vendredi 24 mai 2019

Argenteuil, La Réunion, et un clin d’œil à nos camarades des Îles


« Grands » partis de gouvernement : engagement nul dans ces élections

 
La seule apparition LR

Avec nos moyens, nous avons mené la campagne sur Argenteuil. Peu de courants l’ont fait réellement, à part nous-mêmes donc, la France insoumise et le PCF, et à une échelle nettement moindre, les partisans d’Hamon. Les réunions organisées par le PCF, les Insoumis, (pour les uns et les autres avec leur tête-de liste), et nous-mêmes avec notre candidat local, ont connu une assistance comparable.
         Les macroniens ont fait deux apparitions sur le marché d’Argenteuil. En distribuant des ballons aux petits enfants ont-ils sans doute eu l’intention de démontrer en venant au contact des milieux populaires qu’ils ne manquaient pas d’air. Dimanche dernier, ils ont également distribué des sacs. Pour les remplir, comme chacun sait, il n’était pas question de compter sur eux.
         Pour le reste, il y a bien eu un collège pour la liste LR. Un collage… et puis plus rien.
         Quant au PS d’Argenteuil, il s’est sans doute aperçu in extremis qu’il y avait une liste de ce parti aux élections européennes de dimanche. Ce matin, à la gare d’Argenteuil, il a entrepris sa première distribution de tract de la campagne…



Le clin d’œil…

A La Réunion, vu dans la campagne




Sur bien des panneaux électoraux on ne voit que l'affiche Lutte ouvrière collée par les militants comme ici à Mayotte et à Mafate (incrustation).

jeudi 23 mai 2019

Européennes : le débat décisif. Nathalie ARTHAUD, la seule "le camp des travailleurs"

Lutte ouvrière dans ces élections européennes, notre profession de foi envoyée aux électeurs


La construction européenne a 60 ans. Quel est son bilan ? Pour les travailleurs, il n’y a même pas de salaire minimum européen. Pour les femmes, pas même la généralisation du droit à l’IVG ! En matière d’environnement, nous courons à la catastrophe. L’Union européenne a été conçue par et pour les groupes capitalistes. Sa politique est à l’image de toute la société, où seuls comptent l’argent et les rivalités commerciales.
Mais nous ne sommes pas de ceux qui vantent le repli national. Les frontières ne protègent pas les travailleurs. Elles n’empêchent ni les crises économiques, ni l’exploitation, ni la rapacité des capitalistes, à commencer par ceux de notre propre pays. Elles entretiennent les inégalités et sont des obstacles pour ceux qui cherchent un endroit où gagner leur vie. Construire une Europe sociale soucieuse des peuples, de la planète, ne se fera qu’en ôtant à la minorité capitaliste son pouvoir sur l’économie et la société.

Contre la domination du grand capital

Défendre nos conditions de vie et notre pouvoir d’achat exige de s’affronter à la grande bourgeoisie qui tient les commandes. Les gilets jaunes ont exprimé une juste colère contre la politique antiouvrière de Macron. Mais les donneurs d’ordres sont ceux qui possèdent les banques et les multinationales de l’industrie, de la grande distribution, de l’énergie et des transports. Ce sont eux les premiers responsables du recul social.
Ces grands capitalistes ne brisent pas de vitrines, ils brisent des vies ! En fermant des usines, en licenciant, en laminant les salaires, en aggravant les conditions de travail. Ils répandent dans les classes populaires la peur du lendemain, celle de ne pas pouvoir payer son loyer, ou d’avoir à se priver sur l’alimentation, le chauffage ou les soins.
Salariés ou retraités, embauchés, précaires ou au chômage, vous tous qui vivez  de votre travail, exprimez  vos exigences !
Chacun doit pouvoir vivre d’un emploi payé correctement. Il faut prendre sur les milliards de profits pour augmenter les salaires, les allocations, les pensions de retraite, et les indexer sur les prix. Il faut interdire les licenciements, et imposer la répartition du travail entre tous sans perte de salaire.
Vouloir contrôler ce que l’État fait de nos impôts est légitime. Mais contrôler les fortunes qui s’accumulent entre les mains de quelques milliers de grands bourgeois l’est tout autant. Le grand capital s’approprie les richesses créées par ceux qui travaillent. Il écrase nombre de commerçants, de paysans et d’artisans qui, tout en travaillant d’arrache-pied, ne vivent pas mieux.
Tant que cette minorité capitaliste domine, il n’y aura pas de partage des richesses. Et, plus grave, la collectivité ne pourra pas gérer l’économie de façon à assurer à tous une vie digne de ce siècle. La concurrence pour le profit privé est devenue un obstacle au progrès social. La société n’a jamais été aussi riche... et les urgences hospitalières, les maternités, les Ehpad et l’éducation manquent de moyens ! Les dirigeants du pays prétendent qu’il est impossible d’entretenir les routes, les ponts ou les voies de chemin de fer, et d’en finir avec l’habitat insalubre. Les formidables possibilités de la société sont gâchées.
La seule devise du grand capital, c’est « Après moi le déluge ». L’avenir, c’est de le renverser en l’expropriant et en prenant la maîtrise des banques et des groupes industriels et commerciaux pour décider collectivement de ce qui doit être produit et comment.

