jeudi 22 août 2019

Argenteuil Chronique des élections municipales de mars 2020 (1)


Bluffland

 
Le PCF était certes déjà stalinisé, mais ses municipalités eurent pendant longtemps bien des caractères de municipalités ouvrières. Ici, à Bezons dans les années 1930

Certes, la débauche de moyens communaux de propagande utilisés par la municipalité d'Argenteuil à son profit a de quoi beaucoup agacer. En particulier l’utilisation de l’espace public des trottoirs du haut de l’avenue Gabriel Péri avec ses panneaux vantant l’action municipale.
         Mais à y regarder de plus près, on peut parier que loin d’améliorer l’image de la municipalité, cette initiative risque fort d’être complètement contreproductive pour elle.
Fort de cette conviction, nous conseillons à tous les habitants qui s’intéressent à la vie de la Ville d’aller lire l’ensemble de ces panneaux. Car alors ils ne pourront que constater que le bilan décrit ne correspond absolument pas à la réalité qu'ils connaissent, mais plus à une bluette où les édiles actuels arrangent celle-ci à leur « sauce ».
         Nous ne nous lancerons certainement pas dans l’étude de l’ensemble. Il y aurait trop à dire, et la meilleure chose est que chacun se fasse une opinion sur place. Le constat pour eux sera édifiant.
         Cela dit, il s’agit d’un potpourri mêlant des inaugurations d’initiatives prises par la municipalité précédente, de décisions sans contenu, de réalisations ou d’activités soit qui coulent de source pour une municipalité, soit qui sont dérisoires, d’intentions sans contenu, de chiffres invérifiables, de mensonges, d'omissions, etc, à côté de résultats réels, car il eût été bien étonnant tout de même que la municipalité se soit tournée les pouces pendant toutes ces années. 
         Édifiant dans le détail, mais surtout sur la méthode. Mais à chacun de se donner les moyens de vérifier tout cela.
         Pour les militants révolutionnaires, seule la vérité compte, car elle est éducatrice de la conscience de la force qu’ils espèrent mobiliser pour changer la société, celle de l’énorme majorité de la population, le monde du travail.
         A la tête d’une municipalité, ils auraient à cœur de dire la vérité, d’informer sur la situation réelle, de mettre l’accent sur l’information, les difficultés et les obstacles rencontrés, parfois insurmontables au vu des différentes forces, surdéterminantes y compris au niveau local, celles du capital et de son État. Des données qui ne peuvent que limiter considérablement l'action des municipalités, quelles qu'elles soient. DM

mercredi 21 août 2019

Dividendes : les parasites font la fête


Et Macron prétend ne pas savoir où trouver l’argent…



Chômage, bas salaires, précarité… la situation de la classe ouvrière s’aggrave partout dans le monde. Et pourtant, malgré le ralentissement général de l’économie, la masse des profits distribués aux actionnaires, elle, explose au niveau mondial.
Au second trimestre 2019, ils ont ainsi empoché 513,8 milliards de dollars provenant de l’exploitation de ceux qui n’ont pour vivre que leur force de travail.
L’étude qui publie ces chiffres note que la France est « le plus gros payeur de dividendes en Europe ». Et Macron prétend ne pas savoir où trouver l’argent…

Migrants en Méditerranée : dénouement heureux mais une nouvelle leçon d'hypocrisie des gouvernements


Un dénouement au bout de 19 jours


Il aura fallu 19 jours pour qu'un procureur italien décide d'autoriser le capitaine du bateau Open Arms de pouvoir débarquer à Lampedusa les migrants qu’il a sauvés et qui étaient encore à son bord. L’Italie avait recueilli 27 mineurs, mais tous les gouvernements européens sauf l’Espagne, trop lointaine dit le capitaine vu l’urgence, n'étaient pas pressés de les accueillir.
Ce nouvel épisode en dit une nouvelle fois long sur les préoccupations de ces gouvernements qui se disent huma­nitaires, mais qui ne vont pas jusqu’à sauver la vie des migrants naufragés en Méditerranée.

