samedi 16 novembre 2019

Services publics en déliquescence à Argenteuil : rassemblement ce jour à 10 heures 30 devant le bureau de poste historique de la Ville, 27 rue Antonin-Georges Belin


Les services utiles à la population, une part non négligeable du revenu de chacun



Jour après jour, nous abordons les multiples exemples de la dégradation des services utiles et nécessaires à la population, qu’ils soient publics ou autres.
         Ces services sont une part importante du revenu de la population, que cela se traduise par la qualité ou pas du service obtenu, du temps passé pour l’obtenir, quand ce n’est pas le coût auquel il revient. Nous pensons à ce sujet à l’exemple de la récupération d’une carte grise. Bien évidemment, après avoir passé des heures pour vous y retrouver dans les méandres du service numérique officiel ANTS, vous pouvez finir par parvenir au chemin qui vous permettra d’obtenir votre carte. Bien évidemment, vous pouvez aussi faire appel à une officine dédiée à ce service. C’est plus rapide, mais il vous en coûtera seulement 20 ou 30 euros…
         Il pleuvait fort hier après-midi. La photo ci-dessous de la queue devant la succursale de Sécurité Sociale sur le trottoir de la rue de la poste prolongée… Une trentaine de personnes, avec ou sans parapluie.



Bref à 10 heures 30 ce matin…


Argenteuil, défense du complexe public Jean Vilar : une opposition claire et nette confirmée y compris par le sondage municipal


La municipalité doit dorénavant changer de « Cap »


Nous aurons sans doute l’occasion d’y revenir. Mais même controversé, même mené à la hussarde, le résultat du sondage d’Opinionway commandité par la municipalité est sans appel pour elle. Ses résultats se résument à un diagramme :


         Ce diagramme résume ce que nous affirmons depuis trois ans et demi. L’énorme majorité de la population d’Argenteuil est contre la liquidation de la salle des fêtes Jean Vilar, communale, publique, propriété de la Ville. Certes, laissée à l’abandon depuis des lustres, elle doit dorénavant être rénovée au plus vite.
         Ce résultat est sans appel.
         Et en soi, il liquide le projet « Cap Héloïse », car maintenir l’espace Jean Vilar comme il se doit, empêche ipso facto la réalisation du projet Fiminco qui espérait pouvoir jeter son dévolu sur cet espace !

http://www.argenteuil.fr/actualite/270/39-cap-heloise.htm

Hôpitaux : le gouvernement sous pression


Une journée de grève et de manifestations massives des travailleurs hospitaliers



Après une journée de grève et de manifestations massives des travailleurs hospitaliers, Macron dit avoir enfin entendu leur colère et laisse entendre que son gouvernement débloquera un budget la semaine prochaine.
Si c'est vraiment le cas, et à condition que ce ne soit pas un simple redéploiement de crédits comme les annonces précédentes de la ministre de la Santé, ce ne sera pas dû à la générosité et à la compréhension du gouvernement mais uniquement à la mobilisation des hospitaliers qui réclament la réouverture de lits, des embauches en nombre et une hausse de 300 € des salaires.
Leur lutte continue et s'amplifie. Elle rejoint les intérêts de l'ensemble du monde du travail, qui doit se mobiliser dans les jours qui viennent, autour du 5 décembre prochain.



Pneumonie et pauvreté : elles tuent des enfants


En 2018, 800 000 enfants de moins de 5 ans en sont morts


Bidonville au Kenya

Dans le monde, toutes les 39 secondes, un enfant de moins de 5 ans meurt de la pneumonie. En 2018, 800 000 d'entre-eux ont ainsi perdu la vie. Un cinquième avaient moins d'un mois.
Cette infection respiratoire, provoquée par des virus, des bactéries ou des champignons microscopiques, peut être évitée quand on dispose de vaccins, d'antibiotiques ou de traitements par oxygène en quantité suffisante.
Mais dans les pays les plus pauvres, dans les régions et les quartiers pauvres des pays riches, la santé des classes populaires est laissée à l'abandon.
Cette mortalité, qu'on aurait pu croire d'un autre siècle, ne continue donc de tuer que parce qu'une autre maladie, sociale celle-là, n'a pas encore été éradiquée : le capitalisme et la misère qu'il génère.

