Leurs ancêtres aux mains sales
Six rues de Bordeaux vont être
équipées de plaques signalant que le nom qu’elles portent est celui de
négriers. L’impasse Gramont, la rue David Gradis, la rue Desse, le passage
Feger, le Cours Journu-Auber, la place Mareilhac, on y passait en ignorant que
c’était le patronyme d’hommes dont la fortune provenait du trafic d’esclaves.
Les 17ème
et le 18ème siècles sont suffisamment loin à présent pour que les bourgeois
bordelais concèdent que leur fortune actuelle a pour origine le trafic de
150 000 êtres humains.
Leurs
bonnes manières s’arrêteront là. L’avenue Thiers n’aura pas sa plaque. Pourtant
elle porte le nom du massacreur de milliers de travailleurs pendant la Commune
de Paris. Pour reconnaître tous les bouchers à l’origine de son pouvoir, la
bourgeoisie n'est pas pressée.
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