Médicaments : une pénurie criminelle


Santé et profit, deux données fondamentalement incompatibles



En publiant une tribune dans la presse ce week-end, un groupe de professeurs de médecine renommés a relancé l’alerte contre les pénuries de médicaments. L’an passé, c’est plus de 860 ruptures d’approvisionnement qui avaient été recensées dans les hôpitaux français. Antibiotiques, anticancéreux, vaccins, etc., au-delà de leur coût très variable, ils sont absolument essentiels.
Or de grands laboratoires ont cessé de produire des médicaments qu’ils jugent non rentables. Ils ont délocalisé la production de certains principes actifs, parfois dans un seul site mondial, et ils refusent de constituer des stocks par souci d’économie.
Les malades en subissent les conséquences, parfois très lourdes. Une preuve de plus que santé et profit sont incompatibles.

Pérou, Arequipa, eau convoitée par un grand groupe minier du cuivre aux dépens des agriculteurs


Population et paysans ne se laissent pas faire



                                       Photo People Dispatch

Les touristes venant pour l’essentiel des grands pays riches ont été confronté ces dernières semaines lors de leurs périples au Pérou par la situation qui oppose depuis des années dans la région d’Arequipa, la population, et des paysans en particulier, aux projets d’un puissant groupe minier mexicain.
         Pour l’extraction du cuivre sur une concession de 18 ans de 33 000 hectares, ce dernier prévoit d’utiliser à son profit l’eau d’une rivière qui bénéficie à une agriculture locale, particulièrement florissante dans cette vallée, malgré l’aridité ambiante.
         Population et paysans s’opposent depuis des années à ce projet. Leur protestation a déjà fait, à l’occasion de manifestations passées, plusieurs victimes dans leurs rangs.
         Le Pérou est confronté à de grandes affaires de corruption dans lesquels les derniers présidents sont tous mêlés. Ce projet d’Arequipa n’échappe pas à ce sujet.
         Les manifestations ont repris de plus belle en juillet dernier, au moment de la grande saison touristique, avec blocage complet de la principale route conduisant à la ville.
         Le gouvernement péruvien a été contraint il y a peu de décider un moratoire de 120 jours sur le projet. Une nouvelle victoire pour les opposants.

Argenteuil, salle des fêtes jean Vilar toujours debout et un projet « Cap Héloïse » porté disparu. Une amnésie qui fait bien sûr de très nombreux heureux


Comme si cela n’avait jamais existé

 
Effectivement, un très mauvais produit d'appel électoral

Le projet « Cap Héloïse » a totalement disparu des radars municipaux. Rien sur le sujet dans le kit de propagande estivale municipal actuel, dans le cahier spécial de Ma Ville, dans la « lettre du maire », ou encore sur les panneaux installés sur le haut de l’avenue Gabriel Péri. Rien. Pas de nouvelle. Disparu. Exit…
         Bien évidemment, ce n’est pas nous qui nous nous en plaindrons. Disons-même « bon débarras ».
         Mais en tout cas, que de temps et d’énergie perdu pour tous ceux qui ont combattu ce projet inacceptable, et pour la municipalité elle-même.
         Bien sûr, le vide municipal actuel sur le sujet ne nous fera pas oublier cette affaire, et ses initiateurs, le précédent maire d’Argenteuil qui l’a lancé, et le maire actuel et les membres de la municipalité qui l’ont mis en musique !
         Et méfions-nous des disparus !

mardi 20 août 2019

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 18 août 2019


Fausse baisse du chômage, augmentation de la précarité... et de l'enrichissement des capitalistes !

 

