jeudi 14 novembre 2019

Argenteuil, Val d’Oise, les listes « Lutte ouvrière-Faire entendre le camp des travailleurs » Exprimer la situation du monde du travail, ses revendications, être à ses côtés lors de tous ses combats légitimes


Des problèmes locaux à l’image des problèmes généraux du monde du travail



Le quotidien Le Parisien-95 d’hier a consacré un article aux listes Lutte ouvrière qui seront présentes dans un certain nombre de communes du Val d’Oise et qui seront toutes intitulées « Lutte ouvrière-Faire entendre le camp des travailleurs ».
         Quelles que soient les approximations d’un tel article, il vaut toujours mieux que l’on parle de soi plutôt que le contraire. A nous ensuite de préciser nos véritables idées si nécessaire. C’est le cas ici.
         Il ne s’agit pas pour nous lors de ces élections de « Mobiliser la population sur des problèmes locaux ». Il s’agit d’abord de nous adresser au monde du travail sur la base de ses difficultés qui n’ont fait que s’accroître ces dernières décennies, et encore davantage ces dernières années. Les « problèmes locaux » qui nous intéressent, ce sont d’abord et avant tout, les difficultés à obtenir un emploi, la diminution des revenus réels (salaires, indemnités, pensions de retraite) qui devraient permettre de vivre, l’aggravation des conditions du travail, le recul net des services, publics ou autres, utiles et nécessaires à la population. C’est en dénonçant cette situation que nous ferons campagne.
         Ces problèmes ont une déclinaison locale certes, que nous devrons mettre en valeur. Mais ils sont à l’image des problèmes généraux du monde du travail du pays.
Cette élection nous permettra de regrouper ceux qui partagent avec nous ce constat, et qui pourront ainsi l’exprimer lors de ce scrutin.
         Face à cette dénonciation des « problèmes du monde du travail », tous les programmes électoraux, tous plus prometteurs et plus alléchants les uns que les autres, pèsent bien peu. Une municipalité, sauf à la marge, ne peut guère contrecarrer par son action le recul actuel de la condition des classes populaires, la dégradation de la vie collective, et « l’allure » de la ville. Ce sont les intérêts capitalistes relayés par l’État et son gouvernement qui mènent la danse, y compris à l’encontre des municipalités, aussi de bonne volonté soient-elles.
         En revanche, le rôle d’élus de Lutte ouvrière consisterait avant tout à informer les travailleurs de la commune, à essayer de les mobiliser sur la base de leurs problèmes qui ne sont pas différents de ceux des travailleurs des autres communes. Il serait de les regrouper autour de la conscience de leurs intérêts communs. Il serait d’être à leur côté dans chaque lutte visant à améliorer leur condition d’emploi, de revenu, de conditions de travail, de logement, d’accès à tous ces services nécessaires. En cela, ils ne feraient que poursuivre ce qu'ils tentent de faire au quotidien depuis toujours. DM

mercredi 13 novembre 2019

Retraites : la clause « petits enfants dans la misère »


Travailleurs de toutes les générations, mobilisation !


Le gouvernement voudrait introduire la clause dite « du grand-père » dans les retraites qu’il est en train de massacrer, afin de tenter d'éviter les réactions des travailleurs.
Il s’agirait de s'en prendre aux générations futures. Pour sauver (en partie) les grands-pères, on sacrifierait les petits enfants.
En réalité, le gouvernement n’attendra pas la prochaine génération : dès maintenant, il s'en prendra aux prochains retraités. Alors, grands-mères, grands-pères, mères, pères et petits-enfants doivent se retrouver ensemble pour faire capoter ces attaques.

Étudiant immolé : un drame de la montée de la pauvreté


La précarité financière d’un nombre croissant d’étudiants



         Un étudiant de 22 ans s’est immolé par le feu à Lyon pour protester contre la précarité financière dans laquelle lui et beaucoup d’étudiants doivent se débattre.
« Comment survivre avec 450 euros par mois, si on a une bourse ? », écrit-il. Il dénonce tous les gouvernements de droite, de gauche et Macron qui laissent sans ressource les étudiants pauvres, qui ont du mal à trouver logements et petits boulots, ce qui conduit même certains à se prostituer.
Une société qui abandonne sa jeunesse ne mérite pas d’exister. Il est urgent de s’en débarrasser.

Un rassemblement de solidarité et d'indignation hier au soir devant le Crous de Paris


Bill Gates : le cri du cœur d’un capitaliste


Les envolées philanthropiques, c’est bon pour la galerie

 
Philanthrope, mais pas trop !

