mardi 10 décembre 2019

Éducation : Blanquer est un mauvais blagueur sur le dos des personnels de l’Éducation nationale


Une blague pas drôle !


A Marseille le 5 décembre 2019

Blanquer dans un mail adressé aux enseignants à la veille de la manifestation du jeudi 5 leur a promis une loi leur garantissant, sans rire, une retraite de... 1000 € par mois. Et encore, juste pour ceux qui auraient une carrière complète, donc 42 ans de cotisations, ou certainement plus d'ici là, sans interruption ni temps partiel !
Prétendant désamorcer l'inquiétude et la colère, il confirme au contraire que les projets du gouvernement visent à les amener à la pauvreté.
De quoi alimenter encore plus leur révolte

Algérie : des manifestations toujours aussi massives…


À quelques jours de la mascarade électorale


@AfraouceneMassi via Twitter

Vendredi, après déjà 40 semaines de contestation, une immense manifestation a eu lieu à Alger, aussi nombreuse que celle du 1er novembre, ainsi que dans d'autres villes du pays. A quelques jours de la mascarade électorale organisée par le pouvoir, les manifestants ont réaffirmé que c'est tout le système qu'il faut changer et qu'ils n'ont pas à choisir entre des prétendants qui appartiennent tous à la classe politique qui met le pays en coupe réglée depuis des décennies.
Contre la corruption, la pauvreté et tous les maux qui touchent la société algérienne, aucun des candidats à cette élection ne fera rien ; la seule voie pour renverser le système, c'est la poursuite de la mobilisation des travailleurs, dans les manifestations, mais aussi dans les quartiers et sur les lieux de travail, qui construisent, de vendredi en vendredi, la conscience que les travailleurs et les classes populaires doivent prendre en main leur sort et leur destin.

lundi 9 décembre 2019

Après le 5 décembre, poursuivre et amplifier la mobilisation ! Nathalie ARTHAUD sur BFMTV hier dimanche

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise du lundi 9 décembre 2019


Le 10 décembre et après, tous dans la lutte !





Le gouvernement voulait que l’on s’exprime sur la réforme des retraites. Il a eu la seule réponse qu’il méritait: lentrée en lutte des travailleurs! Avec les manifestations massives dans tout le pays et les grèves records à la SNCF, à la RATP et dans l’Éducation, le 5 décembre a été une démonstration de force du monde du travail.
Cette journée a été un succès parce qu’elle a mobilisé toutes les catégories de salariés: travailleurs du transport et enseignants, pompiers, ambulanciers, hospitaliers, et de nombreux salariés du privé. Venus parfois seuls, à dix, vingt ou en cortège, bien des salariés du privé ont répondu présent.
Travailleurs du privé ou du public, des petites ou grandes entreprises du commerce, de la métallurgie, de l’agroalimentaire, de la chimie ou de l’automobile… nous avons exprimé la nécessité de nous battre ensemble. Parce que nous sommes tous attaqués par cette réforme des retraites qui nous forcera à travailler plus longtemps pour des pensions plus faibles. Et parce que nous sommes animés d’une même colère. Eh bien, il faut continuer!
La réforme des retraites est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. C’est la mesure de trop qui s’ajoute aux salaires bloqués, aux primes rognées, aux sous-effectifs et aux menaces de licenciement. Et nous sommes tous logés à la même enseigne! Les pressions au travail, les cadences et les réorganisations incessantes, la politique du chiffre, nous les subissons chez Michelin comme dans les hôpitaux, dans les centres dappels comme dans l’Éducation, chez Amazon comme à la SNCF ou à la RATP.
Que l’on travaille dans le public ou dans le privé, l’heure n’est plus aux corporatismes. Le gouvernement et les journalistes aux ordres présentent les cheminots comme des privilégiés, le conducteur de bus RATP comme un nanti par rapport à celui du Havre. À ce jeu-là, nous sommes tous perdants parce que chacun trouvera toujours plus mal payé et plus exploité que lui. Le CDI serait prétendument privilégié par rapport au CDD, le CDD privilégié par rapport au chômeur, et ainsi de suite…
Refusons ce chantage et défendons ensemble nos intérêts communs. Ensemble, une victoire est possible!
Prenons l’argent pour les retraites, les salaires, les emplois et les services publics là où il est: du côté des vrais privilégiés, parmi les banquiers amis de Macron, parmi les actionnaires du CAC 40, parmi tous ceux qui ne se posent pas le problème de leur retraite ou de leurs fins de mois parce qu’ils sont richissimes, parmi ces vrais privilégiés que le gouvernement arrose de cadeaux.
Le gouvernement est sous pression. Il ne veut pas d’un mouvement qui s’amplifie et il a déjà entrepris les grandes manœuvres de déminage.
Après avoir répété «nous irons jusquau bout» il dit maintenant «je vous ai compris» et il passe la main dans le dos des directions syndicales, pour les entraîner dans un dialogue social destiné à éteindre la contestation qui monte.
Alors que les salaires des fonctionnaires sont bloqués depuis près de dix ans, le gouvernement promet soudain des augmentations aux enseignants. Mais ce gouvernement qui détruit systématiquement les droits des travailleurs et ne cesse de dire qu’il n’y a plus d’argent dans les caisses publiques ne s’est pas transformé en Père Noël!
Pour démobiliser les grévistes, le premier ministre Édouard Philippe, pourrait jouer sur la date de mise en œuvre de la réforme. Autrement dit, ceux qui font grève ne seraient pas concernés… mais leurs enfants le seraient! Mais qui souhaiterait pour ses enfants une vie pire que celle quil a eue? Et cest ce gouvernement qui ose nous faire des leçons de morale sur la solidarité!
Cette semaine va être décisive. La journée du 5 décembre donne une idée de l’immense force collective dont nous disposons. Elle a encouragé ceux qui ne se sentent pas encore de se lancer dans une grève reconductible, ainsi que ceux qui ont franchi le pas et se sont engagés dans le bras de fer. Si les grèves se multiplient et se renforcent, si de nouveaux manifestants battent le pavé, le gouvernement peut reculer comme Juppé a dû le faire en 1995.