Après la publication la semaine dernière des chiffres du chômage faisant état d’une baisse de 0,2 % par rapport au début de l’année, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, s’est répandue dans tous les médias : « On est au taux de chômage le plus bas depuis 10 ans. Nos réformes portent leurs fruits. »
Que cette ministre, ex-DRH de Danone, affiche une telle satisfaction pour un résultat pour le moins dérisoire, cela souligne à quel point elle appartient au monde du grand patronat et des riches.
Le nombre de chômeurs officiellement recensés diminue peut-être mais le chômage pèse plus que jamais sur la vie des travailleurs. Au mois de juillet, il ne s’est pas passé une semaine sans que soit annoncé un nouveau plan de suppressions d’emplois, chez Tati, Carrefour, General Electric Belfort… Dans ces entreprises et dans bien d’autres qui n’ont pas fait les grands titres des médias, des milliers de travailleurs sont menacés de licenciement dans les semaines qui viennent. Plusieurs millions de femmes et d’hommes sont toujours privés d’un véritable emploi, contraints de vivre dans l’insécurité permanente en enchaînant les missions d’intérim, les CDD, les petits boulots de toute sorte sans pour autant gagner de quoi vivre correctement.
Le gouvernement parle de la lutte contre le chômage, mais il n’a aucunement l’intention de faire quoi que ce soit pour mettre un coup d’arrêt aux suppressions d’emplois. Au contraire, dans la continuité de leurs prédécesseurs, Macron et ses ministres se sont attachés à permettre au patronat de licencier plus facilement et à moindre frais.
L’État lui-même supprime des emplois dans les services publics, dans l’éducation... Dans les Ehpad et les hôpitaux, en raison du manque de personnel, la situation est de plus en plus catastrophique. Le nombre de services d’urgence en grève pour revendiquer des moyens supplémentaires continue d’augmenter.
Faute de vouloir agir sur le chômage, le gouvernement s’attaque aux chômeurs ! Pressions et tracasseries administratives ont été multipliées. D’après Pôle emploi, 45 000 personnes ont été radiées des listes du chômage en juillet dernier, soit une augmentation par rapport au trimestre précédent de 12, 8 %.
La « réforme » de l’assurance chômage imposée cet été aura pour conséquence de diminuer, voire de supprimer, les indemnisations de ceux qui connaissent les situations les plus précaires. Au travers de ces mesures, il s’agit non seulement d’économiser des centaines de millions sur le dos des chômeurs, mais aussi de les obliger à accepter des emplois toujours plus mal payés.
Comme ceux de ces cyclistes livreurs de repas de Deliveroo, dont plusieurs centaines sont mobilisés depuis plus d’une semaine contre la baisse de leurs rémunérations. Tous autoentrepreneurs, ils sont privés de couverture sociale et totalement dépendants de cette plateforme, qui fixe ses tarifs et peut les changer à son gré. Victimes elles aussi de la rapacité patronale, les femmes de chambre de l'hôtel Ibis Clichy-Batignolles à Paris sont en grève depuis un mois pour dénoncer leurs conditions de travail et leurs salaires, imposés par la société sous-traitante auquel a recours le groupe Accor, géant de l’hôtellerie et de la restauration.
Avec la complicité des gouvernements qui se sont succédé ces dernières années, la classe capitaliste a aggravé l’exploitation, supprimé et précarisé massivement les emplois afin de s’assurer des augmentations faramineuses de profit dans un contexte de marasme des affaires et de saturation des marchés. Ce sont les licenciements et les bas salaires imposés aux travailleurs qui ont permis l’enrichissement d’une minorité de milliardaires : Arnault, PDG de LVMH et actionnaire de Carrefour, Bettencourt Meyers, héritière de l’Oréal, Mulliez propriétaire des enseignes Auchan, Décathlon…
L’ensemble de la société paye de plus en plus chèrement l’avidité de la classe capitaliste qui domine l’économie. Les travailleurs, qui représentent ceux qui font vivre et tourner toute la société, constituent la seule force capable de renverser le pouvoir de la bourgeoisie et de réorganiser l’économie sur des bases collectives.
Il sera alors possible d’utiliser les richesses et les progrès techniques en garantissant à chacun un travail et des conditions de vie dignes des moyens dont on dispose au 21e siècle.

Migrants : « Open arms », un monde ouvert pour les armes, fermé pour les migrants venant du Sud


Une mémoire plus que sélective


Le navire humanitaire surveillé par la marine de guerre.

La France, un des pays les plus riches du monde avec plus de 60 millions d’habitants s’engagerait à accueillir... quarante réfugiés recueillis par le navire humanitaire “Open Arms”.
A-t-on oublié que la fortune de la bourgeoisie française provient en grande partie du pillage et du travail forcé des habitants de tous ces pays autrefois colonisés.
Et quand il s’est agi de se faire trouer la peau, la bourgeoisie n’a pas hésité à jeter sur les plages de Provence des milliers de tirailleurs, de tabors et de goumiers originaires ...d’Afrique.
Aujourd’hui le gouvernement chipote pour laisser quelques réfugiés, originaire de ces mêmes pays d'Afrique à débarquer sur ces mêmes rivages.