

                  Des démagogues prêts à toutes les provocations

Le Premier ministre de l'Inde, Narendra Modi, prêt aux plus basses manœuvres en matière de démagogie nationaliste, en a rajouté cette semaine avec un geste anti-musulman très remarqué. Il s'est rendu en personne dans l'Etat d'Uttar Pradesh pour poser la première pierre d'un temple hindou, sur l'emplacement d'une ancienne mosquée détruite en 1992 par un raid de fanatiques hindous. Au cours des mois suivants, les affrontements inter-religieux dans la région avaient fait 2 000 morts.

La visite de Modi a tout d'une provocation. En flattant le nationalisme hindou, il cherche notamment à faire oublier sa gestion calamiteuse de l'épidémie de Covid-19, qui continue de progresser dramatiquement dans le pays sans que le gouvernement y apporte autre chose qu'une réponse militaire.

Prisons : toujours surpeuplées. Avec la canicule, des jours encore plus difficiles

                                                       Double peine

Au printemps dernier, la crise sanitaire avait poussé le gouvernement à libérer un nombre important de détenus. Mais dans plus de 40 établissements pénitentiaires, la surpopulation est de 120 % ou plus. En Polynésie française et à Mayotte, elle est même autour des 200 %.

Sur l'ensemble des emprisonnés, un tiers ne sont même pas des condamnés mais en attente d'un jugement. Et l'Etat français continue de préférer l'incarcération pure et simple qui est connue pour encourager la récidive et rendre très difficile la réinsertion.

Les prisons françaises sont bien à l'image de la société : sans pitié pour les pauvres.