Alors, mardi, soyons le plus nombreux possible en grève et dans la rue. Et mercredi et après, poursuivons le combat jusqu’au retrait de la réforme Macron-Philippe!

Argenteuil - mobilisation – rassemblement


Assemblée Générale des grévistes d’Argenteuil, Bezons, et de la région, quels que soient leurs secteurs d’activité, Éducation, Collectivités territoriales, RATP, SNCF, …

9 heures 30
Espace Nelson Mandela
82 avenue du Gl Leclerc à Argenteuil

Aujourd’hui, à midi, devant la sous-préfecture d’Argenteuil, un appel à se rassembler



Agenda militant – mobilisation Paris manifestation de mardi


Banques européennes : suppression de 50 000 emplois supplémentaires. L’exemple d’Unicredit


Plus d'argent pour les actionnaires, plus de licenciements pour les travailleurs



Jean Pierre Mustier le directeur général français de la banque italienne Unicredit a annoncé la suppression de 8000 emplois et la fermeture de 500 agences. Depuis la crise de 2007, cette banque a détruit plus de 26 000 emplois. Ces destructions d’emplois permettront à Unicredit de faire un milliard d'économie et de verser aux actionnaires huit milliards dans les trois ans qui viennent.
Alors que leurs actionnaires empochent des milliards, les banques européennes s'apprêtent à supprimer 50 000 emplois supplémentaires. Pour arrêter l'hémorragie, il faut imposer l'interdiction de tout licenciement et la réquisition des entreprises par les travailleurs.

Argenteuil, condition ouvrière, un recul général


Ces candidats notables tellement loin de la vraie vie



Imperturbables, les écuries « Mothron une vision » « Argenteuil avec vous » « Vive Argenteuil », celle de la dissidente LREM, continuent tranquillement leur campagne en vue des élections municipales, comme si, dans la société, depuis quelques jours, la question de l’avenir de la condition, ouvrière n’était pas posée de façon cruciale dans les entreprises et dans la rue, thème sur lequel ces messieurs et cette dame demeurent muets.
         Oui, cette condition ouvrière continue à se dégrader profondément. Deux exemples recueillis ces derniers jours, lors d’activités militantes concernant… la grande mobilisation actuelle.

Le progrès à reculons

Le cas d’un facteur qui travaille 35 heures en tant qu’employé de La Poste, mais qui travaille également dans une de ses filiales, 16 heures hebdomadaire de ce côté-là. Rapide total : 51 heures par semaines.
         En 1936, la grève générale de Juin imposait la revendication des 40 heures !
         Il y a 83 ans !

La retraite dans le cercueil ?

         Un couple de retraités. Lui, au terme d’une vie de travail au SMIC, 900 euros. Elle, avec des interruptions pour maladie, 400 euros de retraites. 900+400=1300 euros. Un loyer de 500 euros. Cette travailleuse continue à travailler, en accompagnant des enfants en voiture, ce que leur situation exige.
         Elle a 80 ans, et ne pardonne pas au maire actuel et à l’ancien qui ont ou ont eu un pied dans l’office HLM AB-Habitat de n’avoir jamais donné suite à sa demande d’échanger leur baignoire contre une installation de douche que leur âge nécessite !