mercredi 8 juillet 2020

Nouveau gouvernement pour le même service… pour la bourgeoisie


Casting, même scénario




Après plusieurs jours de suspense soigneusement entretenu, la composition du nouveau gouvernement Macron II est enfin connue et il ressemble comme deux gouttes d'eau à Macron I. À quelques exceptions près, les principaux ministres sont soit toujours en place, soit ont troqué leur ministère pour un autre. Macron s'est contenté de licencier une poignée d'entre eux, notamment Castaner, trop impopulaire parmi les policiers, dont Macron a tant besoin.
         Dans ce cinéma politicien, le choix des acteurs n'a pas grande importance puisque le scénario est déjà écrit. C'est celui mis en œuvre depuis des années : tout pour les capitalistes.

EDF , plan d’économie : un mimosa qui ne sent pas bon


Le monde du travail doit se préparer à sortir les griffes

 
 

La direction d'EDF a annoncé un plan d'économie, appelé Mimosa, de 2 à 3 milliards d'euros, pour, dit-elle, éponger les pertes subies pendant la crise sanitaire.
         Outre la cession d'actifs, les économies porteraient sur les effectifs, avec un gel des embauches. D'autres économies budgétaires seront dévoilées fin juillet.
         À EDF comme ailleurs, pas question de se laisser faire.

États-Unis-Chine : bruits de bottes


Une montée continue des tensions



Photo : Jeanne Menjoulet via Flickr

La marine chinoise a organisé des manœuvres importantes en Mer de Chine, début juillet, autour d'îles disputées entre la Chine et le Vietnam. Ces manœuvres militaires ont déclenché une vague de réactions de réprobation de la part des pays de la région et comme réplique, les États-Unis ont envoyé deux porte-avions patrouiller dans la même zone.
         Les relations commerciales et diplomatiques se tendent depuis plusieurs années entre les États-Unis et la Chine et dans cette confrontation, chacun montre ses muscles à la moindre occasion.
         Avec la crise économique, ces tensions vont encore s'aggraver, et les bruits de bottes se multiplier. Jusqu'où ?

Abstention : repolitiser le monde du travail sur la base de ses intérêts fondamentaux


Le désert ne nous fait pas peur

 

Pendant de nombreuses semaines avant les premier et second tour de l’élection municipales, des dizaines et des dizaines de partisans des listes en présence ont occupé le dimanche matin les abords du marché Héloïse. Nous ne savons pas le nombre de passants qu’ils ont alors réussi à convaincre. Un constat en revanche, beaucoup de papiers, peu de discussions. Notre présence était bien seule, noyée au milieu des uns et des autres.
         Le second tour est dorénavant passé, et l’élection est faite.
         Dimanche dernier, les partisans des uns et des autres avaient totalement disparu. Personne pour donner le résultat, échanger sur celui-ci, et remercier ceux qu’ils avaient peut-être réussi à convaincre. Il est vrai que ce manque d’informations de bilan est général au niveau de la ville.
         Mais nous étions là avec notre petite table de camping de nos permanences.
         Aucune surprise dans cette situation. Il y a les électoralistes d’un côté, et les militants qui agissent pour la reconstruction d’un parti des travailleurs, communiste et révolutionnaires de l’autre. DM

Notre prochaine présence au marché Héloïse : le dimanche 19 juillet prochain.

Argenteuil – quartier Carnot – la rénovation de la voirie effectuées dans de mauvaises conditions


La priorité est de s’occuper des habitants

 
Maurice Utrillo : Place Carnot

Des travaux importants de voirie ont lieu dans le quartier de l’école Carnot derrière la mairie, en pleine rénovation. Ils entraînent des modifications provisoires nombreuses du plan de circulation. Rien d’extraordinaire a priori dans ces circonstances. Le seul problème est que le plan de circulation provisoire relève du « ni fait ni à faire ». Il est très compliqué. Il se traduit par un manque net d’indications des déviations et de panneaux indicateurs, avec des déviations sans queue ni tête. Des voitures se retrouvent face à face dans des voies habituellement en sens unique. Cela est très compliqué malgré la distribution tardive d’un plan aux habitants du quartier. Mais il n’y a pas que ces derniers qui empruntent ces voies.              
         Il manque à ce point de personnels à la mairie pour que l’affaire n’ait pas pu être traitée correctement ? À moins que l’adjoint en charge du dossier ait eu nettement depuis plusieurs semaines la tête ailleurs…

mardi 7 juillet 2020

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 6 juillet 2020



Remaniement gouvernemental : Macron poursuit son chemin,
Les travailleurs doivent reprendre celui de la lutte