Depuis 20 ans, le milliardaire Bill Gates multiplie les efforts pour gommer son image de riche parmi les riches. Se présentant comme philanthrope, il avait annonçé qu'il lèguera l'essentiel de sa fortune à sa fondation qui organise la vaccination d'enfants dans les pays pauvres. Il avait incité les autres milliardaires à en faire autant. Il avait même déclaré regretter de ne pas payer assez d'impôts, critiquant implicitement les baisses d'impôts successives dont a bénéficié la bourgeoisie américaine depuis 40 ans.
Or des dirigeants du Parti démocrate américain en campagne électorale agitent à présent l'idée d'instaurer un impôt sur les grandes fortunes. Ce qui, si cela se faisait un jour, ne ferait que freiner un peu la progression de leurs magots. Réagissant dans la presse pour s'inquiéter de ces velléités, Bill Gates s'est fait ces derniers jours le porte-parole des milliardaires qui veulent garder le contrôle de la totalité de leur fortune.
Le mécénat c'était donc pour la galerie.

Élections municipales 2020 à Argenteuil. Chronique (25)


Une liste « Lutte ouvrière-Faire entendre le camp des travailleurs », c’est clair et net


Les élections municipales approchent. À Argenteuil, les listes se multiplient. Comme certains camps se déchirent, elles se divisent comme une cellule qui en donne deux par scissiparité (j’ai retenu cette notion du collège). Ainsi, les Macroniens locaux viennent de se couper en deux, la tête de liste putative locale dénonçant l’arrivée d’une « parachutée » d’Asnières…
         Nous avons recensé pour l’instant une dizaine de listes, mais ce n’est sans doute pas fini. Et pourquoi cela poserait-il un problème ? Que chacun dise ce qu’il a à dire, et les électeurs décideront.
         En revanche, ce qu’il y a de notable, c’est la grande discrétion d’un certain nombre d’animateurs de listes pour annoncer leur couleur et leurs liens éventuels avec tel ou tel parti.
         Les militants de Lutte ouvrière ne souffrent pas de ce bobo. Leur liste s’intitulera sans surprise « Lutte ouvrière-Faire entendre le camp des travailleurs ». Si elle s’adressera aux électeurs du monde du travail de la localité, ce n’est pas seulement comme travailleurs d’Argenteuil, mais comme fraction de la grande classe des travailleurs à l’échelle du pays qui compte des dizaines de millions d’éléments, qu’ils soient inscrits sur les listes électorales, qu’ils n’y soient pas, ou qu’ils en soient privés scandaleusement car étrangers à l’Union Européenne.
         Comme nous l’écrivions dans notre communiqué annonçant notre liste : « … A Argenteuil, comme à l’échelle du pays, les classes populaires n’ont pas cessé de subir l’offensive des possédants qui se traduit par le recul des revenus, les licenciements, les difficultés à se loger, et une chute des services publics utiles et nécessaires à la population, particulièrement manifeste à Argenteuil.
         Ce n’est certes pas à l’échelle d’une commune que se réglera cette situation profondément néfaste. Mais les élections municipales seront l’occasion de l’affirmer, d’en débattre, et d’indiquer la voie pour la remontée de la condition du monde du travail qui conditionne celle de l’ensemble de la société. Bref, il s’agit de « Faire entendre le camp des travailleurs » … »

         Et pour cela, un parti fier de son existence est plus que jamais nécessaire. Le parti ouvrier, communiste et révolutionnaires.

Argenteuil, géographie et espace vécu par les habitants


« Entrée de ville » ? Ah bas les murs et les frontières.

 
En violet, la coupure de l'A15

L’information du conseil départemental annonçant la construction du giratoire controversé mais coûteux des hauts d’Orgemont, évoque la notion « d’entrée de Ville ».
         Cette « entrée de ville » est une tarte à la crème d’urbanistes et d’édiles. Et les voilà installant à grand frais ce type de giratoires plus ou moins utiles.
         Avec celui en construction donc de l’A15-route d’Enghien, Argenteuil disposera d’un troisième de ces ronds-points fastueux, après ceux de Volembert, et de celui nommé Marcel Dassault, près de la sous-préfecture.
         Mais parler de « giratoire d’entrée de ville » à propos de ce troisième prête franchement à sourire. Comme si Argenteuil commençait à la coupure de l’A15 !
         Certes, il y a une part de vérité dans cela. Historiquement marginalisé du cœur d’Argenteuil, la situation périphérique du quartier Joliot-Curie-Jolival-Cité Jardin a été renforcé par le mur de l’A15.
         Mais pour les habitants de ces quartiers portant quelque peu le sentiment d’être délaissés, voire abandonnés, vraiment pas besoin d’en rajouter. DM

mardi 12 novembre 2019

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 11 novembre 2019


Le 5 décembre, se faire craindre du gouvernement, c'est possible !