EuropaCity : les champs de Gonesse se passeront d’Auchan. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine




EuropaCity : les champs de Gonesse se passeront d’Auchan

13 Novembre 2019

Après plus de six années de bataille judiciaire entre promoteurs et opposants du projet EuropaCity, Emmanuel Macron s’est résolu à annoncer son annulation.
Le mega complexe porté par le groupe Auchan au travers de sa foncière Ceetrus, qui devait être aménagé à Gonesse dans le Val-d’Oise sur une surface de 80 hectares à proximité des deux aéroports Roissy – Charles De Gaulle et Le Bourget, ne verra donc pas le jour.
La famille Mulliez, qui était à l’initiative du projet, est propriétaire d’Auchan et de plus d’une cinquantaine d’enseignes. Cinquième fortune de France selon le dernier classement du magazine Challenges, les Mulliez se sentaient pourtant sûrs de leur coup. Associés à un groupe chinois, spécialiste de la construction de parcs de loisirs géants, les dirigeants d’Auchan ont annoncé un programme de 3,1 milliards d’euros, comprenant salles de spectacles, musée, parc aquatique, piste de ski en salle, ferme pédagogique, mais aussi et surtout plus de 500 commerces. Tout cela devait être réalisé avec l’appui de l’État, de la Région Île-de-France et d’un certain nombre de maires dont celui de Gonesse, commune d’implantation du projet.
Pour les Mulliez et les capitalistes qui les suivaient, tout laissait donc à penser que le projet irait jusqu’au bout, une fois réglés les habituels recours en justice des associations écologistes ou des habitants récalcitrants des communes avoisinantes. Mais rien ne s’est finalement passé comme prévu. Les oppositions se sont additionnées. Les défenseurs de l’environnement ont été rejoints par des exploitants agricoles, pas tous petits, de nombreux commerçants et des patrons d’autres centres commerciaux.
Car pour l’implantation de ce gigantesque complexe commercial, la promesse de créer plus de 10 000 emplois est vite apparue comme un argument ultime pour emporter le marché. Mais combien d’emplois auraient été détruits dans une zone déjà occupée par cinq centres commerciaux ? Combien dans les commerces de centre-ville des villes alentour ? Des milliers à coup sûr.
Dans le groupe Auchan lui-même, les travailleurs ont aussi pu vérifier que si la richissime famille Mulliez étale ses milliards pour réaliser un nouveau Disneyland, elle a imposé des vagues de suppressions d’emplois dans ses enseignes. Fin 2016 : 177 chez Grain de Malice. En 2017, 462 avec le regroupement sur des plateformes Auchan des centres d’appels implantés en magasin, et 208 chez Pimkie. En 2018, 466 dans les magasins Jules et Brice, un plan social dans les différents sites de commerce en ligne avec leur fusion dans Auchan Direct. En mars 2019, Auchan s’est débarrassé de 21 magasins en France et a quitté l’Italie et le Vietnam. Combien d’emplois ont ainsi été supprimés ? Enfin, en septembre, le PDG de Auchan Retail a annoncé 1,1 milliard d’euros de plus d’économies en quatre ans…
Maintenant EuropaCity semble bien être enterré. Mais les 3,1 milliards qui étaient prévus pour développer le parc sont dans les caisses d’Auchan. Les travailleurs du groupe doivent exiger qu’ils servent à augmenter les salaires et à garantir l’emploi.

                                             Philippe Logier (Lutte ouvrière n°2676)

vendredi 15 novembre 2019

Précarité étudiante, recul de la condition ouvrière, crise, 5 décembre, femmes qui « accusent » … Nathalie ARTHAUD au Débat de midi sur LCI avant-hier

Campagnes antimusulmanes, manifestation réussi de dimanche dernier, un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine


Lutte ouvrière et les manifestations du 10 novembre : contre tous les racismes

13 Novembre 2019

Les manifestations appelées le 10 novembre contre le racisme et l’islamophobie ont rassemblé des milliers de personnes à travers le pays, dont 13 500 à Paris. Lutte ouvrière était présente dans le cortège, avec une banderole : « Contre les campagnes antimusulmans. Contre tous les racismes. Union des travailleurs et des opprimés. »



