La construction européenne a 60
ans. Quel est son bilan ? Pour les travailleurs, il n’y a même pas de salaire
minimum européen. Pour les femmes, pas même la généralisation du droit à l’IVG
! En matière d’environnement, nous courons à la catastrophe. L’Union européenne
a été conçue par et pour les groupes capitalistes. Sa politique est à l’image
de toute la société, où seuls comptent l’argent et les rivalités commerciales.
Mais nous ne sommes pas de ceux
qui vantent le repli national. Les frontières ne protègent pas les
travailleurs. Elles n’empêchent ni les crises économiques, ni l’exploitation,
ni la rapacité des capitalistes, à commencer par ceux de notre propre pays.
Elles entretiennent les inégalités et sont des obstacles pour ceux qui
cherchent un endroit où gagner leur vie. Construire une Europe sociale
soucieuse des peuples, de la planète, ne se fera qu’en ôtant à la minorité
capitaliste son pouvoir sur l’économie et la société.
Contre
la domination du grand capital
Défendre nos conditions de vie et
notre pouvoir d’achat exige de s’affronter à la grande bourgeoisie qui tient
les commandes. Les gilets jaunes ont exprimé une juste colère contre la
politique antiouvrière de Macron. Mais les donneurs d’ordres sont ceux qui
possèdent les banques et les multinationales de l’industrie, de la grande
distribution, de l’énergie et des transports. Ce sont eux les premiers
responsables du recul social.
Ces grands capitalistes ne
brisent pas de vitrines, ils brisent des vies ! En fermant des usines, en
licenciant, en laminant les salaires, en aggravant les conditions de travail.
Ils répandent dans les classes populaires la peur du lendemain, celle de ne pas
pouvoir payer son loyer, ou d’avoir à se priver sur l’alimentation, le
chauffage ou les soins.
Salariés ou retraités, embauchés,
précaires ou au chômage, vous tous qui vivez
de votre travail, exprimez vos
exigences !
Chacun doit pouvoir vivre d’un
emploi payé correctement. Il faut prendre sur les milliards de profits pour
augmenter les salaires, les allocations, les pensions de retraite, et les
indexer sur les prix. Il faut interdire les licenciements, et imposer la
répartition du travail entre tous sans perte de salaire.
Vouloir contrôler ce que l’État
fait de nos impôts est légitime. Mais contrôler les fortunes qui s’accumulent
entre les mains de quelques milliers de grands bourgeois l’est tout autant. Le
grand capital s’approprie les richesses créées par ceux qui travaillent. Il
écrase nombre de commerçants, de paysans et d’artisans qui, tout en travaillant
d’arrache-pied, ne vivent pas mieux.
Tant que cette minorité
capitaliste domine, il n’y aura pas de partage des richesses. Et, plus grave,
la collectivité ne pourra pas gérer l’économie de façon à assurer à tous une
vie digne de ce siècle. La concurrence pour le profit privé est devenue un
obstacle au progrès social. La société n’a jamais été aussi riche... et les
urgences hospitalières, les maternités, les Ehpad et l’éducation manquent de
moyens ! Les dirigeants du pays prétendent qu’il est impossible d’entretenir
les routes, les ponts ou les voies de chemin de fer, et d’en finir avec
l’habitat insalubre. Les formidables possibilités de la société sont gâchées.
La seule devise du grand capital,
c’est « Après moi le déluge ». L’avenir, c’est de le renverser en l’expropriant
et en prenant la maîtrise des banques et des groupes industriels et commerciaux
pour décider collectivement de ce qui doit être produit et comment.
En
votant Lutte ouvrière
• vous marquerez votre opposition
au gouvernement Macron, en rejetant ceux qui veulent le remplacer mais
respectent le pouvoir de la grande bourgeoisie,
• vous exprimerez les exigences
des travailleurs et de l’immense majorité,
• contre l’Europe du capital, la
tentation du repli sur soi, le nationalisme et le racisme, vous défendrez la
perspective d’une Europe réellement unifiée et ouverte sur le monde, qui
garantisse la liberté de circulation et d’installation,
• vous affirmerez la nécessité
d’une Europe débarrassée du capitalisme et fondée sur des relations égalitaires
entre les peuples, sans rapports de concurrence ni de domination.
Les
bulletins de vote Lutte ouvrière n’ont pas été envoyés dans les enveloppes reçues par
les électeurs. Ces derniers les trouveront en quantité dans les bureaux de vote.