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vendredi à 12h30
Nathalie
Arthaud invitée au débat de midi sur
LCI
RATP :
grève le 13 septembre, un premier avertissement
11 Septembre 2019
Quelques jours avant le vendredi
13 septembre, la journée de grève contre la réforme des retraites s’annonçait
comme un grand succès et un premier avertissement envoyé par les travailleurs
au gouvernement Macron. Sa réforme des retraites, ils n’en veulent pas !
Au métro, chez les conducteurs,
plusieurs lignes affichaient un taux de grévistes avoisinant les 90 à
100 %. Le décompte a été fait à l’initiative de certains conducteurs qui
ont lancé sur Whatsapp : « Moi je suis en grève le 13… qui me
suit ? » et qui ont eu de nombreuses réponses positives. Il a
suffi ensuite que chacun appelle les conducteurs qu’il connaissait et qui ne
s’étaient pas encore déclarés grévistes, et les pourcentages ont atteint des
sommets.
Le mouvement s’accélérait aussi
du côté des bus, où des conducteurs profitaient du dernier jour, mardi 10
septembre, pour se déclarer grévistes à leur tour. En station, en maintenance
ou à l’ingénierie, la mobilisation était plus mitigée, mais l’inquiétude et la
colère face à la réforme des retraites étaient partagées par bien des
travailleurs.
Si elle était adoptée, cette
réforme toucherait très durement ceux qui sont sous le régime spécial de la
RATP. Chacun calcule combien il pourrait y perdre : cela se chiffre en
années de travail en plus pour avoir une retraite à taux plein et en centaines
d’euros en moins pour le montant de la pension (de 356 euros pour un
conducteur, à 540 euros pour un opérateur de maintenance, et bien plus encore
pour les agents de maîtrise et les cadres).
Cela toucherait aussi tous les
autres travailleurs, du fait en particulier de l’instauration du système par
points, qui obligerait à calculer la pension sur la carrière complète et non
sur les 25 dernières années, pour ceux qui sont de droit privé, ou sur les six
derniers mois pour ceux qui ont le régime RATP.
Bien des travailleurs de la RATP
sont conscients qu’ils ne pourront pas mener la lutte tout seuls, s’ils veulent
imposer davantage qu’un aménagement de leur régime de retraite et s’ils veulent
obtenir l’annulation pure et simple de la réforme prévue. Certains proposent de
préparer la journée de mobilisation interprofessionnelle du 24 septembre. C’est
avec la mobilisation de tous les travailleurs, du public et du privé, qui sont
eux aussi concernés, qu’ils pourront faire reculer le gouvernement.
Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2667)