Cette manifestation a fait l’objet de nombreuses attaques et calomnies. Le Rassemblement national (RN) a ainsi dénoncé une marche organisée par les islamistes. Le gouvernement n’a pas dit autre chose, le secrétaire d’État Gabriel Attal jugeant la manifestation insupportable. Le PS a fustigé une dérive antilaïque et antirépublicaine. Les médias ont orchestré une campagne en règle contre cette manifestation antiraciste. Des signataires de l’appel ont ensuite refusé de l’assumer, tel François Ruffin, député de La France insoumise, qui a expliqué avoir signé distraitement « en mangeant des frites et des gaufres », ajoutant qu’il ne participerait finalement pas car, le dimanche, il préfère jouer au football… Contrairement à ce genre de responsables politiques dont le mot d’ordre semble plutôt être « courage, fuyons ! », Lutte ouvrière est fière d’avoir participé à ces manifestations en y défendant clairement son point de vue.
À l’origine de ces manifestations, se trouve un appel publié le 1er novembre dans Libération, puis relayé par Mediapart, et intitulé : « Le 10 novembre, à Paris, nous dirons stop à l’islamophobie ». Lutte ouvrière n’a pas signé ce texte, car il comporte des formulations ambiguës, voire tout à fait contestables. Certains des organisateurs sont des réactionnaires, ennemis déclarés des travailleurs, à l’instar du Comité contre l’islamophobie en France (CCIF), une association proreligieuse.
Nombre de ceux qui dénoncent l’islamophobie portent en réalité des idées communautaristes, religieuses et misogynes. Les communistes que nous sommes considèrent comme l’opium du peuple les préjugés religieux, qu’ils prennent la forme de l’islam, du christianisme, du judaïsme ou de tout autre culte. Et nous les combattons en leur opposant la conscience de classe. Les religions ont toujours été utilisées par les possédants, et les clergés ont été leurs alliés les plus sûrs contre les opprimés. L’islam ne fait pas exception, comme en témoignent aujourd’hui de nombreux régimes qui, de l’Iran à l’Arabie saoudite, servent avec férocité les privilégiés. Le port du voile islamique qu’ils imposent est lié à l’oppression et à l’enfermement des femmes, qui sont la règle dans ces sociétés.
Lutte ouvrière n’a évidemment pas cessé de combattre ces tendances, qui n’étaient d’ailleurs qu’une petite partie des manifestants du 10 novembre. Mais elle a tenu a manifester contre les campagnes de plus en plus pesantes des racistes, qui aujourd’hui préfèrent se replier sur la dénonciation de l’islam et des musulmans, car ils estiment le thème plus porteur. C’est tout le discours de Zemmour, ce journaliste d’extrême droite dont les ouvrages se vendent par centaines de milliers. C’est également la politique du RN, comme en témoigne cette diatribe d’un de ses élus contre une mère voilée accompagnant une sortie scolaire au conseil régional de Bourgogne. C’est ce qui a inspiré l’auteur de l’attentat contre une mosquée à Bayonne, un ancien candidat RN, qui a fait deux blessés graves le 28 octobre. L’hostilité aux musulmans est aujourd’hui souvent le visage du racisme, de la haine de l’autre, de la xénophobie dont une frange de politiciens fait son fonds de commerce.
Les communistes combattent tout ce qui divise les travailleurs, à commencer par le racisme et la xénophobie qui gangrènent une partie de la société. L’extrême droite obtient des résultats électoraux exceptionnels. Le débat politique s’organise entre Le Pen et Macron. Ce dernier, déconsidéré dans les classes populaires, chasse maintenant lui aussi sur le terrain du RN, en faisant adopter une série de mesures contre les étrangers. Il s’agit, pour un gouvernement qui gave les capitalistes, de faire des étrangers les boucs émissaires. Les médias participent à cette campagne, que les travailleurs immigrés d’origine maghrébine ou africaine ressentent durement. Il s’est trouvé des personnes, y compris parmi ceux qui sympathisent avec une grande partie de nos idées, qui n’ont pas compris, voire ont désapprouvé notre participation à ces manifestations. Ils ont tort, car cela revient à ignorer la pression haineuse qui s’exerce sur les travailleurs immigrés, une des composantes les plus exploitées de la classe ouvrière. Notre présence était un geste de solidarité à leur égard. C’était affirmer que nous étions dans leur camp face à ces politiciens démagogues.
Renoncer à manifester dans ces conditions reviendrait à laisser le monopole de la dénonciation du racisme aux communautaristes et aux islamistes, qui sont aussi des tendances politiques à combattre. Ce serait les aider à convaincre les travailleurs immigrés qu’ils sont leurs seuls défenseurs, autrement dit : le résultat qu’ils recherchent.
L’objectif des opposants à ces manifestations, qu’ils soient lepénistes ou macronistes, était d’empêcher toute protestation contre la campagne de haine antimusulmans. Alors, les sermons de ces ennemis patentés des travailleurs, et notamment des immigrés, sont nuls et non avenus. Aujourd’hui comme hier, les communistes révolutionnaires doivent mener, contre tous les racismes, le combat pour l’unité du monde du travail autour de ses intérêts de classe. Et leur place est aux côtés des travailleurs et des opprimés qui sont la cible de campagnes odieuses.

                                           Michel BONDELET (Lutte ouvrière n°2676)

Gaza : l’ordre impérialiste


Gaza : une prison à ciel ouvert



Les attaques de l'armée israélienne à Gaza ces derniers jours ont fait une trentaine de victimes parmi les palestiniens. Que ces attaques aient « ciblé » le groupe Jihad Islamique en Palestine, que celui-ci ait riposté en lançant des roquettes en direction d'Israël, n'en rend pas moins révoltante la politique des dirigeants d'Israël.
Depuis douze ans, Israël a ajouté un degré à son oppression contre les palestiniens en imposant aux deux millions d'habitants de Gaza un blocus terrestre et maritime qui en fait une prison à ciel ouvert.
La politique des dirigeants d'Israël, soutenue par les grandes puissances, se traduit du même coup par le maintien de l'état de guerre, subit par la population israélienne. Car un peuple qui en opprime un autre ne peut pas être vraiment un peuple libre.