Trois semaines nous séparent de la journée de grève interprofessionnelle appelée par la CGT, FO, Solidaires et la FSU sur la réforme des retraites. Ce sont trois semaines qu’il faut mettre à profit pour préparer cette mobilisation.
Cette journée permettra, bien sûr, de dire non à cette énième réforme qui fera encore reculer l’âge de départ et diminuera les pensions. Le gouvernement parle des régimes dits « spéciaux » pour tenter de diviser les travailleurs en pointant ceux qui seraient « privilégiés ». Mais les vrais privilégiés, les milliardaires amis de Macron, seront épargnés, quand sa réforme frappera tous les salariés.
Avec des pensions calculées, non plus à partir des 25 meilleures années, mais de toute la carrière, tous les salariés seront perdants. Et il y a ce système de points qui s’apparente à un chèque en blanc demandé par l’État. Le gouvernement vient de prendre 3,5 milliards aux chômeurs, ou encore 1 milliard aux bénéficiaires de l’APL, eh bien demain il pourra en faire autant sur le dos des retraités !
Plus largement, le 5 décembre peut être l’occasion d’exprimer toute la colère accumulée par le monde du travail. Et, réussi, il peut être une première étape pour se faire respecter de Macron et du grand patronat.
Depuis la rentrée, de nombreuses professions ont exprimé leur malaise, les journées de grèves se sont multipliées, à la SNCF, à la RATP, et dans la santé où les hôpitaux fonctionneront au ralenti jeudi 14 novembre.
Cela fait des semaines que le gouvernement tente d’éteindre le feu qui couve à l’hôpital. Il multiplie les effets d’annonce mais sans répondre à l’essentiel : le manque d’effectifs et de lits, les salaires trop bas, les heures supplémentaires non payées, et des conditions de travail de plus en plus folles. Le problème est tellement grave que les hôpitaux peinent à recruter et à garder les médecins ou les infirmières ! Autant dire que la mobilisation n’est pas près de s’arrêter.
Ce ras-le-bol et le sentiment d’être méprisés ne sont pas réservés aux travailleurs du public. Ils s’expriment dans les entreprises privées où les travailleurs sont précarisés, traités comme des pions et soumis à la pression permanente de devoir en faire toujours plus pour gagner moins. Un plan de compétitivité n’est pas encore terminé qu’un autre est lancé, avec son cortège de sacrifices : suppressions d’emplois, jours de repos rognés, obligations de mobilité et de flexibilité. Tout ça, alors que les grands groupes sont prospères, amassent les profits et distribuent des dividendes généreux, comme chez Michelin, PSA ou dans les banques.
Le gouvernement sait qu’il y a des limites à ce que les travailleurs accepteront. Dans ce climat, il craint tout départ de feu qui pourrait se généraliser à l’ensemble du monde du travail.
Il le craint d’autant plus que certaines mobilisations, à l’instar des gilets jaunes, sont venues de la base et peuvent échapper au contrôle des confédérations syndicales. Alors, oui, plus on approche du 5 décembre, plus la fébrilité monte côté gouvernement.
Sur les retraites, Macron et Philippe multiplient les signaux pour désamorcer la contestation. Ils ont d’abord repoussé la réforme au-delà des élections municipales de mars 2020. Ils ont ensuite abandonné la notion d’âge pivot à 64 ans. Aujourd'hui, ils seraient prêts à dégainer la « clause du grand père » consistant à n'appliquer la réforme qu’aux nouveaux entrants sur le marché du travail.
C’est cynique car si nous profitons aujourd'hui des avancées conquises dans les luttes par nos parents et grands-parents, ce n’est pas pour condamner nos enfants !
Mais cela montre aussi que le gouvernement a plus d’un tour dans son sac pour diviser, opposer les travailleurs et les syndicats les uns aux autres. Eh bien, il ne faut pas tomber dans ce piège !
Certains secteurs comme ceux de la RATP et de la SNCF se mettent en ordre de marche. À la RATP, il s’agit de s’appuyer sur l’avantage pris avec la grève du 13 septembre et de continuer le combat. À la SNCF, les mobilisations autour du droit de retrait et la multiplication des grèves locales sur la sécurité, les effectifs, les conditions de travail et les salaires ont montré que la contestation dépasse la question des retraites. Le 5 décembre permettra de l’exprimer collectivement à une échelle bien plus grande.
Alors, que l’on travaille dans le public ou dans le privé, il faut se saisir de cette journée pour exprimer notre colère. Aujourd'hui, le camp gouvernemental est inquiet d’un risque d’explosion sociale. Montrons-lui qu’il a raison de la craindre et, ensemble, faisons-nous respecter !

Manifestation contre les attaques antimusulmanes et contre tous les racismes, une manifestation réussie


La division c'est l'arme des patrons, des Le Pen et des Macron



Une quinzaine de milliers de personnes, dont de nombreux travailleurs, ont défilé dans les rues de Paris pour dénoncer la campagne raciste contre les musulmans, alimentée par Macron et son gouvernement qui reprend ouvertement de plus en plus les discours et les revendications du Rassemblement national.
Lutte ouvrière manifestait en scandant « Le racisme à la poubelle. La division c'est l'arme des patrons, des Le Pen et des Macron » et reprenant le chant des travailleurs, l'Internationale, qui proclame qu'« il n'est pas de sauveurs suprêmes, ni dieu, ni césar, ni tribun. Producteurs sauvons-nous-mêmes ».
Aux journalistes qui l'interrogeaient sur le sens de notre présence dans cette manifestation, Nathalie Arthaud a répondu : « Le pire serait de laisser la lutte contre le racisme aux islamistes ». Ce combat, comme d'autres, doit se poursuivre au quotidien.