Plus la ficelle est grosse…
Comme par enchantement, le
gouvernement a annoncé au lendemain de la journée du 5 décembre qu'il allait accélérer
les annonces sur la réforme des retraites. Dès lundi prochain la ministre de la
Santé et le haut-commissaire aux retraites Delevoye vont recevoir les
confédérations syndicales. Bref, après le « nous irons jusqu’au
bout », le gouvernement la joue « je vous ai compris ». Et ce
vendredi 6 décembre, en milieu d’après-midi, le premier ministre a fait un
discours non prévu pour dire et répéter sur tous les tons qu’il respectait les
syndicats, qu’il allait allonger la sauce pour mieux faire passer la pilule,
sans rien préciser, sauf de répéter que sa réforme était une mesure de justice,
en pariant sur le fait que les chefs des syndicats joueront le jeu.
Pour
l’instant, ces derniers, sauf la CFDT, ont appelé à une nouvelle journée le
mardi 10 décembre. Aucune raison de se fier à ce prétendu « dialogue »
qui vise à éteindre la montée de la contestation. Ce n'est pas dans les salons
que se décident les suites de la lutte mais dans les assemblées générales,
organisées par les grévistes eux-mêmes.