En votant  Lutte ouvrière

• vous marquerez votre opposition au gouvernement Macron, en rejetant ceux qui veulent le remplacer mais respectent le pouvoir de la grande bourgeoisie,
• vous exprimerez les exigences des travailleurs et de l’immense majorité,
• contre l’Europe du capital, la tentation du repli sur soi, le nationalisme et le racisme, vous défendrez la perspective d’une Europe réellement unifiée et ouverte sur le monde, qui garantisse la liberté de circulation et d’installation,
• vous affirmerez la nécessité d’une Europe débarrassée du capitalisme et fondée sur des relations égalitaires entre les peuples, sans rapports de concurrence ni de domination.

Les bulletins de vote Lutte ouvrière n’ont pas été envoyés dans les enveloppes reçues par les électeurs. Ces derniers les trouveront en quantité dans les bureaux de vote.

Commerce Cora : jetés dehors pour un simple refus du travail dominical


Lois Macron, lois des patrons



La direction de l’hypermarché Cora de Saint-Malo, n’admettant pas que deux employés refusent de travailler le dimanche, les a purement et simplement licenciés. Refuser d’être totalement soumis aux caprices du marché et aux décisions des patrons qui en découlent devient pour elle « faute grave », sanctionnée désormais au nom des lois Macron sur l’organisation du travail.
Le ministère du Travail indique pourtant que « le salarié qui refuse de travailler le dimanche ne peut faire l’objet d’une mesure discriminatoire », mais les patrons interprètent les lois, pour ne pas dire que ces lois sont, en fait, destinées à les favoriser. Celui de Cora à Saint-Malo l’a bien compris.
Et certains voudraient faire croire que la lutte de classes n’existe plus !

RATP : répression à l’encontre de militants


Ratp-Bus : la direction tente l’intimidation

Mardi 21 mai, au dépôt de bus de Croix-Nivert situé dans le 15e arrondissement de Paris, de nombreux conducteurs étaient en grève contre la convocation en procédure disciplinaire pouvant aller jusqu’au licenciement de deux militants connus de la CGT : Cemil et Michael.



Un rassemblement a commencé dès 6 heures devant le dépôt, avec le soutien de cheminots, postiers, de l’union locale CGT et de travailleurs d’autres dépôts de bus, du métro et de la maintenance. La CGT, le syndicat SAT, Solidaires, le Parti communiste, et des représentants de La France insoumise et de Lutte ouvrière ont pris la parole.
La direction reproche aux militants CGT un « harcèlement moral d’ambiance » à l’encontre d’une quinzaine de cadres et maîtrises du dépôt de bus. C’est la première fois que ce motif est avancé. Il n’est donc pas question de menaces, d’insultes ou de fautes dans leur travail. Pour baser son accusation, la direction a mené une enquête interne durant un an et demi. Lors des entretiens disciplinaires, il a juste été possible de consulter une partie des 270 pages du rapport d’enquête. Les témoignages tournent autour d’un état de souffrance des membres de l’encadrement quand les militants CGT viennent les voir pour faire respecter les conditions de travail, les règles de fonctionnement, les noms des cadres « en souffrance » étant masqués pour soi-disant éviter des représailles.
C’est bien d’une criminalisation de l’activité syndicale qu’il s’agit. Cette cabale organisée par la direction ne vise qu’à affaiblir une section CGT revendicative, et bien entendu les travailleurs avec. La direction a un délai pour donner sa décision mais chacun s’attend à ce qu’elle poursuive la procédure en envoyant les deux militants au conseil de discipline de la RATP, seul habilité pour les sanctions lourdes comme le licenciement.
Vers 11 h 30, la direction a fait intervenir les CRS dans le dépôt pour expulser les manifestants. Avant cela, les non-grévistes ont dû quitter la cour du dépôt où ils côtoyaient les grévistes, pour être entassés dans la salle du personnel. Lors de l’évacuation par les CRS, un manifestant ayant reçu un jet de gaz lacrymogène en pleine figure a dû être emmené aux Urgences. L’accès du dépôt était ensuite impossible, gardé par les CRS.
Bien que choqués des méthodes violentes de la direction envers les travailleurs, beaucoup n’en sont pas surpris. La matraque et l’accusation de « harcèlement moral d’ambiance » montrent que la brutalité est du côté de la RATP. Sa direction voudrait avoir les coudées franches pour gérer les dépôts en sous-effectif, traiter les travailleurs comme des pions qui n’ont rien à dire. Avec la future ouverture à la concurrence du réseau bus, elle craint les réactions des travailleurs que ces militants syndicaux tentent de préparer.