Après une gestion de crise sanitaire catastrophique et une raclée aux Municipales, Macron tente de donner un second souffle à son quinquennat. Mais en remaniant son gouvernement, il ne fait même pas semblant de se renouveler.
Pour l’essentiel, ce remaniement a été un jeu de chaises musicales. Il a mis Pierre à la place de Jacques et Jacques à la place de Paul en prenant soin d’éjecter les ministres les plus discrédités par ces trois années de pouvoir.
La seule nouveauté est l’arrivée de Jean Castex au poste de Premier ministre. C’est un élu local de droite qui avait sa carte chez Les Républicains, comme Edouard Philippe. Un clone en quelque sorte, mais avec des états de services auprès de la bourgeoisie encore plus fournis. Car si Castex est inconnu du grand public, les cercles du pouvoir, eux, le connaissent bien.
Formé à l’ENA, haut fonctionnaire à la Cour des Comptes, directeur de cabinet de Xavier Bertrand, bras droit de Sarkozy et, plus récemment, délégué interministériel aux JO, et Monsieur déconfinement, Castex est un grand commis de l’État. Il fait partie de ce vivier de hauts fonctionnaires, qui sans être connus de la population, assurent la continuité du pouvoir en servant loyalement la bourgeoisie.
Un de ses forfaits est d’avoir œuvré en 2005 à l’instauration de la tarification à l’acte dans les hôpitaux, la « T2A », pour les faire fonctionner selon les critères de rentabilité des entreprises. Il fait donc partie des responsables qui ont imposé une politique d’économies dans les hôpitaux, dont on mesure tous, avec l’épidémie, combien elle est criminelle.
Aujourd’hui, les hospitaliers veulent en finir avec cette gestion comptable. Ils se mobilisent pour des revalorisations et des embauches. Ils doivent savoir qu’ils le trouveront sur leur chemin.
Pour montrer qu’il n’est pas à classer parmi les mous, Castex a fait son premier déplacement dans un commissariat pour assurer les policiers de son soutien. Cela vaut tout un programme : ce n’est plus Castaner qui usera de la matraque, mais Darmanin qui la maniera tout aussi bien.
Ce remaniement est sans ambiguïté. Macron poursuivra sur son chemin : une politique dure aux travailleurs et aux plus pauvres, douce au grand patronat et aux plus riches.
Une mesure en est le symbole : la reprise de la réforme des retraites et un allongement de la durée des cotisations car, affirme-t-il, « il faut travailler plus tout au long de sa vie ». Macron nous reparle de travailler plus et veut durcir les conditions d’accès à la retraite, alors qu’il n’y a pas un jour sans que soient annoncées des fermetures d’usines ou des plans de licenciements !
Du haut de son arrogance, il nous explique qu’il « faut mettre fin à cette maladie française qu’est la préférence au chômage » ! Mais qui préfère mettre les travailleurs au chômage, si ce n’est les licencieurs de Renault, Airbus, Sanofi ou Nokia ?
Mercedes a annoncé la vente de son usine Smart de Moselle. 1600 travailleurs risquent de se retrouver sur le carreau. En 2016, la direction leur avait imposé de travailler 39 heures payées 37. Ces sacrifices ont engraissé les actionnaires, et maintenant les travailleurs sont mis à la porte : voilà à quoi mène le baratin autour des efforts partagés et du dialogue social !
Pour défendre nos emplois et nos salaires, il va falloir nous battre contre des actionnaires rapaces et contre le gouvernement. Oui, la crise est là et l’activité de certains secteurs s’est effondrée.
Le gouvernement a déployé des plans de soutien record et il est prêt à prolonger les mesures de chômage partiel, payé avec nos impôts. Mais il ne veut contraindre le grand patronat à rien. Eh bien, puisqu’il ne veut pas contrôler ce qui est fait de cet argent, les travailleurs vont devoir l’imposer par la lutte collective ! 
Partout les patrons se livrent à un chantage odieux : ou tu baisses ton salaire, ou perds tes congés, ou tu travailles plus longtemps, ou on supprime ton emploi. Partout il faut que les salariés se battent pour imposer la transparence sur les comptabilités. Qu’est-ce qui a été versé aux actionnaires ces dernières années ? Quelles sont les entrées et les sorties ? Quelles sont les réserves ? À quoi sert l’argent public versé à l’entreprise ?
Les dividendes que les travailleurs ont sués pendant des années ne se sont pas volatilisés, ils sont concentrés dans des fortunes folles. Cet argent doit servir dans cette période de crise pour l’essentiel : répartir le travail entre tous sans perte de salaire ! 

Industrie pharmaceutique : Gilead et cie se gavent sur la vie des malades


Vive le coronavirus… pour les profits !

 
 

         Le laboratoire américain Gilead prétend avoir trouvé un médicament qui soulagerait les malades du coronavirus, à l’efficacité d’ailleurs non prouvée. Pour le traitement, il y a six ampoules. Chacune coûte 390 dollars, soit 2 340 dollars en tout. Le prix de revient n’a rien à voir avec de tels montants. Gilead avait déjà fait scandale en vendant le Sovaldi, contre l’hépatite C, à des prix exorbitants.
         Il faut d’urgence arracher l’industrie pharmaceutique aux griffes des groupes capitalistes !

Violences policières, les nier, c’est les approuver


Des imbéciles solidaires avec l’engeance des tenants d'un ordre injuste et barbare

 

Fresque représentant George Floyd sur un mur de Berlin

La fresque représentant George Floyd et Adama Traoré sur un mur de la ville de Stains et qui dénonçait la violence policière a été vandalisée, avec des mots mettant en cause ces deux victimes.
         Le préfet de Seine Saint-Denis, dans les pas d'un syndicat de police et du ministre de l'Intérieur, avait déjà mis en demeure la ville de Stains de modifier une partie du texte, qui visait la police. Le maire PCF de la ville avait refusé.
Cette dégradation est l'œuvre d'individus solidaires des violences contre les pauvres et les opprimés. Des violences exercées partout dans le monde contre des milliards de femmes et d'hommes, par la même engeance des tenants d'un ordre injuste et barbare.