                                            Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2651)

Argenteuil, « projet Héloïse », un maire totalement gêné aux entournures


S’il ne veut pas l’entendre, nous le lui répéterons sans cesse

 
Nous y reviendrons, mais le maire d'Argenteuil semble ne rien y comprendre à l’impressionnisme. Il préfère le cubisme ?

La municipalité a beaucoup d’humour, en tout cas, un certain humour. Alors que dans l’enquête publique portant sur l’avenir de son projet Héloïse, la conclusion est claire et nette : avis défavorable, en particulier sur sa dimension de remise en question de l’environnement, elle titre le dernier numéro de son mensuel qui vient de paraître : « Agir pour l’environnement ».
         Très gêné aux entournures, le maire d’Argenteuil, par ailleurs, a bien été obligé de consacrer ce qui fait fonction d’éditorial dans ce magazine, à ces avis défavorables.
         Nous n’aurons de cesse dans les semaines qui viennent de revenir sur le camouflet que vient de subir le maire d’Argenteuil.
         Présentement, et pour commencer, nous voulons dénoncer le fiel et la calomnie déversés dans le passage suivant : « Le projet actuel est, à l’origine, celui de la précédente municipalité, qui s’est déchirée à ce sujet et le reste encore. Nous avons fait le choix de le reprendre et de l’améliorer… ».
         Ce projet n’a jamais été « celui de la précédente municipalité ». Il a été celui de Philippe Doucet, qu’il a fait partager peut-être à quelques-uns de ses proches, mais jamais à l’immense majorité des conseillers municipaux de sa majorité. Philippe Doucet l’a concocté dans le plus grand secret avec la directrice générale adjointe dédiée à l’urbanisme. En conséquence, la municipalité précédente dont nous faisions partie ne s’est jamais « déchirée » à ce sujet. C’eût été le cas, si nous avions été au courant, et pour ma part, je l’aurais quittée si cela avait été le cas.
         Calomniez, il en restera toujours quelque chose… et ce n’est même pas sûr.
         En tout cas, le camouflet que les conclusions de l’enquête publique viennent d’affliger au maire d’Argenteuil vaut totalement pour son prédécesseur. (À suivre) DM

Depuis l’annonce de ces conclusions, nous recevions de nombreuses marques de sympathie de la part d’habitants, conscients que sans le travail collectif contre le projet, où nous avons pris toute notre part, nous n’en serions pas là aujourd’hui, avec toutes les espérances que nous pouvons avoir.

mercredi 22 mai 2019

Élections européennes, la grande confrontation sur LCI : les interventions de notre camarade Nathalie ARTHAUD

Macron en campagne… de bobards


Bonimenteur 1er, roi de la Macronie


Fauteuil princier

À quelques jours du vote, Macron s'est fendu d'une interview à la presse régionale pour se porter au secours sa candidate en perdition. Et il vante son bilan.
« Chômage au plus bas », dit-il : cela remplira d'aise les plus de 6,5 millions de personnes sur les listes de Pôle emploi.
« Le pouvoir d'achat n'a jamais augmenté de cette manière », explique-t-il : Macron oublie de dire que c'est sous la pression des mobilisations populaires des gilets jaunes qu'il a consenti à quelques mesures freinant la dégradation du niveau de vie, sans toutefois que cela permette de mieux remplir les caddies.
« Les emplois industriels sont recrées », prétend-il : c'est une claque donnée à la figure des travailleurs d'Arjowiggins, de Ford, dont les usines ferment et à tous ceux qui s'inquiètent des menaces de fermetures comme ceux de Général Electric (ex Alstom) en ce moment.
Il n'y a qu'en direction de la bourgeoisie que Macron tient ses promesses. Et avec zèle.




Ce soir, sur France 2, débat avec Nathalie ARTHAUD à 22 heures

Des chaises en plastique suffisent (voir plus haut)